Chapitre 3

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Devais-je m'y rendre ou devrais-je rester ici à l'abri entre quatre murs et je pourrais trouver ma nourriture dans les magasins aux alentours ( s'il y a encore quelque chose à prendre qui n'a pas encore périmé). Non c'est un mauvais plan....

Je m'étais creusé la tête toute la nuit, mais je n'arrivais pas encore à prendre ma décision, je n'étais jamais sorti et sans ma famille ( je me l'avouais enfin ) j'étais terrifiée... Je n'avais aucun repère et je n'étais pas une survivante, je n'étais pas prête à une situation pareille !
Je savais très bien qu'il fallait que je prenne une décision, mais j'avais tellement peur de prendre celle qui me mènerait directement à ma mort ; soit une mort douloureuse ( avec une petite chance de vivre tranquillement le reste de ma vie ) et pleine de terreur ou une morte lente et à base de famine... ( avec très peu de chance de trouver de la nourriture ). En y réfléchissant la mort douloureuse semblait avoir plus de chance de survie, mais quand même 243 km à pied... Ça en fait une trotte. Cela ferait peut-être même plus que 2 jours s'il y a des imprévus.

Il fallait que je sois courageuse pour une fois, que je récupère toutes les provisions que je possède ( que je les mette dans un sac ), que j'ouvre cette porte, que je descende dans la rue et donc que je me dirige vers le parc national.

C'est ce que j'entrepris de faire, en 1 heure, j'avais tout préparé, mon sac était fait ( j'avais pris les conserves, les deux bouteilles d'eau, la hache et la batte évidemment, une lampe torche, les deux cartes et donc une boussole ; même si je ne savais pas du tout comment l'utiliser il valait mieux en prendre une au cas où ) et tremblante, j'ouvris la porte d'entrée. Je mis les clés dans ma poche et commençais à m'approcher de l'entrée des escaliers.

Juste en touchant la porte, je pus sentir de la poussière tombait au sol, je poussais la porte lentement, mais elle résista, je collais mon épaule droite contre l'entrée et poussais de toutes mes forces, il ne lui fallut pas longtemps pour s'ouvrir avec un long craquement. Pendant quelques secondes je n'osais plus bouger, quand je repris le contrôle de mon corps, je remarquais que j'avais ma main dans la poche des clés.

J'expirais et rentrai dans les escaliers, la porte derrière moi se refermait automatiquement ( je déteste ces portes, impossible de les laisser ouvertes ).La vitre au plafond me permettait de voir les premières marches sans ma lampe torche.

Peut-être que je prenne la mauvaise décision et qu'il fallait que je rentre chez moi. En me tournant vers la porte, je faillis avoir une attaque et hurlais ( ma main bloquant mon cri ) un squelette en lambeaux était assis dos à la porte. Mon Dieu, c'était lui qui bloquait la porte... Pauvre mec, il était mort si prêt de la sécurité de son appartement ( je crus pouvoir l'identifier comme l'un de mes voisins, je ne l'avais pas beaucoup croisé ).C'était une très mauvaise idée, mais je descendais les premières marches et dès que j'atteignais l'obscurité, allumant ma lampe, j'entendis un long craquement : une porte s'ouvrant et comme des ongles se frottant contre les murs atteints mes oreilles.

NON NON NON ! Je ne peux pas ! Je fis demi-tour et courus, ouvrant la porte en vitesse et bousculant le squelette ( désolé mon vieux ) j'ouvris ma propre porte et la claquais derrière moi !

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