Chapitre 28, où je découvre qu’Hyrule est encore bien plus laide que Lorule
Yuga sentait de la poussière et de l’herbe sous ses mains. De l’herbe douce et grasse. Il n’était plus à Lorule.
Il eut soudain l’impression de se trouver au milieu d’une déferlante de couleurs, de sons, d’odeurs et de lumière.
Au loin, des enfants riaient, des chevaux hennissaient, un homme vantait la qualité de ses peaux et ses tapis. L’air était saturé de parfums de feu de bois, d’herbe, de viande fumée et de fleurs diverses. Et, en ouvrant les yeux, il vit les couleurs.
Le ciel était bleu, l’herbe verte, des plantes multicolores poussaient au bord du chemin. Et surtout, c’était bien plus lumineux qu’à Lorule. Ses yeux de Lorulien n’étaient habitués qu’à la pénombre de son monde d’origine.
Une main sur le visage, Yuga alla s’asseoir à l’ombre. Dans la rue voisine, un cortège de chevaliers passait, à grand renfort de « Une deux une deux ».
C’était ça, Hyrule, le monde baigné de la lumière des déesses ? Une terre bruyante, criarde, aux habitants lotis et paresseux ?
Yuga pesta. Il devait trouver les Sages au plus vite et quitter ce monde inesthétique.
— Eh, l’autre ! Décale-toi !
Il se releva et tomba nez à nez avec un de ces villageois mal élevés comme il en avait tant croisé à Lorule.
— J’ai connu meilleur accueil… dit Yuga, acerbe. Je suis à la recherche des sept Sages, si d’aventure vous sauriez où les trouver.
— Les sept quoi ?
— Les sept Sages, descendants des élus des déesses.
— Ah bah si c’ten lien avec avec les déesses, faut aller voir au sanctuaire !
— Qui se trouve ?
— Z’êtes pas d’ici, hein ? Au nord du château.
Bon, se dit Yuga en prenant la route du sanctuaire. Le renseignement compense l’attitude, j’imagine.
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