58. ODIM
Mon père sourit en me voyant entrer dans sa cabine.
— C’est déjà fini avec la gynécienne ?
— Non, je fais semblant d’avoir oublié l’heure.
— Pourquoi ?
— L’infirmerie est grande, donc elle nous fait passer en même temps que les Lionnes et je n’ai pas envie de faire le grand écart devant une autre fille qu’Héloïse.
— Je peux comprendre.
— Qu’est-ce qui te fait sourire ?
— Que tu sois pudique. Ça prouve que t’es toujours toi.
— La pudeur et le pilotage, ça n’a rien à voir.
— Je sais, je sais.
Mon smart-data s’alluma. Je lus à voix haute la phrase d’Héloïse.
— T’es où ?
Je répondis par écrit que j’étais avec mon père et lui demandai pourquoi. Elle me répondit que c’était l’examen, alors je m’excusai d’avoir oublié et lui proposai de commencer par les autres. Elle ajouta que c’était déjà fait alors je dis à voix haute ce que j’écrivais :
— J’arrive.
— Je t’accompagne, proposa mon père.
Nous gagnâmes l’infirmerie en prenant notre temps. Arrivés devant la porte, la gynécienne des lionnes sortait :
— Y a plus que toi, je crois. Héloïse t’attend. — J’opinai. — Angoissée ?
— Toujours un peu.
— C’est vraiment nécessaire ? interrogea mon père.
La gynécienne haussa les épaules, puis confia :
— À part vérifier la position du catalyseur, je trouve le reste superflu. Et encore, un catalyseur qui bouge c’est rare. Ça m’est arrivé qu’une fois. Mais la fille avait subi tellement de chocs, et de survitesses en apesanteur…
— Le catalyseur ?
— C’est une sorte d’épingle qui est dans le col de l’utérus, expliquai-je.
Il courba les sourcils en opinant du menton.
— Vous voulez voir ? proposa-t-elle.
— Euh…
— Non, ça ira, répliquai-je.
Elle éclata de rire.
— Sur un écran, ma chérie ! Il ne te verra pas la minette à l’air. Venez.
Nous entrâmes. Une paroi amovible séparait les deux espaces d’auscultation. Héloïse sourit :
— C’est la première fois que tu manques à ta ponctualité.
— J’ai l’esprit un peu occupé, éludai-je.
— Le major va assister au check-up, annonça la gynécienne faisant écarquiller les yeux d’Héloïse. Tu afficheras le scanner sur cet écran ? Asseyez-vous major. Et bienvenue dans le monde des pilotes. Le véritable monde des pilotes. Je vous laisse ?
— À tout à l’heure, répondit Héloïse.
Je passai derrière le panneau et Héloïse ferma le rideau. J’ôtai mon pantalon et ma culotte, puis m’allongeai sur la place encore tiède. Héloïse déploya le bras puis le posa sur mon pubis. Elle projeta l’image, puis la partagea avec l’autre écran de l’infirmerie. Héloïse demanda tout enjouée.
— Vous voyez l’épingle ?
— Oui.
— Juste au-dessus, vous êtes dans l’utérus de votre fille.
La formulation rendait la situation très intrusive. Même si c’était qu’une image de l’intérieur de mon corps, ce n’était ni mes intestins ni mon foie. Je fis signe de la tête à Héloïse que je n’étais pas à l’aise. Elle coupa le partage d’écran et ajouta :
— J’ai l’impression qu’il sort, je vais devoir le manipuler. Je vous rends Clarine dans vingt minutes.
— D’accord. Je serai au mess, ma chérie. Je t’attendrai pour déjeuner.
Il quitta la pièce, me libérant de l’anxiété que provoquait sa présence. Héloïse mit du gel sur son index et son majeur puis les introduisit dans mon vagin. Elle rit en me montrant ses phalanges sur l’imagerie. Moi, je n’avais pas l’impression que le catalyseur eût bougé.
