20. Bonne nuit, Lukas

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Nos amis nous aident à débarrasser et nous quittent quelques minutes après la fin du repas, puisque les deux sportifs doivent se reposer pour être en forme le lendemain.

Thomas et Cyril embrassent leur mère avant de s’enfermer dans leurs chambres et j’essuie la vaisselle qu’elle vient de nettoyer.

— Regroupe tes affaires avant de partir, me suggère-t-elle avec sérieux.

Je suis dépité. Nous sommes loin de ce que j’avais prévu. Pourtant, je marmonne mon consentement, tête baissée dans l’espoir de lui cacher ma déception.

Après avoir chargé un sac avec le gel douche et les autres produits de toilette, elle m’embrasse sur la joue avant de me pousser sur la terrasse.

— Départ à huit heures demain matin, prévient-elle d’un ton ferme accompagné d’un regard malicieux. Toujours partant ?

— Bien sur. Tu pourras peut-être nous rejoindre ?

— Oui, je viendrai en courant puisque tu vas prendre ma voiture, se moque-t-elle gentiment. À demain, Lukas.

Vlan. Je me retrouve face à une porte close.

Tu croyais quoi, mec, que sa gentillesse était signe de pardon ? Que toutes les nuits, tu les passerais dans son lit ? Qu’est-ce que tu peux être crédule !

Après un passage dans la salle de bain, je me rends dans la chambre, allume les appliques murales, calebasses minutieusement sculptées pour laisser filtrer une douce lumière apaisante, et démarre la climatisation.

Ai-je bien entendu ? Vient-on de frapper à ma porte ?

Je ressors en trombe de la pièce sans prendre la peine de la refermer, avertis d’une voix forte de mon arrivée tandis que je dévale tapageusement les escaliers en bois, à peine ralenti par une marche manquée. Je me rattrape aussitôt au garde-corps et cours à travers le séjour, indifférent à la chaise qui se renverse quand je la bouscule. Un bruit sourd résonne quand mon corps s’écrase contre la porte que je m’empresse d’ouvrir. Carly me sourit, amusée.

— C’était quoi ce vacarme ? demande-t-elle tandis que je remets en place une mèche de cheveux et reprends mon souffle.

— Rien, ça résonne les escaliers en bois, expliqué-je, l’air de rien.

Je m’efface, le cœur chargé d’espoir, pour lui permettre d’entrer alors qu’elle me tend mon ordinateur. Elle hésite mais finit par se laisser tenter.

— J’ai laissé la bouteille d’alcool chez toi, je n’ai que de l’eau ou du coca à t’offrir, proposé-je, pour meubler en lui désignant le canapé.

— Je n’ai pas soif, merci, affirme-t-elle, embarrassée. Je n’aurai pas du entrer, poursuit-elle, sourcils froncés, alors qu’elle se dirige déjà vers la sortie.

Je lui barre le passage. Hors de question qu’elle parte si vite. Le matériel ne représentait qu’une excuse pour venir et son regard ardent me le prouve.

— À ton tour de rester, Carly.

— Les enfants… murmure-t-elle alors qu’elle détourne les yeux, puis les repose sur moi.

— Ils dorment, assuré-je.

Le cœur battant la chamade, je m’empare de ses mains, me rapproche d’un pas et les dépose sur ma nuque tandis que mes doigts glissent le long de ses bras. Elle tressaille puis entrouvre la bouche alors que mon visage se penche vers le sien. Nos paupières s’abaissent et je me laisse guider par son souffle pour l’embrasser. Quand ses bras s’entoulent derrière mon cou, je me colle à ce corps chaud qui me fait tant rêver, l’enlace, caresse son dos, ses fesses, toutes les parties accessibles sans relâcher notre étreinte. Elle s’écarte soudain et me pousse, brutale, contre la porte. Sa langue vient retrouver la mienne avec force tandis que ses ongles glissent sur ma poitrine, mes abdos. Sa paume presse mon érection. Elle déboucle la ceinture de mon pantalon, fait glisser la fermeture. Conscient de la douce torture qu’elle s’apprête à m’infliger, je la laisse poursuivre. Le vêtement descend le long de mes jambes. Je ne résisterai pas longtemps, je le sais, elle le sait. Parce qu’elle a cette manière bien à elle de m’embrasser avec avidité comme si elle voulait se repaître de moi. Parce que ce désir de la sentir, de la toucher ne me quitte pas et que le bout de son majeur, expert, dérape avec lenteur le long de mon boxer. Je frissonne de plaisir. Le rempart dévale mes cuisses, mes tibias et rejoint le jean alors que ma poupée se baisse lentement. Sa bouche glisse sur mon torse, ses doigts s’enroulent autour de mon sexe dressé, caressent mes jumelles. Le jus afflue déjà quand sa langue me frôle. Elle dépose un baiser humide au niveau de l’aine droite, puis gauche.

