Le 9 janvier 2020...

Je n'ai ni vu, ni parlé avec la fratrie Osis depuis mon anniversaire, j'avais besoin de me retrouver seul et de surtout me calmer même si je sens que, dès que je me trouverais pas loin de Charly mon calme s'évaporera. Mais aujourd'hui, c'est son anniversaire ainsi que celui d'Emma. Alors je prends mon téléphone, je m'allonge sur le canapé.

Moi : Bon anniversaire Cha.

La réponse est quasi-immédiate

Cha : Merci, Elijah ! Comment tu sens depuis ta soirée d'anniversaire ?

Oh mon dieu, comment ne pas craquer !

Moi : Je vais bien, merci. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mon loup avait besoin de prendre l'air et courir, je suppose.

Je ne lui parle pas de ce vague souvenir de communication par la pensée.

Cha : Ah ces loups... Ce qu'ils peuvent se montrer têtus ^^. Je te laisse merci encore d'avoir pensé à moi.

Moi : C'est avec plaisir et dis bon anniversaire à Emma de ma part et que je l'appellerai plus tard dans la journée. Bisous Charly. À très vite...

Cha : Je te remercie de sa part et lui dirais. Reviens nous voir vite Eli, tu nous manques un peu quand même. Nous n'avons pas l'habitude que tu ne viennes pas à la maison tant de jours d'affilés. Bonne soirée.

Moi : Si ce n'est qu'un petit peu ;). Bonne soirée à vous.

Ma sœur arrive, lève mes jambes s'assoit et remets mes jambes sur ses cuisses.

— Alors...

— Alors quoi Ophélie, qu'est-ce tu veux savoir ?

— Toi et Charly, ça en est où ?

— Pourquoi veux-tu que ça aille quelque part!!

— Pff, n'importe quoi ! Quand est-ce que tu comprendras que vous êtes fait pour être ensemble. Et puis moi, je veux être sa belle-sœur, ce sera tellement bien, vous vivrez dans une belle maison avec une chambre pour moi bien sûr que je viendrai vous voir et vous aurez plein d'enfants.

Je me lève, et la regarde complètement estomaqué de son histoire.

— Non mais, où est-ce que tu es parti imaginer ça ? Des enfants, Ophélie, dois-je te rappeler que les mecs ensemble ne peuvent pas avoir d'enfants ?

— D'accord, je te l'accorde ! Mais, commen-t-elle mielleusement, tu ne me contredis pas sur tout le reste. Ça me prouve que malgrès ton air supérieur et dragueur, quand il n'est pas à côté de toi bien sûr, tu as un cœur et qu'il appartient déjà à quelqu'un de spécial.

À la fin de sa phrase, elle se lève et me plante là, scotché par sa déduction rapide alors que moi, je me pose toujours des questions...

***

Une semaine plus tard.

J'arrive devant chez les Osis, après deux semaines d'absence. Je me gare et sors de la voiture. J'entre dans la maison comme dans mes habitudes sans frapper à la porte.

— Salut tout le monde, je suis de retour.

Je vais vers le salon attirer par une douce odeur de menthe. Mais Jules me barre le chemin.

— Salut, je ne t'attendais pas aujourd'hui.

— Emma est là ?

— Hmm, non, pourquoi ?

—Charly alors ?

Jules me regarde sans me repondre, et attends que je reponde à sa question.

— Je sens l'odeur d'un Oméga dont les chaleurs viennent de se terminer. Cette odeur me rappelle celle mentholée de Charly, alors je me disais que cela aurait pu être votre soeur... je regarde mon meiller ami, avec un air interogateur. Ju, si ce n'est pas l'odeur d'Emma, à qui appartient-elle ?

Il baisse les yeux afin d'éviter mon regard et ne me repond pas. Je décale gentiment Jules de devant moi et là, je vois leur mère teindre les cheveux de Charly, dont l'odeur, qui est enivrante et attirante, s'échappe de lui. Je lance une énième oeillade à Jules, ne comprenant pas ce qu'il se passe ici. Il hausse les épaules en me souriant, puis je les regarde de nouveau.

— Salut vous deux!

Je n'ai d'yeux que pour Charly, qui sursaute au son de ma voix. Il se tourne vers moi croise mes prunelles, je lui souris sachant que mon loup est proche. Sophia prend la parole pour essayer de me détacher des pupilles de Charly qui, viennent du bleu au doré. Oh putain ces yeux ! Il me sourit timidement. Je ne sais pas si c'est pour me rendre mon sourire ou parce qu' il a entendu ce que j'ai pensé.