— Il sort vraiment ? demandai-je.
— Non, mais j’avais envie qu’on soit toutes les deux. On n’a pas eu beaucoup d’autres moments à nous deux depuis notre dernier check-up. Même pas une petite douche.
— Désolée. J’avais peur que tu me demandes de t’embrasser. Et puis dernièrement, je voulais passer du temps avec mon père.
Son pouce passa distraitement sur la pliure de ma cuisse alors que son index et son majeur squattaient toujours mon vagin.
— C’est une bonne excuse. Je retire mes doigts ou je les laisse ?
J’étais tentée par un petit orgasme, et il nous restait vingt minutes. Après cinq secondes de réflexion, je répondis :
— La porte de l’infirmerie est ouverte.
Elle se retira de mon intimité, s’éloigna vers la porte, la verrouilla, puis agita ses doigts lubrifiés, le coude au creux de sa paume opposée en réfléchissant. Elle ouvrit le tiroir d’accessoires de sellerie et en sortit une petite cloche transparente avec deux excroissances. L’une sur le flanc emprisonnant une aiguille, une sur le sommet avec un orifice de deux millimètres, obstrué par un opercule rouge. Elle demanda :
— Tu sais ce que c’est ?
— C’est un stimulateur clitoridien de deuxième génération, avant la création des potences à sensibilité micrométrique.
Elle proposa en abaissant la voix :
— Je te propose de te faire passer une ODIM.
— Dim ? C’est un fabriquant de combinaisons spatiales.
— Une ODIM, pas Dim. Tu me diras, nous sommes presque dans le thème. Pour la petite histoire, avant d’être le spécialiste de la combinaison spatiale, Dim fabriquait des sous-vêtements.
— Tu m’auras appris quelque chose. C’est quoi une ODIM ?
— On devrait plutôt dire un ODIM, mais on dit une, parce qu’en fait on parle d’une expérience ODIM. C’est l’expérience d’Orgasme de Durée et d’Intensité Maîtrisée. C’est le contre-amiral Louton qui l’avait commandée. Il voulait maîtriser la seconde à laquelle l’orgasme se produit pour tirer uniquement si nécessaire. En gros, faire jouir une fille ou un mec en appuyant sur un bouton.
— Et je devine qu’il n’a pas réussi.
— Et bien si. Il a fait jouir vingt filles et vingt mecs simultanément. Les filles une journée, les mecs une autre journée. Mais malgré ce succès, c’est inapplicable sur le terrain militaire. Aujourd’hui, y a que les maisons closes qui proposent des ODIM, ou certains couples s’offrent les accessoires et l’application pour smart-data. J’ai l’application, et ici, j’ai tout le matériel. Je peux te faire jouir, juste en appuyant sur un bouton. Enfin si t’acceptes que je t’attache.
— Que tu m’attaches ?
— Juste les cuisses. Pour pas qu’un faux mouvement fasse tomber le stimulateur. Et les poignets pour pas que tu triches.
— Et pourquoi c’est inapplicable sur le terrain militaire ?
— Ah ! Ah ! Ce sera à toi de me donner la réponse.
— D’être attachée, ce n’est pas trop ma came.
— C’est quoi qui t’effraie ? T’es bien attachée dans ton ESAO. Après la vraie question est : fais-tu confiance à la gentille Hello ?
— J’ai toute confiance en toi, et j’imagine que si tu l’as déjà fait, ça ne doit pas être une expérience désagréable.
— Ça tu l’as dit !
— Ça dure longtemps ?
— Le temps est une notion toute relative.
— Dis-moi.
— Un certain temps. Allez, enlève le haut.
Je cédai sous la pression de la curiosité. J’ôtai mon t-shirt et me rallongeai tandis qu’elle sortait sur la paillasse les accessoires et les désinfectait. Ses mains m’invitèrent à ouvrir les cuisses à quatre-vingt-dix degrés à rapport à mon buste, parallèles au sol. Devinant mon appréhension, elle rit :
— Respire.
