Chapitre 11 ~ Elijah
Chaton: Je t'aime aussi
Je pose mon téléphone souriant. J'entends sonner à la porte, du coup, je me lève pour l'ouvrir sur Marc accompagné de Jules.
— Bonjour Elijah, ton père est arrivé ?
— Salut Marc, il est déjà dans son bureau. Rendez-vous avec le conseil, je suppose, Ju, tu les accompagnes ?
— Oui, nous avons effectivement une réunion avec le conseil, tu devrais venir avec nous, Elijah, en étant l'Alpha de mon fils, ce sera un jour ta meute. Et non cet énergumène refuse autant que toi de venir avec nous, me répond Marc avec une pointe d'humour.
Nous rions tous les trois, c'est vrai que nous avons toujours refusé d'y aller, car trop ennuyant pour nous. Marc n'attend pas ma réponse et va directement dans le bureau de mon père. Je le suis du regard pendant que Jules reste sur le pas de la porte.
— Je suis venu savoir si tu voulais m'accompagner pour voir ma salle pour la fête d'Emma et Charly ? me demande-t-il.
— Carrément...
Je suis justement impatient de préparer cette soirée, je veux voir de la joie, de la surprise et toutes autre émotions sur le visage de mon oméga. Mon oméga... j'en ai des frissons encore, je me dis encore que j'ai énormément de chance d'avoir trouvé mon âme-sœur si jeune. Mais je ne m'en plains surtout pas, cette connexion que nous partageons est simplement unique et c'est ce que j'aime dans notre relation.
***
En fin d'après-midi, Jules et moi sommes sur le chemin de retour lorsque tout à coup, je me sens bizarre et j'ai mal au ventre comme si j'avais peur. Mais rien en ce moment me perturbe au point de ressentir cette émotion. Après quelques secondes de réflexion, je comprends que ce ne sont pas mes émotions, mais celles de Charly. Je fronce les sourcils, pourquoi aurait-il autant peur, pourquoi ses émotions sont-elles si fortes allant jusqu'à me les transmettre. Je ne cherche plus à comprendre, je ne sais pas où il est partie avec Ophélie mais je sais qu'elle sera là pour l'aider et je pense qu'attendre chez lui est une bonne solution.
— Ju rentre chez toi, je lui ordonne d'une voix un peu plus sèche que je ne l'aurais voulut.
— Quoi, mais pourquoi ? me demande-t-il, ne comprenant pas la soudaine réaction. Tu ne voulais pas qu'on aille boire un verre avant de rentrer ?
— Ju, s'il te plaît, va chez toi ! Je ne sais pas comment je le sais, mais ton frère a très peur en ce moment même.
Nous arrivons devant la maison, Jules entre et me laisse ne voulant pas subir ma foudre. Lorsque qu'enfin Charly et Ophélie arrivent, je leur saute dessus. Je demande à Charly pourquoi il a eu peur, mais c'est Ophélie qui répond à sa place.
— Stanley nous a croisés pendant que nous faisions les boutiques et il a senti que l'odeur de Charly avait changé. Il a même voulu le renifler pour en être sûr je l'en ai empêché comme je le pouvais mais comme c'est un Alpha il n'a pas eu peur de moi et à menacé Charly.
Je suis de plus en plus furieux au fil des mots d'Ophélie, mais sa dernière phrase ne me plaît absolument pas. Je serre la mâchoire au maximum sentant la folie ravageuse arriver.
— Qu'a-t-il dit ?
Je regarde Charly en posant cette question, mais il ne répond pas, tout tremblant, il essaie de me prendre la main, mais je refuse. Je veux une réponse. Ma sœur prend la parole enfin, mais je suis obligé s'ouvrir en grand mes oreilles pour entendre ce qu'elle dit.
— Que la prochaine fois qu'il croisera Charly seul, il ne pourra pas lui échapper !
D'un coup, je me transforme, mon loup et autant en colère que moi. À ce moment-là, j'en veux à tout le monde. À Ophélie qui n'a pas pu mettre un terme cette altercation, à moi n'ayant pas était présent, mais surtout à Charly pour être un Oméga sans défense. Je regarde Charly, je grogne, ma sœur, elle a pris peur et s'est mise derrière lui ! Puis tout d'un coup Charly me parle avec sa voix mélodieuse et douce.
— Oui, effectivement, j'ai eu une peur bleue avec ce mec. Mais chéri s'il te plaît ne réagit pas comme ça, tu fais peur à ta sœur. Tu me fais peur ! Je ne sais pas comment tu as su, mais là de suite, je n'ai pas besoin de toi en colère. Mais plutôt, que tu sois doux et que tu me prennes dans tes bras.
Il finit sa phrase en murmurant, et là, je le regarde, mon loup le regarde. Il a les yeux pleins de larmes. Je réalise, que je n'ai pensé qu'au fait qu'il a eu peur, sur le moment, qu'il ai toujours besoin de moi. Je me met à couiner, et reprends forme humaine. Lorsque je le prends dans mes bras, il se met à pleurer et a trembler.
— Je suis tellement désolé. Pardonne moi Chaton.
Je me penche pour mettre un bras sous ses genoux, mon autre bras sur son dos et le porte. Je fais un signe de tête à ma sœur, j'aurais tout le temps plus tard de m'es user auprès d'elle, Charly est plus important et je sais qu'elle le comprendra. Il met sa tête contre mon torse, j'entre chez lui et monte directement dans sa chambre où je nous couche tous les deux tout en le gardant dans mes bras. Après avoir pleuré un bon quart d'heure, il s'endort enfin pendant que je lui caresse le dos et sa hanche.
***
Je n'ai pas pu m'endormir, je n'ai pas arrêté de penser à la menace de Stanley. Les chaleurs de Charly arrivent, je le sais et le sens et je pense que c'est même à cause de cela qu'il a été démasqué par Stanley. À partir de maintenant je ne te laisse plus seul une seconde, je t'aime trop pour que tu disparaisses.
— Comment tu feras quand tu seras à l'université et moi au lycée ? me demande-t-il.
— Je trouverai une solution... je lui réponds en soupirant.
Il se dégage de notre étreinte et se relève sur le coude.
— Chéri, je ne peux pas avoir peur continuellement qu'il vienne me chercher.
— Je sais bien, mais lorsque j'ai sentis ta peur au plus profond de moi, j'ai eu tout d'un coup peur moi aussi, mais pour toi, peur qu'il t'arrive quelque chose, peur que je ne puisse pas arriver à temps.
— Je suis désolé, si je n'étais pas cet oméga unique en son genre, il n'y aura pas de problème, me dit-il tristement.
Je me mets sur lui en l'allongeant sur le dos, pose mes lèvres sur les siennes.
— Peut-être, mais si tu ne l'étais pas, je n'aurais pas pu faire ça et ça...
Je décale mes lèvres sur son coup, le mordille. Putain comme j'ai envie de te faire mien. Il gémit, jette sa tête en arrière me laissant à un meilleur accès à son coup.
— Vas-y...
— Peut-être plus tard, là, je dois te montrer tout ce que l'on n'aurait pas pu faire...
Il gémit de plus belle et capture ma bouche.
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