— Carly, qu’est-ce que tu me fais ?

Je secoue la tête dans tous les sens pour m’arracher à cette volupté. J’entoure son visage de mes mains et l’incite, faiblement, à se relever. Mes jambes remuent et d’un geste agacé, j’envoie plus loin les vêtements qui recouvraient mes pieds.

Ma belle ondule contre mon corps, collée à moi. Elle entame une nouvelle descente. Elle veut me faire jouir. Avant de partir. Cette seule idée me redonne courage :

— Carly, arrête, imploré-je d’une voix étouffée, alors que je la repousse avec difficulté de mes ongles sur ses épaules.

Elle se redresse et m’interroge du regard.

Je me plaque derrière elle, l’entoure de mes bras et l’entraîne vers le convertible.

— Non, tente-t-elle de résister quand elle comprend mes intentions.

— Si, toi aussi, tu vas prendre du plaisir.

Mes doigts sur ses hanches remontent le bas de sa robe tandis que nous nous rapprochons du couchage. J’abandonne ma belle pour déplier le meuble qui claque dans un bruit sourd, puis récupère un emballage carré dans la poche de mon pantalon. Enfin, je repose les yeux sur l’objet de mon désir allongée en travers du matelas. J’ôte mon polo et m’étend près d’elle. Lentement, mon visage s’approche du sien et nos lèvres se retrouvent pour un tendre baiser prolongé. Je profite de glisser le fin tissu de sa robe de bas en haut pour effleurer sa peau avant de le faire passer au dessus de sa tête et de le laisser tomber au sol. Je savoure le parfum de sa chair, sous l’oreille, son épaule, son sein. Ma langue s’amuse avec le téton dressé puis mes lèvres se referment et l’aspirent. Ma douce pousse un petit cri de surprise. Je l’escalade et patine jusqu’au nombril avant de déposer à mon tour une multitude de timides bises de chaque côté de son pubis. Mon ange frémit tandis que la chaleur de mon corps augmente encore. Je souffle sur l’amande gonflée, imbibée. Ma poupée se cambre, s’agrippe à mes poignets en attente près de ses hanches. Je survole le fruit gonflé, puis me redresse et laisse courir mes doigts volages sur l’intérieur de ses cuisses. Mes ongles les frôlent, suivent la ligne des fesses et reviennent sur la dragée que j’embrasse à pleine bouche. Carly se tend avec un hoquet de surprise avant de m’emprisonner de ses jambes. Ma langue la caresse langoureusement tandis que son bassin s’agite quand elle abandonne son étreinte.

— Viens, commande-t-elle avec empressement alors qu’elle abandonne son étreinte.

Après avoir déroulé le K. Way Durex, je me replace à sa hauteur. Je prends le temps d’enrober ma canne de son sirop tandis qu’elle me présente de manière répétée l’entrée de sa grotte. Je l’esquive, fais durer le plaisir, savoure, sans la quitter des yeux. Elle me regarde aussi, enfiévrée, alors qu’elle ondule, me noie. Je l’embrasse encore et cesse de résister. Lorsque mon sceptre s’arrête à l’embouchure du tunnel, je stoppe tout mouvement, observe ma reine. Elle retient son souffle. Elle attend que j’entre, millimètre par millimètre et je redécouvre ces merveilleuses parois moelleuses qui m’engloutissent petit à petit. Ma poupée gesticule, ses hanches ondoient contre moi tandis que je résiste à l’envie de m’introduire en entier, avec de plus en plus de difficultés. L’une de ses mains parvient à agripper ma fesse et la presse vers elle. Je succombe alors à la tentation et me laisse glisser dans ses profondeurs chaudes et ouatées avec un râle de délectation. Carly ronronne, elle aussi, tandis que ses ongles jouent avec mon téton et que ses autres doigts s’immiscent entre nous. Ils s’agitent et me frôlent, exacerbent encore mes sens. La prochaine fois, c’est moi qui me chargerai de son bouton d’amour. Ma respiration va trop vite, ma belle gémit doucement, puis plus fort. Son râle lancinant me permet enfin d’accéder à la félicité.

Les yeux dans les yeux, nous reprenons notre souffle. Je réponds à son sourire radieux et dépose un tendre baiser sur ses lèvres, puis dans son cou avant de me laisser choir à côté d’elle et de passer mon bras sous son coussin.

Sa tête dans le creux de mon épaule, elle se love contre moi et je me perds dans d’agréables pensées où je nous vois déjà parcourir les allées de mon palace, mains dans la main. Pourtant, une question d’importance assombrit ce doux songe.

— Tu viendras me retrouver à Las Vegas ? réclamé-je, la voix implorante, le cœur à la dérive tandis que j’effleure lentement sa peau nue.

— J’y réfléchis, affirme-t-elle en baillant.

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