Elle posa un patch rond sur mon flanc droit, un second sous mes côtes gauche, un troisième en haut de mon pubis, un quatrième à l’intérieur de ma cuisse droite. J’avais la bouche trop sèche pour poser une question, elle répondit malgré-tout à ma curiosité et observant sur son smart-data les données qui remontaient
— Respiration, rythme cardiaque, afflux sanguin, et contractions musculaires. Contracte les fesses pour le test… Merci.
Elle passa une sangle sous le banc d’auscultation et posa chaque bout sur ma cuisse. Elle m’invita à poser le dos des mains sur chacune d’elle. D’un geste presque prévenant, elle enroula mes poignets dans une boucle. Je gardai la tête relevée pour surveiller chacun de ses gestes. Elle me dit d’une voix douce et amusée :
— Ne stresse pas.
Elle tira les liens sous le banc d’auscultation. Le cliquet bruissa jusqu’à ce que ni mes bras ni mes jambes ne pussent plus bouger. La bonne humeur d’Héloïse ne pouvait plus m’apaiser. Même si elle était ma meilleure amie, elle pouvait faire de moi ce qu’elle voulait. Elle vérifia qu’elle ne me coupait pas la circulation sanguine.
— Ça va ?
— Tu veux vraiment que je te réponde ?
Elle me fit un clin d’œil, puis sortit une sonde anale de sellerie, qu’elle lubrifia abondamment en la trempant dans le gel. Je soupirai, blasée :
— J’aurais dû te demander tous les détails avant.
— On se détend !
Elle enfonça doucement la baguette aux reliefs disposés en torsade. Mon anus habitué ne résista pas, mais je ne savourai rien du moment. Elle la poussa jusqu’à ce qu’elle disparût et que seul le fil électrique en dépassât. Elle accrocha l’embout de la petite cloche sur une poire et l’extrémité extérieure de l’aiguille à un fil électrique. Ensuite, elle l’apposa en haut de la fente de mon sexe. Tandis qu’elle la maintenait, de l’autre, elle provoqua un moment de succion. Mon clitoris se leva hors de son capuchon et Héloïse continua jusqu’à ce qu’il effleurât l’aiguille métallique. Elle décrocha la poire puis toucha délicatement la cloche pour s’assurer qu’elle ne se décollerait pas toute seule.
— Voilà. Tout est prêt.
— Ça a l’air complexe quand même.
— Imagine vingt filles ou vingt mecs dans la même pièce en cercle autour des scientifiques.
— Contente de ne pas avoir été parmi elles. Et donc, tu n’as plus qu’à appuyer pour que j’ai un orgasme ?
— Pas encore. Faut que le bouton passe au vert.
Elle me montra l’écran de son smart-data. Elle ôta ses gants, puis lança l’expérience. Je ne ressentis rien. Je suivis des yeux les câbles qui allaient à un petit générateur.
— Je crois que t’as oublié de brancher.
— Non, ça fonctionne. — Elle passa ses doigts sur ma poitrine en évitant mes tétons qui dardaient sans raison. — Et ça se voit. Le courant électrique qui passe n’est pas fait pour être perçu consciemment. C’est l’application qui va le moduler jusqu’à la limite de l’orgasme pour ensuite te maintenir en permanence à cette limite. Après, c’est à moi de décider si oui ou non je te fais jouir.
La tessiture gourmande d’Héloïse me laissa démunie. Alors je posai la tête et j’attendis. Mon corps avait envie de vivre l’expérience, mais mon cerveau doutait apprécier si il ne pouvait rien contrôler.
