Chapitre 01 : AMELIA

13 minutes de lecture

« Ces lignes marquent la fin de ce carnet, chronique de toutes mes aventures de cette année. Pour donner suite à la tradition familiale, aux porteuses de cette capacité héréditaire, j’ai écrit chaque jour relatant tout ce qui m’est arrivé. J'ai percé des mystères, appris à manipuler les ondes vibratoires, et surtout, j’ai rencontré des personnes au destin hors du commun. Cependant, ce matin, en me réveillant, je réalise que je me retrouve dans un tout autre espace-temps… »

Justine

CHAPITRE 1

Justine

Monde 1 : TERRE

Un être hors du commun

Et tout a commencé ce jour-là. Justine

 Neuf heures trente du matin, me voilà prisonnière dans un bus bondé, écrasée entre un homme d'affaires dont la proximité envahissante me met mal à l'aise et un groupe de collégiennes dont les éclats de rire me percent les tympans. Mes mains moites glissent sur la barre de soutien, tandis qu'une goutte de sueur coule lentement le long de ma tempe. Mon regard oscille frénétiquement entre ma montre et le paysage extérieur. L'idée d'arriver en retard à ce premier rendez-vous pris depuis six ans me terrifie.

 À chaque arrêt, le bus se remplit davantage et le brouhaha des conversations se mue en un bourdonnement incessant. Je me sens oppressée, presque claustrophobe, Je n'ai qu'une envie, m'échapper de ce véhicule étouffant. Le paysage urbain de la capitale défile bien trop lentement à mon goût, chaque bâtiment et chaque rue allongeant l'insupportable attente. Après trente interminables minutes, le bus s'immobilise. Je descends du véhicule puis inspire profondément.

 Face à moi, se dresse l'imposant building de Walker & Compagnie. Mon angoisse redouble à la vue de cette majestueuse porte vitrée. A l’entrée du bâtiment, des employés détendus échangent des sourires et quelques mots, avec une nonchalance contrastant cruellement avec ma nervosité palpable. J’ajuste quelques mèches rebelles derrière mes oreilles, défroisse ma jupe droite et puise le peu de courage qu'il me reste pour franchir cette dernière étape. Mes doutes et mes pensées tourbillonnent dans mon esprit, mais je me force à affronter cette peur qui me tenaille.

 La tête haute, d'un pas résolu, je pénètre dans l’immense hall de l'immeuble, tentant de dissimuler mon appréhension derrière un sourire de façade. Le marbre, éclatant sous mes talons, et les hautes colonnes imposantes accentuent l'impression d'opulence qui règne en ce lieu. Jamais auparavant, je n'avais constaté d'un tel luxe dans une entreprise.

Déterminée, je fonce vers l'accueil.

— Bonjour, je m'appelle Justine Dubois et j'ai rendez-vous pour un entretien d'embauche en tant que secrétaire de direction, dis-je dans un souffle.

  Avec toute l’amabilité requise par son métier, l'hôtesse lève les yeux de son ordinateur et me sourit.

— Bienvenue, Madame Dubois.

Elle consulte une feuille, son doigt parcourant la liste des noms.

— En effet, prenez l’ascenseur, ajoute-t-elle en indiquant sa direction d’un geste de la main. Montez jusqu’au neuvième étage. Vous y retrouverez les autres candidats dans un open-space à droite de l'ascenseur.

 Autour de moi, les employés circulent avec assurance, leurs pas résonnent sur le sol luisant, tandis que les miens manquent cruellement de confiance. Une fois seule dans l’habitacle, je fixe les voyants lumineux indiquant la montée. Mon stress croît à mesure que l'appareil s'élève. Malgré mes années de méditation ; je n’arrive pas à contrôler mon angoisse persistante.

 Après six ans sans travailler, j'ai perdu l'habitude du monde professionnel. J'avais mis ma carrière entre parenthèses pour m'occuper de mon foyer jusqu'au jour où mon mari a décidé de divorcer. Aujourd'hui, ce retour sur le marché professionnel me stresse.

