Épilogue , où… eh bien, vous verrez. Je ne vais pas tout vous dire, non plus ! (Bonne fin)
— Voilà, comme ça, et ne bougez plus !
Hilda se figea dans une pose élégante, une main posée sur son ventre rond.
— Comme ça, Yuga ?
— Ne bougez pas !
La reine pouffa.
Elle était belle, si belle que même les talents de son conseiller ne pouvaient immortaliser sa beauté à la perfection. Quand elle riait, ses yeux brillaient comme deux étoiles sombres et ses longues oreilles s’agitaient. Comme elle avait changé ! Elle n’était plus une fillette, maintenant.
Lavio aussi avait changé. C’était toujours un grippe-sou impertinent, mais ses mains étaient plus propres, et ses manières, plus raffinées. Certains jours, Yuga se surprenait même à admirer l’éclat de ses yeux émeraude. Il était ingénieux et habile, qualités qu’il ne pouvait qu’apprécier.
— Ce n’est pas comme ça qu’on enchante une baguette magique, rongeur !
— Bah ! marmonna Lavio. J’ai toujours fait comme ça, pourtant !
— Et bien ce n’est pas juste !
— Et si tu lui expliquais comment faire, plutôt que de le critiquer ?
— Je ne peux pas, Votre Grâce, je dois terminer ce portrait officiel.
C’est à ce moment qu’un page entra dans la salle, une lance à la main. Un jeune garçon d’allure familière, aux cheveux bruns et à la mâchoire carrée.
— Un message pour le conseiller royal ! Un message pour le conseiller royal !
— Je ne suis pas disponible.
— C’est urgent ! Un message urgent ! Rendez-vous à la porte sud !
— Très bien. Votre Grâce, vous pouvez bouger. J’ai fini mes traits de construction.
Quand la porte s’ouvrit, il ne put retenir sa surprise.
— Mais… mais que… ?!
Face à lui se tenait un homme aux cheveux plus gris que bruns, mais ses épaules larges, ses yeux gris-vert et son regard mauvais ne laissaient pas de place au doute. Et, à côté de lui, une femme. Elle était relativement petite, avec de longs cheveux blancs et des yeux d’un bleu profond. Ses bracelets de métal tintèrent quand elle le serra dans ses bras.
— Dois-je t’appeler Yuga-Ti, maintenant ? demanda-t-elle, espiègle.
— Hm, je ne sais pas.
— Yuga-mak, alors ?
— Juste Yuga, maman !
Il fut un peu surpris de sentir des larmes chaudes couler sur ses joues et tacher son maquillage.
— Je suis désolée, dit la sorcière. Si je n’avais pas manqué cette ordure de chevalier…
Kyllan émit un léger grognement, que Faronya ignora de la plus belle des manières.
— Si tu l’avais touché, je ne serais pas devenu conseiller. Et dans ce cas, le soleil n’aurait pas fait ressortir ces taches de rousseur sur ton nez.
— Ah ? Et quel est le rapport ?
Comme son fils, la sorcière minaudait un peu, accompagnant ses mots de petits mouvements des mains ou de mimiques exagérées.
L’homme n’avait rien dit, mais il adressa à son fils un sourire approbateur.
— Julius n’est pas venu ? demanda Yuga.
— Il te croit mort, répondit Kyllan, prenant la parole pour la première fois. Je lui ai dit que les monstres t’avaient dévoré. Ça valait mieux.
— Je n’en suis pas si sûr… ricana Yuga.
— Pardon ?
— Rien.
— Et dis-moi, tu comptes nous présenter à Son Altesse ?
— Sa Grâce, maman. Sa Grâce, pas Son Altesse. Oui, j’y compte bien.
Ils s’engagèrent alors dans les couloirs du château.
Kyllan s’arrêta soudain et tendit à son fils un petit médaillon argenté, monté en pendentif sur une fine lanière de cuir. À l’intérieur se trouvait un dessin d’une femme très belle, aux yeux verts et au visage doux.
— C’est Noëlie. Je pense qu’Amanda aurait voulu que tu l’aies.
— Conseiller, tout de même ! dit Faronya, que ce moment solennel embarrassait. Kotake et Koume étaient folles de rage.
Elle imita la voix aigre des deux vieilles femmes.
— Notre héritier, porteur de la Triforce, vendu à la famille royale !
— Et toi, maman ?
— Je n’ai jamais été aussi fière.
"""Kitit à ceux qui ont suivi jusqu'ici ! Faronya est tellement mignonne, j'ai envie d'écrire son histoire, mais j'ai déjà des spin-offs de Kohga sur le feu. Donc peut-être après ? Je verrai."""
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