Paulette part à l’aventure ! [Par PM34]

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Depuis quelques jours, Maurice et Alba passaient leur temps à pleurer dans les bras l’un de l’autre. Il faut dire que Sadé Pression n’avait pas raté le jeune héros, et que sa magnifique compagne avait aspiré un peu de sa maladie lors d’un langoureux bouche-à-bouche.

Tandis que les deux amoureux pleuraient en s’embrassant, la petite Paulette tenait la chandelle (Georgette quant à elle, tenait la pinte de Paulette). Bref, ils passaient leur temps à se la tenir, ce qui ne fait pas vraiment avancer l’histoire.

Consciente de cela, et se disant que ce serait sa seule chance d’être utile à l’intrigue, Cacagomé décida de partir à l’aventure !

Elle pris des aiguilles de trikô et son armure en laine, vola un camion qu’elle remplit de rhum et de quelques rations de survie (également appelées pâtes à la carbonara). Se rendant compte qu’elle ne touchait pas les pédales, elle posa deux dictionnaires Larousse sur chacune qu’elle attacha avec du scotch. La joie de marcher sur Larousse la conforta dans son idée de trouver un moyen de ressusciter la chieuse et d’aider les amoureux.

Motivée, elle démarra et partit vers l’endroit où elle pensait trouver des réponses. Elle entra dans son GPS le nom de la ville : Bourré, Loir-et-Cher.

Elle appuya sur le Larousse et s’élança à l’aventure !

Une ellipse temporelle plus tard, la naine héroïque débarqua dans Bourré, bourrée. Sa réserve de rhum avait énormément diminué et elle avait sous-estimé ses besoins en pâtes carbo. Elle ouvrit la portière de son camion et tomba élégamment sur le trottoir. Une peluche l’aida à se relever.

— Christobal ? s’étonna la petite Paulette.

— Salut Caca, ça va ?

— Euh oui, mais qu’est-ce que tu fous là ?

— Vous n’aviez même pas remarqué que j’étais parti ! Vous vous en fichez de moi !

— Quoi ? Mais non enfin, Georgette t’as pleuré pendant des jours…

— Tu mens !

— Oui, mais ça me dis pas ce que tu fiches ici...

— Je me sentais délaissé dans votre QG de mon cul ! Alors je suis partit, on m’a offert une seconde chance pour briller et je compte la saisir !

— Abrège…

— Les maladies m’ont offert plus de pouvoir que je n’osais imaginer, j’ai un nouveau nom désormais, et tu es dans ma ville…

— Christobal, qu’est-ce que…

— Je suis Christobal Coolisme ! MUAHAHAHAH !

— C’est chelou…

La peluche donna à Paulette une bouteille qu’elle but cul sec. Sa tête se mis à tourner et elle tomba dans les pommes (ce qui lui fit rêver de cidre).

Lorsqu’elle se réveilla, elle était attachée à un lit au milieu d’une pièce sombre.

— Du BDSM ? demanda-t-elle à la peluche qui la surveillait.

Devant le regard interrogatif de celle-ci, Paulette se lança dans une explication longue et passionnée de cette merveilleuse chose qu’elle adorait tant.

Avant que la peluche (qu’elle semblait avoir convaincue) ne puisse essayer, la porte s’ouvrit laissant entrer Christobal, Sadé, ainsi que quelques autres personnes.

— Voilà, commença Christobal, j’ai fait ce que vous m’aviez demandé. Je peux rejoindre le groupe messenger maintenant ?

— Tu dis qu’elle fait partie des GARC ? demanda une fille qui avait la peau sur les os.

— Oui Anne Oréxie, confirma Sadé. Elle était avec eux lorsque je les ai attaqués.

— Ce que tu n’étais pas censé faire d’ailleurs ! grogna un type bizarre.

— Rodolfo Lie, je vous ai déjà expliqué qu’ils avaient défoncés nos frangins les maladies du corps. En plus, j’ai défoncé l’un d’entres eux. Qu’est-il devenu, d’ailleurs ?

— Je parlerais pas ! s’exclama Paulette.

— Nous te torturerons.

— C’est ce que j’étais en train de demander au garde ! fit-elle.

— J’ai une meilleure idée, s’imposa Christobal. Caca, parle ou tu n’auras pas d’alcool.

— Maurice est sévèrement atteint, déjà qu’il était taré avant mais là, c’est n’importe quoi. Il passe son temps à chialer dans les bras d’Alba, d’ailleurs Alba lui a fait du bouche à bouche après l’attaque de la pression, du coup elle passe son temps à chialer aussi. Et d’ailleurs, Georgette est morte, écrasée par un tracteur, et elle sert de table de bistro, c’est du plus bel effet. Je vous ferais goûter de mon Bloody Georgette. C’est excellent. J’peux avoir à boire Chris ? Chitoplé ?

— Tu fais du bon boulot, dit Sadé à Christobal tandis qu’il donnait une rasade de rhum à la naine.

— Merci, j’ai le droit à ma promotion ?

— Comme convenu, tu gagnes cette ville. Je te laisse même la prisonnière. Moi, je vais préparer une attaque sur le QG de ces enfoirés.

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