Episode 10 : Charmante virée en jet (partie 2)

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Merde.

Leo se traita mentalement d’idiot pour avoir baissé sa garde aussi facilement. Il aurait du se douter que l’hôtesse n’était pas seule dans le coup. Celui qui le tenait en joue devait sûrement être le pilote.

« Tourne-toi, que je puisse te regarder dans les yeux au moment de te buter, connard », ordonna justement ce dernier en lui poussant légèrement la tête avec le bout de son arme.

Leo s’exécuta docilement, en levant les mains en l’air. Comme il l’avait deviné, il se retrouva nez à nez avec le type qui était censé piloter le jet. Il ne put s’empêcher de lui envoyer une petite vanne.

« J’espère que l’avion est sur pilote automatique », demanda-t-il en souriant.

L’autre ne répondit pas. Il le fixait avec haine, en lui pointant fermement son arme entre les deux yeux. Sans cesser de sourire, Leo ne fit pas un geste. Au moindre mouvement brusque, il savait que l’autre n’hésiterait pas à lui coller une balle dans la tête.

Son cerveau cogitait à toute vitesse, mais ne trouvait absolument aucune ouverture à exploiter. S’il tentait quoi que ce soit, il était foutu.

Putain de merde.

« Je vais adorer t'exploser la cervelle », persiffla le faux pilote. « Le grand Leo, tué d’une balle dans la tête. Ça va me faire une super publicité dans le milieu. »

Leo n’essaya même pas de discuter. Le mec lui en voulait clairement pour avoir tabassé sa meuf… qui l’avait pourtant bien cherché.

Mais bordel ! Où était donc Miss secrétaire ?! Il ne dirait pas non à un petit coup de pouce !

« Humain, qu’est-ce que tu fais ? Je m’ennuie », résonna justement la douce voix de cette dernière au moment où l’autre actionnait le chien de son arme dans un cliquetis inquiétant.

« Humain », répéta Miss secrétaire, en apparaissant à l’autre bout du couloir.

Elle se figea un instant à la vue du spectacle : Leo, torse nu et les mains en l’air, face au pilote du jet qui lui pointait un pistolet en plein visage. Elle n’esquissa cependant aucun geste pour l’aider : elle restait juste plantée là. Et pendant une absurde fraction de seconde, Leo la trouva tout simplement ridicule dans son tailleur jupe et les converses qu’elle avait choisies de porter avec.

« Humain… si tu le tues maintenant, je ne pourrai pas lui faucher son âme », déclara-t-elle alors simplement au pilote en le fixant froidement de ses grands yeux dorés.

Leo n’en croyait pas ses oreilles : ils étaient dans la merde et c’était tout ce qu’elle trouvait à dire !

Son discours et ses yeux étranges durent cependant déstabiliser l’autre imbécile, car pendant un court instant, il abaissa légèrement son arme en la dévisageant avec incrédulité.

Parfait, c’était exactement l’ouverture dont Leo avait besoin pour agir. Vif comme l’éclair, il écarta le pistolet de son visage en frappant violemment l’avant-bras de son adversaire du plat de la main. Il lui écrasa ensuite son poing dans la mâchoire avant de l’envoyer valser à l’autre bout du couloir d’un brutal coup de pied bien placé au creux de l’estomac.

« Merci beaucoup pour ton aide, Miss secrétaire », cracha aussitôt Leo à l’adresse de la jeune fille qui n’avait absolument pas levé le petit doigt lors de l’affrontement. « Je ne sais vraiment pas ce que j’aurais fait sans toi ! »

Il s’accorda ensuite une minute pour souffler un peu. Il ne s’était visiblement pas encore totalement remis de ce qui s’était passé à l’entrepôt. Cette petite bagarre l’avait complètement vidé et la douleur fulgurante au niveau de son ventre n’arrangeait rien du tout. Il baissa les yeux et vit que sa blessure avait recommencé à saigner. Ses points de suture s’étaient rouverts dans le feu de l’action.

Un sourire mauvais sur les lèvres, Leo ramassa l’arme tombée un peu plus loin. Les deux amateurs qui avaient essayé de le tuer allaient amèrement regretter de s’en être pris à lui. Le jeune homme allait se faire une joie de les cuisiner un peu, puis de les buter.

Il se dirigea vers le faux pilote en boitillant légèrement.

Ce dernier s’était écrasé contre le minibar, aux pieds de Miss secrétaire qui le fixait sans ciller, un profond mépris dans ses yeux mordorés. Il était légèrement assommé, mais encore conscient. Leo s’accroupit à côté de lui et sans cesser de sourire, lui pointa négligemment son pistolet sur le visage.

« Alors mon pote… tu vas me dire pour qui toi et ta copine vous bossez ».

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