25. Le K-way Durex

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— Rejoins les garçons dans le salon, m’ordonne ma poupée alors qu’elle éteint son ordinateur. Je vais chercher la crème pour les coups de soleil et nous irons au gite pour soigner tes brulures.

Son sourire espiègle m’encourage et je patiente quelques minutes sur le canapé près de Thomas, concentré sur la suite de la partie qui se déroule à l’écran.

Carly avertit Cyril de son départ, puis son frère qu’elle embrasse sur la joue. Moi, j’attends déjà près de la sortie.

— Bonne nuit ! crie l’ainé alors que la main de sa mère n’a pas encore quitté la poignée.

Je me tais, ce simple salut prouve à lui seul l’intelligence des adolescents.


À peine enfermés dans mon salon, je la libère du baluchon qu’elle a emporté et me colle à son dos avant de l’enlacer et de respirer son parfum.

— Attends, s’esclaffe-t-elle en se dégageant. Tu veux bien préparer la chambre, s’il te plait ?

Elle sort la Biaphine de son sac et me la tend.

— Je prends une petite douche et je te rejoins.

Une caresse sur ma joue, suivie d’un doux baiser sur mes lèvres accompagnent sa promesse puis elle emporte son sac dans la salle de bain.

Jé profite de l’attente pour allumer mon ordinateur et rechercher sa playlist. Elle y a ajouté de nouveaux titres et alors que, étendu sur le lit, j’épie chaque bruit, le jet de l’eau, le frémissement d’un textile, ses pas feutrés dans l’escalier qu’elle grimpe avec une extrême lenteur, je m’apprête à lancer la musique dès que la poignée de la porte s’abaissera. Un frôlement m’interpelle, je surveille l’entrée. Ses mouvements me parviennent, mais elle reste dans le couloir.

Soudain, les premières notes du titre de Major Lazer et Wild Belle, Be together traversent la cloison. La cliche descend, le panneau de bois s'entrouvre et une jambe se glisse dans l’entrebâillement, avant de livrer passage à ma sexy Carly qui se tortille langoureusement. J’en ai le souffle coupé. Un triangle en dentelle noire, orné de fleurs rouges brodées cache son pubis, tandis que la nuisette assortie, fermée par un nœud en satin noir ne parvient pas à dissimiler la pointe de ses tétons. Elle se tourne, se cabre, me laisse admirer son fessier en m’adressant un regard mutin. Son corps ondule et se rapproche du lit. Sa cuisse se lève, son mollet monte et son pied vient se poser sur le bord du matelas. Son index me fait signe de me déplacer, avant de dessiner un arc de cercle autour de ses orteils, là où je dois m’assoir. Ces derniers montent le long de ma cuisse droite, effleurent mes fruits de la passion. Satisfaite par mes réactions, elle recule et s'éloigne. Elle se dandine, joue des hanches, balance son fessier. Ses mains caressent ses jambes, glissent sur le voile noir, puis ses doigts dénouent le nœud de l’habit quand son majeur frôle ses lèvres entrouvertes. Ses ongles flânent sur sa peau lorsqu’ils chutent vers les hanches agitées, se frayent un chemin sous chaque cordons et entrainent l’étoffe jusqu’aux talons. Ma danseuse se redresse d’un coup et jette son torse en arrière, offrant à mes yeux affamés une vue prometteuse sur la naissance de son fruit d’amour.

Ébloui par le spectacle, incapable de m’extraire de son regard farouche, je la vois pourtant approcher, pas à pas, poitrine en avant. Jambes écartées, elle s'assied à califourchon sur moi, colle son amande à mon sceptre à travers le caleçon. Je la serre par la taille, enfoui mon visage entre ses alléchants babas et y suffoque ma retenue avant de m’en délecter de ma langue baladeuse. Ma langue joue avec la cerise d’un des gâteaux quand ses mains encerclent mon visage avec fermeté et m’incitent à le redresser. Nos regards se croisent, ses yeux s’accrochent à ma bouche. Je me jette sur la sienne en laissant échapper un râle d’impatience. Elle gémit de satisfaction et m’embrasse, enfiévrée. Ma baguette magique, en feu, frémit alors que ma poupée se frotte contre moi. Je savoure sa peau huilée, au parfum exotique, son cou, ses épaules, sa gorge. Elle se tortille, essaie de toucher mon sexe, y parvient à peine. Un ronronnement contrarié me parvient lorsque ses mains sur mes épaules me poussent en arrière et que mes brulures oubliées me rappellent à l’ordre. Je grogne et grimace un mélange de plaisir et de douleur, vite anéanti par ma belle, allongée sur moi, en train de se redresser sur ma canne à sucre. Elle se soulève et la libère du tissu qui la masquait. Ses doigts emportent le boxer le long de mes jambes, l’envoient voler derrière elle. À genoux à mes côtés, elle m’invite à m’installer plus haut sur le matelas. J’obtempère et l’attire, les mains sur ses hanches. Elle détache ses cheveux et secoue la tête tandis que j’admire cette femme, ma femme. Ses mèches de cheveux chatouillent ma peau tandis qu’elle décline vers moi, qu’elle m’escalade à nouveau, ondoie sur mon corps en feu, humidifie mon sceptre. Son corps aussi affolé que le mien, nos souffles saccadés qui se mêlent quand nos langues se rencontrent encore exacerbent tous mes sens. Ma main libre agrippe sa fesse, la serre pour me fondre en elle. Elle s’écarte, je grogne et m’étire vers elle, ardent, pour prolonger cette cohésion.

Elle se déploie pour chercher quelque chose sous l’oreiller, se réinstalle confortablement sur mon corps et agite le petit carré d’aluminium sous mon nez.

— On ne pourrait pas s’en passer pour une fois ? imploré-je, une moue sur le visage.

— Tu t’es toujours protégé durant notre « séparation » ?

— Carly… soufflé-je en la maudissant pour cette question dérangeante.

— Le jour où nous n’en aurons plus besoin n’est pas encore arrivé, Lukas, affirme-t-elle, le visage fermé. C’est ça où rien.

Une douche froide me ramène brutalement à la réalité.

— Bon sang, mais il est déjà trop tard ! Sur quoi es-tu assise ?

Elle s'assied sur le bord du lit. Son comportement m'agace, m'irrite et je ne me contiens plus :

— Depuis combien de temps te frottes-tu à moi ?

Elle me jette le préservatif en m’adressant un regard de dédain, récupère un autre objet dissimulé sous le matelas et m’abandonne, sans un mot.

Je l’entends descendre les escaliers, sans précipitation.

Tu es vraiment trop con, mec ! Cette fois, je n’ai pas besoin de mon bro, je me suffis à moi-même pour m’insulter.

La porte d’entrée claque violemment, au point d’en faire trembler la mezzanine.

Elle a raison, mon petit, intervient la voix de ma gouvernante. À toi d’en tirer les bonnes conclusions et d’agir en conséquence.

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