 La sonnerie de l'ascenseur retentit, annonçant son arrivée au neuvième étage. Ma sacoche en main, je sors et hésite. L'hôtesse, m'a-t-elle dit d'aller à droite ou à gauche ? Les deux côtés semblent identiques, sans le moindre indice sur la direction à prendre. Les murs sont ornés de tableaux modernes et quelques plantes vertes apportent une touche de couleur à l'ensemble monochrome. Sans certitude, je décide de me diriger vers la gauche. J’arpente le couloir monotone et entre dans la première pièce ouverte.

 Lumineuse et spacieuse, avec des chaises alignées contre le mur, cette salle offre une grande baie vitrée donnant sur une cour intérieure, visible en contrebas. Une porte se dresse sur le côté tandis que des prospectus de l’entreprise trônent sur une table basse au centre. Il n'y a personne. Peut-être suis-je arrivée avant les autres ? Je consulte ma montre constatant qu’en effet, j’ai dix minutes d'avance. Je m'assieds alors sur la première chaise.

 Je triture le cordon de mon porte-documents, posé sur ma jupe tailleur un peu trop serrée. Profitant de ce moment de solitude, j'essaie de me calmer. Les yeux fermés, j'inspire profondément par le nez pendant cinq secondes, retiens ma respiration un instant, puis expire lentement par la bouche. Cette technique de respiration m'a souvent aidée à me détendre, mais aujourd'hui, elle semble inefficace. Alors, je tente une autre technique.

 Les paupières de nouveau fermées, je m’imagine en situation avec le groupe des ressources humaines de Walker & Compagnie.

« Que savez-vous sur nous ? »

« Pourquoi avoir postulé pour ce poste en particulier ? »

« Pourquoi devrions-nous vous embaucher ? »

 Les réponses me viennent naturellement tant je les ai répétées et étudiées. Mais mon introspection est rapidement interrompue par des bruits sourds provenant de la porte en face de moi, celle derrière laquelle je pensais avoir mon rendez-vous. Peut-être y a-t-il déjà un candidat à l'intérieur ? Pourtant, les sons qui en émanent ne ressemblent en rien à ceux d'un entretien d'embauche, ce qui éveille d’ailleurs un peu trop ma curiosité.

 Je pose ma sacoche au pied de ma chaise, après avoir vérifié que personne ne m'observe, je me lève sans un bruit. Je m’approche sur la pointe des pieds, colle mon oreille au battant puis retiens ma respiration. Ce que je perçois me coupe le souffle. Des frottements de tissus et des grincements de meubles se font entendre. Mes yeux s'écarquillent lorsque je réalise ce qui se passe. Une envie irrépressible de rire me prend, qui peut oser faire cela sur son lieu de travail ? Je pose une main sur ma bouche pour étouffer un éventuel son qui pourrait en sortir et rapproche encore plus ma tête. C’est alors que je distingue une nette accélération des bruits, suivie par le râle d'un homme atteignant l'extase. Des chuchotements se font entendre peu de temps après, et je réalise qu'ils ne vont pas tarder à sortir. Il est hors de question que je me fasse prendre, surtout si je suis accepté à ce poste. Je ne voudrais pas me sentir gênée dès que je croiserai leur regard.

  Je me précipite vers ma chaise, mais dans ma hâte, je heurte violemment mon genou contre un angle de la table basse. La douleur me fait grimacer, mais j'attrape rapidement un prospectus en passant. Une fois assise, je m'efforce de reprendre mon souffle tout en tenant la publicité de l’entreprise, feignant l'indifférence, tandis que mon autre main frotte la zone endolorie.

Là, je ne peux m’empêcher de sourire les imaginant faire ce que je crois sur leur lieu de travail. Mon rictus s’efface aussitôt lorsque j’entends des cliquetis d’une poignée de porte en action. Je lève discrètement les yeux, et ce que je vois me fige sur place.

