16. Laisser-aller
Ses jambes s’enroulent autour de ma taille tandis que sa main retient ma nuque. Mes doigts pétrissent sa fesse, frôlent sa hanche et caressent son sein à travers le fin tissu de la robe. Enfiévré, je cherche le contact avec sa peau, et mon poignet revient sur sa cuisse, remonte fébrilement sur l’épiderme et s’immisce sous le tissu fin. Elle dessine mes lèvres du bout de sa langue, suffoque sur mes tempes, aspire mon cou. Ses ongles, glissés sous mon polo, pincent mes tétons et m’arrachent un plainte, alors que ses paumes atténuent déjà l’agréable douleur par une caresse circulaire. Essoufflé, je recule ma bouche tandis que ma belle, avide, se penche pour la retrouver, mais je parviens à demander d’une voix rauque :
— Ta chambre ?
— Première dans le couloir.
Je nous y emmène. Première porte, droite ? Gauche ? Peu importe, je marque une pause, elle actionne la poignée et je pousse du pied. Du coin de l’œil, je repère le lit.
Merde ! Carly et ses moustiquaires !
Je râle en riant tandis que ses pieds retrouvent le sol et qu’elle s’écarte en prolongeant notre baiser.
— Le tiroir du chevet, m’indique-t-elle alors qu’elle fait déjà glisser la fermeture éclair du voile.
— On a encore besoin de ça ? démandé-je, contrarié, en brandissant une petite pochette carrée.
— Oui, Lukas, affirme-t-elle d’un ton sans appel.
J’abdique, me déshabille à la hâte et la rejoins sans plus attendre sous le dôme semi-transparent. Son shorty pour unique vêtement, elle se penche devant moi pour refermer la cousinière.
Je l’aide à se redresser et à s’installer sur mes cuisses de mes mains sur ses hanches. Nos dents se cognent quand nos lèvres s’écrasent, qu’elles s’entrebâillent dans un râle pour recevoir la langue de l’autre. Ses doigts dessinent sur mon abdomen, effleurent ma peau entourent mon sexe brûlant. Elle se dresse, collée à moi, frotte le tissu humide contre le bout de mon sceptre. J’écarte ce dernier rempart. L’entrée de sa grotte est prête à m’accueillir et je ne demande qu’à m’y engouffrer. Pourtant, malgré la vague de désir qui me submerge, je fais appel à toute ma volonté pour repousser ma muse. Je la couche sur le matelas avant de m’étendre sur elle. Je baise ses lèvres, ses yeux, je suce la peau de son cou, sous l’oreille, descends jusqu’à l’embouchure de ses seins, et m’approche avec lenteur de ses tétons emprisonnés dans ma paume. Ma langue les caresse tandis que ma belle se tord, se cabre en respirant à pleins poumons, cherche à happer mon membre en ébullition. Je recule, à bout de souffle, et en profite pour dérouler la protection sur mon membre dressé.
—À quoi joues-tu ? gémit-elle.
— Laisse redescendre la pression, ricané-je. Savoure chaque instant.
Ma bouche effleure son ventre, de chaque côté, puis au milieu, elle poursuit son chemin le long de l’oblique droit avant de parcourir le gauche et de finir son trajet au niveau du pubis. Je me redresse et admire les réactions que je lui procure avant d’ôter avec délicatesse la dentelle qui recouvre encore son sexe. Il est trempé. Mes doigts coulent entre son amande rose mouillée, brillante et ses cuisses pliées. Je m’étends à sa hauteur et l’embrasse à pleine bouche alors que mon lingot se baigne dans son sirop. Ses ongles s’agrippent à mes fesses pour m’empêcher de bouger quand elle cherche notre union et nous sursautons ensemble au moment où enfin je bute à l’entrée de son abysse. Mon sexe gonfle encore, j’en veux plus, je suis au bord de l’explosion. Elle me retient, refuse que mon exploration se prolonge davantage.
— Carly, je ne vais pas tenir… murmuré-je, tendu comme jamais.
Sa main passe entre nos deux corps en sueur, puis je sens ses doigts bouger contre mon sceptre et s’amuser avec son bouton d’amour.
— Fais-moi jouir, Lukas, autorise-t-elle enfin dans un souffle.
La délivrance me secoue comme jamais, mon cœur s’emballe avec le rythme de ma respiration, et j’exprime mon plaisir autant que ma femme.
Nous restons ainsi quelques minutes encore, jambes mêlées, sa tête dans le creux de mon épaule, mon menton sur le haut de son crâne. Nous savourons en silence le charme de nos retrouvailles.
J’en ai connu des femmes. Des jeunes et des moins jeunes, certaines ayant même déjà dépassé la cinquantaine, des créatures magnifiques et certaines enfouissant leurs traits peu avantageux sous une épaisse couche de maquillage. Aucune n’arrive pourtant à la hauteur de ma Carly. Aucune ne m’a offert de sensations aussi intenses. Aucune ne m’a donné envie… de plus.
Elle repousse ma main posée sur sa hanche et entrouvre la moustiquaire avant de nous quitter, le lit et moi.
— J’ai du travail, m’informe-t-elle d’une voix sèche en se rhabillant.
Puis elle franchit la porte sans m’avoir adressé le moindre regard.
— Ce n’est pas gagné, ricane mon autre moi. J’y ai pourtant cru autant que toi.
— Ferme-la ! murmuré-je en m'extirpant du dôme de voile à mon tour.
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