Episode 59 : Des trucs d’humain...
Coucou, petit chapitre en retard pour DIAU ! Désolée, j'étais un peu débordée :D Sinon, iora un peu de olé dans cet épisode qui est assez... spécial hehe
Je suis impatiente de lire vos commentaires XD à très vite !
Elle se téléporta directement dans la chambre de Leo. Elle ne savait même pas pourquoi elle le faisait. Après tout, si les enfants mouraient, le Vieillard n’aurait plus aucune raison de l’asservir. Elle serait libre.
Cependant, la détresse et le désespoir dans le regard de Kami l’avaient… perturbée. Cela avait remué des sensations étranges et nouvelles au fond d’elle. Au point de la convaincre d’agir et de prévenir l’autre enquiquineur. Et d’ailleurs, pourquoi cet idiot ne s’était pas encore manifesté ?
Des soupirs en provenance du lit répondirent à sa question. Ses yeux se posèrent sur les deux corps étroitement entrelacés et elle pinça les lèvres. Bien sûr. Ce dépravé était encore très occupé à copuler avec Hana.
A moitié recouvert par les draps, Leo était allongé au-dessus d’elle. Dans un mouvement lent et sensuel, il… bougeait en va-et-vient sur la jeune femme.
Partagée entre répulsion et curiosité, elle se rapprocha à pas feutrés et les observa sans rien dire, la tête légèrement penchée sur le côté.
C’était comme si le corps de Leo ondulait tout contre celui d’Hana. Et cette dernière aimait clairement ça. Les mains accrochées dans le dos de son partenaire, elle gémissait à chacun de ses mouvements.
Le jeune homme n’était pas en reste. Tout en bougeant, il fit courir sa langue sur le cou de la jeune femme, avant de sucer et mordiller sa peau avec application. Il remonta ensuite jusqu’à son visage et captura doucement ses lèvres. Les mains d’Hana glissèrent aussitôt dans ses cheveux, les agrippant, ce qui eut pour effet de plaquer davantage leurs bouches l’une contre l’autre.
Le spectacle lui arracha une grimace. Elle n’avait jamais compris le plaisir que pouvait procurer l’accouplement. Elle trouvait cette pratique tellement… primaire et dégoûtante. Le fait de s’embrasser, puis se frotter et s’emboiter l’un dans l’autre. Et sans oublier la sueur et... et l’odeur ! Cet immonde mélange de… latex et de fruits de mer. C’était si répugnant !
Et pourtant les humains aimaient vraiment ça. La preuve : ils copulaient tout le temps, et souvent, par pur plaisir et non dans l’intention de procréer. Comme à cet instant précis. Le connaissant désormais un tant soit peu, elle doutait fortement que Leo le fasse pour avoir des enfants.
Machinalement, son regard s’attarda sur le dos tatoué du jeune homme. Elle devait admettre que les étranges symboles qui parcouraient sa peau étaient de toute beauté. Certains lui semblaient vaguement familiers, ils étaient clairement magiques. Ce qui expliquerait bien des choses.
Les deux humains accélérèrent brusquement le mouvement. Elle entendait parfaitement les battements de leurs cœurs se faire frénétiques, presque chaotiques. Ils étaient de toute évidence au bord de l’extase...
« Humain », lâcha-t-elle alors d'une voix froide.
L’effet fut immédiat : le duo sursauta dans un bel ensemble. Hana poussa un cri de surprise en écarquillant les yeux comme des soucoupes, tandis que Leo roulait sur le dos. Il saisit aussitôt ses pistolets posés sur la table de chevet et les pointa devant lui avec une rapidité honorable pour un insignifiant mortel.
Elle croisa son regard à la fois furieux et incrédule.
« Mais putain de merde, Mo !! Qu’est-ce tu fous là ? » s’écria le jeune homme en abaissant lentement ses armes. « Non, mais sérieux ?! Depuis quand t’es là ? Tu peux pas frapper comme tout le monde ?! »
Elle se contenta de le toiser avec condescendance pendant plusieurs secondes avant de se décider à répondre :
« Les jumeaux se font agresser par des humains, dehors », répliqua-t-elle sèchement en haussant les épaules. « Le garçon est très mal en point. Ils sont en train de s’acharner sur lui en le frappant… très fort. »
« QUOI ?!!!!! » hurla l’autre en bondissant hors du lit et faisant voler les draps.
Il était complètement nu.
Elle ne put alors s’empêcher de détailler son corps. Le jeune homme avait un physique fin et musclé. Un corps de guerrier, fait pour frapper, esquiver, réagir vite. Curieuse, elle s’attarda sur ses épaules et ses bras taillés pour le combat. Son regard se posa ensuite sur son torse lisse. Des runes s’entrecroisaient savamment sur ses muscles bien dessinés. Puis malgré elle, ses yeux glissèrent le long de ses abdominaux en V, descendirent encore plus bas, suivant la ligne de poils clairs…
« Bordel Mo, ils sont où ?! » cracha Leo, coupant court à… sa contemplation.
Il s’habilla ensuite à la va-vite et elle se sentit vaguement déçue lorsque son corps disparut sous les vêtements. Cet humain avait une anatomie vraiment… fascinante, se surprit-elle à songer en relevant la tête vers le visage du jeune homme. Ses prunelles vertes la fixaient avec rage.
« Mais pourquoi t’es pas avec eux ? » lui hurlait-il en enfilant des chaussures. « T’es censée les protéger putain de bon Dieu !! LES GAMINS SONT OÙ ? »
« Dehors », répondit-elle avec agacement, nullement impressionnée par sa crise de colère. « Là où tu as laissé la voiture. »
Leo se précipita aussitôt à l’extérieur, jurant et ses armes aux poings.
« Hana, tu restes là », ordonna-t-il avant de claquer la porte derrière lui.
Cette dernière, l’air complètement abasourdie, n’avait pas bougé du lit. Elles se dévisagèrent en silence pendant de longues minutes. Les iris marrons de la jeune femme étaient légèrement accusateurs, mais aussi coupables.
Des coups de feu explosèrent soudain dans la nuit. Laissant Hana en plan, elle se téléporta directement sur les lieux de l’affrontement.
Le sentier enneigé était parsemé de taches écarlates. Deux corps gisaient au sol, dont celui de Kaleb. Elle percevait encore son pouls, mais il était faible. L’autre corps était l’un des assaillants des jumeaux qui se traînait lamentablement dans la neige. Il perdait cependant son temps : fermement écrasé sur sa tête, le pied de Leo l’empêchait de fuir.
Les yeux plissés de colère, le jeune homme tirait sans discontinuer sur le reste de la troupe qui s’éloignait à toutes jambes. L’un d’eux avait négligemment jeté Kami sur son épaule. Ils finirent par disparaître au détour d’un arbre et Leo abaissa ses armes en poussant un cri de rage.
« Fait chier ! Putain de bordel de merde ! » hurla-t-il en retirant brutalement son pied de la tête de l’autre. Puis ses yeux se posèrent sur ce dernier. Ils brûlaient d'une fascinante fureur. « Pas bouger », siffla-t-il d’une voix froide, avant de lui tirer une balle dans chaque genou.
Il enjamba ensuite sa victime en train de se tortiller au sol, dans l’intention de s’occuper des trois autres, mais c’était trop tard. Un bruit de moteur au loin indiqua que les ravisseurs étaient partis avec Kami.
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