Rien ne semblait se passer dans mon corps. Ce fut après quelques minutes que je commençai à sentir le fourmillement infime du courant. Les papillonnements chauds dans mon ventre étaient assez d’indices sur le résultat. Mon clitoris était gonflé, dur et ma respiration s’approfondissait malgré moi. Il m’était impossible de démêler l’origine de ce chatoiement. Artificielle ou non, l’envie de me toucher ou qu’Héloïse le fît, était réelle. Une légère contraction m’échappa et diffusa une onde de plaisir. Je maintins le regard vers le plafond, gênée de ressentir pareil chatoiement, l’intimité ainsi exposée. Mon ventre se creusa, mes muscles se contractèrent, affamés, en suivant le rythme de ma respiration. Héloïse s’en émerveilla :
— On a l’impression que ta chatte est vivante.
Ma peau désirait des caresses, alors je serrai les poings pour résister. Mais comme si le processus s’accélérait, ma vulve commença à absorber l’attention de tous mes sens. Chaque seconde devint à la fois délicieuse et torturée. Mon vagin écrasait le vide lentement, réclamant qu’on l’enfile d’un quelconque objet. Ma cyprine s’en écoulait, chatouillant le sillon de mes fesses. Mes hanches, retenues par les sangles cherchaient à lever mon bassin, réclamant une offrande de caresses. Malgré cette frustration, l’instant était délicieux. Les yeux fermés, j’effaçais la présence d’Héloïse dont les yeux pétillaient. Je savourais ce plaisir.
Mes muscles commencèrent à trembler. J’accélérai ma respiration pour contrer ces spasmes. Je ne me maitrisais plus. Le voyant sur le smart-data passa au vert. Mon corps se banda tout entier. Je gémis, cherchant à provoquer l’orgasme. Mais il ne vint pas. Mon corps trembla à nouveau de plaisir. Mes fesses, mes abdominaux, se tendirent jusqu’à m’en cambrer le dos. À peine les muscles relâchés, les tremblements me reprirent. Le plaisir était à son paroxysme, l’orgasme était à portée. Il ne manquait qu’une caresse pour le déclencher. Héloïse se moqua :
— On a l’impression que tu souffres le martyre.
— Non, c’est bon ! Je sens que ça vient.
Elle pouffa de rire alors que mon corps se tordait à nouveau, me coupant la respiration. À chaque phase où j’avais l’impression que j’allais percer le septième ciel, ma respiration s’interrompait. Mon cœur était complètement affolé et malgré le plaisir que ressentait mon corps, l’orgasme devenait de plus en plus une nécessité.
— Oh putain ! Fais-moi jouir, s’il te plaît !
— Ça ne fait même pas dix minutes.
— Et ça doit durer combien de temps ?
— Jusqu’à ce que l’ennemi soit à portée de tir. Une demi-heure, une heure, nous verrons bien.
Je n’eus pas le temps de jurer que les tremblements me possédèrent. J’accélérai ma respiration pour les faire durer puis lorsque je fus à bout de souffle, mon corps se tendit. Les tremblements reprirent, terriblement délicieux. Je couinais de supplication sans m’en rendre compte. Le plaisir qui arquait mon échine était tout aussi puissant, mais inassouvi, frustrant. Mes épaules décollaient de la banquette, mes abdominaux étaient durs, et c’était bon.
J’avais beau gémir, rien ne libérait le plaisir et Héloïse se délectait tout autant que moi de cette torture. Mon corps voulait que ça dure une éternité, et en même temps, il quémandait son explosion d’endorphine. Chaque tétanie se faisait plus violente, comme si mes muscles cherchaient par leur force à provoquer l’orgasme.
Héloïse tourna le smart-data vers moi et son pouce ouvrit le verrou électronique. Ce fut comme si on m’enlevait des entraves. Mon corps trembla à peine une seconde et le plaisir déferla, resserrant mes muscles avec tendresse. Les étreintes de l’orgasme semblèrent douces, brûlantes de délicatesse. Bouche béante mais muette, paupières closes, je savourai dix-huit spasmes incontrôlables. Cela me sembla être le meilleur orgasme de toute ma vie. Mes muscles se détendirent, atones. Je finis par lâcher un long soupir et gardai les paupières closes. Héloïse caressa mon front.