Une magnifique jeune femme sort de la pièce. Elle porte un chemisier blanc, déboutonné sur trois rangées, attirant le regard sur une poitrine élégante. Une veste calée dans le creux de son bras droit , une jupe tailleur descendant jusqu’aux genoux, soulignant ses courbes féminines. Elle s’apprête à fermer la porte lorsqu’une main d’homme la retient par l’épaule. Une voix grave et suave murmure derrière son dos.

— Est-ce que l'on pourrait se revoir ? Je dois revenir pour une réunion la semaine prochaine...

Cet homme laisse en suspens la fin de sa phrase clairement explicite. Puis il lui demande d’une voix plus mielleuse.

— Et... quel est ton petit nom ? J’aimerais tant qu’on se recontacte.

Sans se retourner, un léger sourire aux lèvres, la jeune femme répond d'une voix douce :

— Je m’appelle Amélia. Pour le reste, on verra.

  Puis elle le quitte en lui lançant un dernier sourire, lui fait un petit signe de la main et se dirige vers l'ascenseur, sans se retourner.

 Caché derrière la porte, j’aurais vraiment aimé voir la réaction de cet homme. Était-il frustré de la nonchalance de cette femme ? Où était-il sous le charme au point de ne pas se rendre compte qu’il venait de se faire rembarrer ?

  Je ne peux nier le charisme indéniable de cette femme. Cependant, contrairement au commun des mortels, je perçois et ressens des choses hors du commun. De son corps émane une énergie étrange, telle une nuée de couleurs ondoyantes, semblable à un arc-en-ciel. Jamais auparavant je n'avais observé une telle aura chez un être humain.

 Assise là, droite comme un I, je ne peux détacher mon regard de cette créature.

 Qui est-elle ?

 Amélia dégage une audace et une assurance remarquables, telle une figure capable d'affronter tous les défis. À la fois belle et impérieuse, on peut constater qu’elle croque la vie à pleines dents, tout en imaginant qu'elle mène une carrière professionnelle qui ferait rougir de jalousie les hommes les plus misogynes. Je ne la connais pas, et bien que je ne sois pas attirée par les femmes, elle incarne la féminité dans toute sa splendeur, libre de tous ses faits et gestes, je l’admire.

  Une fois hors de ma vue, je mets un certain temps à retrouver mes esprits, la réalité refait surface.

 De nouveau seule dans la pièce, je regarde ma montre, et plus les minutes passent, plus la sensation d’avoir commis une erreur grandit en moi. Je récupère mon porte-documents laissé au pied de la chaise, me lève et, avec hésitation, frappe à la porte. L'homme de tout à l'heure entrouvre la porte.

— Je vous manque déjà, Amé…

Il s'interrompt brutalement en me voyant et change de ton.

— C’est pourquoi ? me demande-t-il froidement.

Un peu gênée, je me racle la gorge et lui réponds.

— Désolée de vous déranger, mais je suis venue pour un entretien d’embauche...

— Ce n’est pas ici. C’est à l’autre bout du couloir.

 Puis il claque la porte.

 Alors lui, si je suis embauchée, je ne lui ferai pas de faveur…

 Rouge de honte et quelque peu vexée, je quitte la pièce. De retour dans le couloir, Je jette un coup d'œil à l'heure et, avec effroi, réalise que j'ai maintenant plus de dix minutes de retard. Je relève la tête, déterminée à réussir mon entrevue malgré ce contretemps, quand je l'aperçois devant les portes de l’ascenseur.

 Amélia réajuste sa chevelure châtain clair, ajoute quelques touches de mascara à son regard noisette, puis corrige le contour de sa bouche avec son rouge à lèvres devant un petit miroir de poche. Mes pas étouffés par la moquette du couloir, ne lui permettent pas de m’entendre arriver. Sa retouche maquillage est interrompue par la sonnerie de son téléphone. À la vue du nom de l’appelant, ses yeux noisette se ternissent. Alors que les miens ne peuvent se détacher de ce halo de lumière colorée qui émane d’elle.

 Mon rendez-vous n’est qu’à quelques pas, et même si l’heure est passée, c’est plus fort que moi, je ralentis. Non pas pour faire ma commère, mais surtout pour tenter d’en savoir plus sur son énergie.

