Les Fourbes
Je les ai aperçues en tournant le regard
Tombant sur elles par hasard
Elles étaient bien ordonnées et sages
Ranger les unes derrière les autres tel un barrage
Blanches, rosées ou bien rouge sang
Elles restaient là tranquillement
Pourtant derrière ces lignées d’ombres
Se cachait une vérité bien sombre
La promesse du soulagement
Contre un mince filet de sang
Barbare chantage qui rappelait chaque seconde
Les faiblesses et les peurs les plus profondes
Faibles sont les âmes sous leur emprise
N’arrivant plus à lâcher prise
Elles se font emportées dans les tréfonds
Alors qu’elles cherchaient une solution
Rare sont ceux qui en réchappent
Car le passé bien souvent les happe
Et alors que mon regard sur elles s’était posé
Attiré sans doute par leur contour si familier
J’ai mesuré l’effondrement de ton monde
En regardant sur ta peau ces fissures trop profondes
Et plus que de la tristesse ou de l’inquiétude dans mon esprit
C’est mon cœur qui s’est brisé devant ces sillons de chair meurtris
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