— Même quand tu jouis, t’as l’air sérieuse… sérieuse, mais tellement belle.
Cherchant à retrouver un souffle régulier, je ne répondis pas. Héloïse desserra les sangles de mes cuisses et révéla :
— Je t’ai fait tenir seize minutes au total.
Héloïse ôta délicatement la baguette de mon rectum, puis enleva la cloche qui emprisonnait mon clitoris. J’allongeai les jambes, les articulations douloureuses.
— As-tu la réponse à ta question ?
— Oui.
Comment les artilleurs auraient-ils tenus ? Une demi-heure, pourquoi pas. Une heure, à quel prix ? Une seule chose était certaine, le contre-amiral Louton, n’aurait pu espérer que les artilleuses tirassent deux fois. Héloïse argumenta tout en retirant les patches :
— Il faut cinq à dix-minutes pour qu’une artilleuse soit prête. Moins de cinq minutes si c’est un artilleur. Mais dans les deux cas, il n’y a pas de multi-orgasme.
À deux doigts elle écarta le haut de ma vulve et posa une noisette d’anesthésiant glacé sur mon clitoris enflé. Il se recroquevilla à vue d’œil. Je m’assis, découvrant avec gêne une banquette souillée de ma cyprine. Groggy, j’acceptai la serviette que me tendait Héloïse et épongeai mon entrecuisse en posant les pieds au sol. Les jambes flagada, je n’osai croiser le regard d’Héloïse. Tout en renfilant mes vêtements, mon vagin et mon anus continuaient à se contracter involontairement, comme un écho. Je cherchai un reflet pour vérifier ma coiffure avant de poser le béret. Inquiète de mon silence, Héloïse demanda :
— Ça va ?
— Oui.
— T’en as pensé quoi ?
— C’était instructif.
— Quel enthousiasme ! s’esclaffa Héloïse.
— C’était bien. Je ne m’attendais à rien en particulier, mais c’est une bonne expérience.
Elle passa ses mains sur mes hanches pour me tourner face à elle.
— J’ai eu envie de te faire chanter. Un baiser en échange de ta libération, mais, je me suis dit que t’en aurait été incapable tellement tu te tordais. Et qui sait ? J’embrasse si bien que ça aurait déclenché l’orgasme.
Je posai un baiser sur sa bouche afin d’éluder la demande sous-jacente.
— Merci pour cette expérience.
— Je peux te demander un service ?
— Essaie toujours.
Elle se recula d’un pas et brandit son smart-data.
— Demain, je m’allonge ici, et c’est toi qui tiens la télécommande.
L’idée de me venger me fit sourire et je lui promis :
— D’accord. Mais ça sera au moins seize minutes.
— Je prends le risque. La fois où j’ai essayé, j’étais seule, donc comme je tenais la télécommande, j’ai tenu que huit minutes et cinquante secondes.
J’attendis qu’elle eût tout nettoyé, trop éreintée pour l’aider. Mes muscles étaient complètement amorphes, inondés d’endorphine. Nous rejoignîmes le mess, et tandis que mon cerveau analysait ce qui venait de le submerger, je fus obligée de reconnaître que l’expérience m’avait beaucoup plu. Mon père me sourit en me désignant la place restée libre. Je pris un plateau, choisis ma nourriture dans les casiers réfrigérés. Je rêvassais tellement qu’Héloïse s’installât avant moi à la table de l’armée de l’air. Lorsque je m’assis entre mon père et elle, je posai un baiser sur sa joue :
— Merci beaucoup.
Ses yeux croisèrent les miens, pétillants. Cet instant nous avait encore rapprochées, et ça me rendait heureuse. Il y avait peut-être une autre façon de nous aimer sans cunnilingus. J’étais impatiente de lui rendre la pareille.
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