Le téléphone en main, Amélia fixe son écran, le doigt au-dessus de l’icône de réponse. Elle hésite quelques secondes puis décroche enfin.

— Salut…, répond-elle d’une voix faussement enjouée.

— Excuse-moi, j’avais une réunion, je n’ai pas pu te répondre plus tôt… Pour ce soir ? Non, désolée, je ne pourrais pas, je dois… Hum…. Je sais… Mais je t’appellerai plus tard… Oui, moi aussi… À demain Ethan.

 Ses réponses sont courtes et vaguent, Amélia n’a pas l’air d’être à l’aise.

 Je poursuis ma progression avec une lenteur délibérée, fascinée par cette femme. Absorbée par son téléphone, Amélia ne remarque pas ma présence alors que je suis à quelques pas derrière elle. À présent toute proche, et sans m’arrêter, mes doigts effleurent la périphérie de son aura. À ce contact, un puissant frisson me parcourt des pieds à la tête, faisant trembler ma chair à son passage. Mes poils hérissés, je constate avec surprise l’incroyable énergie que cette femme dégage. Ce qui m’informe que son taux vibratoire doit être hors du commun. Il faut que je le calcule avec mon pendule, mais je sais d’avance qu’il dépasse tout entendement.

 Qui est-elle ? Elle ne correspond à aucun être vivant que j’ai pu croiser jusqu’à ce jour.

 Après l'avoir dépassée, je lui jette un dernier regard. Je la vois ranger son téléphone dans son sac à main puis entrer dans la cabine. Une frustration m'envahit dès qu’elle disparaît de mon champ de vision. Je veux en savoir plus sur elle.

 Après quelques secondes à fixer les portes métalliques fermées de l’ascenseur, je me reprends. Je regarde ma montre et je constate avec effroi qu’il est vraiment grand temps de me consacrer à cet entretien. Et je déteste être en retard. Je presse alors mon pas et je me dirige vers l'open-space qui se trouve un peu plus loin sur la gauche. Une fois arrivée, je vois une dizaine de prétendants au poste de secrétaire de direction. A peine suis-je arrivée qu’une porte s’ouvre à l’extrémité de la pièce et qu’un jeune homme prononce mon nom et prénom.

 Ouf… Je suis pile-poil à temps.

***

Amélia

Sensation de solitude, malgré tout

 L’appel d’Ethan l’avait perturbée ; Il semblait curieusement enjôleur au téléphone. D’ordinaire, il dictait leurs activités de couple. « Ce week-end, on part deux jours sur mon yacht. » « Ce soir, il y a un gala de bienfaisance ; mets la robe rouge que je t’ai offerte. » Elle pourrait citer de nombreuses phrases de ce genre. Cependant, elle n'en était pas gênée. Au contraire, c'était l'occasion pour elle de voir du beau monde. Son côté autoritaire devait sûrement être un défaut professionnel, étant donné qu’il était le PDG de l’entreprise où elle travaillait. Cela ne l’a jamais inquiété. Cependant, son dernier appel avait une intonation différente. Cette fois-ci, il semblait à l’écoute de ses désirs.

 Ce qu’elle apprécie par-dessus tout dans sa relation avec Ethan, c’est la liberté de vivre à sa guise. Hormis quelques exigences de sa part, e elle possède une liberté d'action totale. Il a même consenti, non sans une certaine réserve pour lui, à une relation de couple libre. Ainsi, tout comme lui, elle peut faire de nouvelles rencontres et explorer des affinités variées.

 Sa journée au bureau s'était révélée brève. Après une réunion avec des investisseurs à neuf heures, suivie d’un petit « encas » croustillant en compagnie de l’un de leurs assistants, sa matinée à l'entreprise touchait déjà à sa fin. Il n’était même pas encore onze heures dès qu'elle passe les portes de l’entreprise pour sortir .