— Bonjour Elijah, comment vas-tu ?

— Bonjour Sophia, je vais bien merci, je réponds sans le quitter pour autant de vue. Pourquoi tu te fais teindre les cheveux Charly ? Pourquoi je sens une forte odeur d'oméga autour de toi alors que tu es censé être un bêta ?

— Parce que j'en suis un, murmure-t-il, si bas que je ne suis pas sur que sans mon ouïe fin de loup je l'aurais entendu.

— Parce que tu es un quoi Charly ?

Je lui demande un peu plus fort et avec la voix d'alpha. Il baisse la tête, regarde le sol et parle d'une voix voix douce mais toujours sur le même ton..

— Je suis un Oméga.

Il relève les yeux et fixe les miens qui doivent montrer de l'étonnement.

— Je suis désolé Eli.

— C'est une blague c'est ça ? je lui retorque en grognant.

Il tressaile en m'entendant et me regarde intimidé.

— Je suis vraiment désolé...

— Oui ça j'ai compris ! je m'exclame, en lui coupant la parole. Tu es désolé, c'est un fait.

Je prend une grande inspiration pour essayer de me calmer.

— Je pense que je vais souffler un peu à côté, je crois que j'en ai besoin là tout de suite ! je m'écris hors de moi. Vaux mieux ça que je m'en prenne à toi, car là Charly, je te le dis, je ne suis pas sûr de pouvoir contrôler ma colère et celle de mon loup, je lui dis en grogant ma fin de phrase, ce qui le fait tressaillir.

Je ne suis pas sonné d'apprendre que c'est un oméga, car malgré tout, je pense qu'au fond de moi, je le savais. Ce qui me rend hors de moi, c'est que lui et tous les membres de sa famille - ma deuxième famille - m'ont toujours caché la vérité le concernant. J'ai besoin de cinq minutes pour me remettre de tous ça, me calmer. J'ai besoin de cinq minutes pour me remettre de tous ça, me calmer. Je fais demi-tour pour aller dans la cuisine et prendre un verre d'eau. Arrivé rapidement dans la cuisine, je prends appui sur l'évier et souffle un peu. Comment est-ce qu'ils ont pu me cacher ça, j'ai quasiment grandi chez eux bordel. Je sursaute et me retourne lorsque j'entends la voix si douce mais très basse de Charly derrière moi.

— Je sais, je suis désolé, me dit-il avec ses jolis yeux tout triste. Mais, ils ne voulaient que mon bien et me protéger.

— Te protéger de moi aussi ?

— Quoi ! Oh mon dieu, non ! Personne à part mes parents, mes frères et sœurs sont au courant. Et Ophélie, qui l'a découvert il n'y a pas très longtemps. marmonne-t-il.

Je ne dis rien, je le regarde. Je réfléchis à tous ces événements passés dernièrement. Lui, me regarde patient et craintif, de peur que je le rejette, que ma colère s'éveille contre lui comme dis plus tôt. Puis je reprend la parole...

— Écoute, je pense que j'ai besoin de temps pour assimiler tout ça, me calmer et encaisser le fait que vous m'ayez tous menti et caché ça. Je vais rentrer chez moi ou peut-être faire courir mon loup, je pense qu'il en a aussi besoin...

— D'accord, je comprends, c'est normal bonne journée Eli, me dit-il difficilement et d'un voix tellement déçu.

Il fait demi-tour, toujours un petit air triste sur son visage, et part dans sa chambre. Je devrais partir, rentrer chez moi comme je lui ai dit, mais je suis toujours là, à regarder les escaliers ou à disparu de ma vu Charly. Je sens qu'il est triste de ma réaction, même s'il s'est montré très compréhensif. Je vois Jules calé contre le mur, à côté de moi, qui regarde dans la même direction que moi. Puis, il croise mon regard, et je sens que je vais avoir droit à un reproche de sa part.

— Écoute, je ne vais pas te dire quoi faire, car nous sommes les fautifs. Mais, s'il te plaît ne lui en veux pas, il a toujours voulu le dire à nos proches, particulièrement à toi....

Après m'avoir dit tout ça, Jules repart dans le salon avec sa mère. Je ne dis toujours rien, et ne bouge toujours pas. Je regarde de nouveau les escaliers. Pris d'un élan, je monte les marche quatre à quatre. J'entre dans sa chambre, sans prendre la peine de frapper à la porte.