 Amélia se dirige alors vers une élégante voiture noire avec chauffeur, mise à disposition par son petit ami. Confortablement installée sur le siège en cuir, elle ferme les yeux et pousse un soupir, non pas de soulagement. Ses pensées tourbillonnent, l'image d'Ethan envahit son esprit. Le souvenir de son dernier appel, si étrangement mielleux, la hante. Elle ressent un mélange d'incertitude et de curiosité qui serre légèrement son estomac, comme un mauvais pressentiment.

 Étant donné qu’elle n’a pas de rendez-vous cet après-midi, Amélia en tant que directrice générale du service marketing, elle jouit de la flexibilité de quitter les bureaux et de poursuivre son travail depuis chez elle.

 À son arrivée dans sa maison de banlieue, bien trop grande pour elle, la jeune femme retire les talons de ses pieds endoloris, les libérant d’un soupir de soulagement. Puis elle enfile des chaussons douillets, dans lesquels ses orteils peuvent s’étaler confortablement. Les clés sont jetées dans un petit vide-poche sur la console de l’entrée avec un geste rapide et Amélia s’affale enfin sur le canapé de son salon au design raffiné. Les émotions de la matinée la submergent un bref instant ; elle ferme les yeux, laissant les pensées de ses rencontres et de ses responsabilités se dissiper lentement. Après quelques minutes de repos, où elle laisse son esprit vagabonder, elle ouvre son ordinateur portable et se remet au boulot, trouvant un certain réconfort dans la routine familière de ses tâches professionnelles.

 Après avoir passé plusieurs heures devant l’écran, une pause s’impose quand son ventre commence à manifester sa faim. Il est déjà dix-huit heures, et elle réalise qu’elle n’a pas vu le temps passer, manquant ainsi son repas du midi. Satisfaite de son travail, elle décide qu’il est grand temps de commander à manger. Moins d’une heure plus tard, un livreur lui apporte un plateau de sushis, répondant parfaitement à son appétit.

 Une fois repue, Amélia adore se détendre dans le patio, dont la décoration contraste avec le style moderne de sa maison d'architecte. En entrant, on est immédiatement enveloppé par une atmosphère chaleureuse. Les murs, ornés de treillis en bois, sont habillés de plantes luxuriantes. Des lanternes en fer forgé, suspendues à différentes hauteurs, diffusent une lumière douce et tamisée qui danse sur le feuillage. Un siège en osier suspendu se balance doucement dans un coin, offrant un refuge intime. Amélia aime s’y installer le soir pour siroter une petite liqueur, trouvant dans cette ambiance une source d’apaisement.

 Le verre à la main et les genoux relevés, elle repense à sa semaine. Ses rendez-vous avec des investisseurs, ses réunions avec des partenaires et ses nuits torrides avec son boss ainsi que ses petits extras comme celui de ce matin. Elle est constamment entourée et pourtant le soir en rentrant chez elle, elle se sent seule. Quelque chose lui manque, mais elle n’arrive pas à déterminer quoi. Elle n’est pas à la recherche d’un homme pour créer un foyer, elle ne souhaite pas de longues relations. C’est son choix, et ce n’est pas cela qui lui donne cet effet de vide. Elle n’arrive pas à donner un nom, une signification à cette sensation.

 Elle avale une dernière gorgée de ce doux breuvage, quand la sonnette de la porte retentit. Elle quitte avec regret son petit cocon en se demandant qui peut venir à cette heure tardive. La nuit est tombée, la soirée ne fait que commencer et elle est censée ne recevoir personne.

 La porte principale s’ouvre et Amélia se fige. Le regard plein d’espoir, il est là, agenouillé devant elle tenant entre ses mains un écrin dans lequel un éclat émane. Devant lui, deux bouquets de roses rouges reposent délicatement sur le sol. Stupéfaite, elle ne réussit pas à émettre un son.

 Cet homme lève ses yeux pleins d'étoiles et d'amour pour elle, et sourit.

  • Ma chère Amélia, je sais que nous n'en avons jamais parlé et cela fait déjà trois ans que nous sommes ensemble, mais j’ai longuement réfléchi… Ma belle, veux-tu …. Il prend un temps de pause, sans quitter des yeux Amélia. Veux-tu m’épouser ?

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