Le poème des escaliers
Qu'est-ce que l'amour si ce n'est pas l'Enfer ?
Qu'est-ce que le Paradis si ce n'est pas l'amour ?
Je jetterais mon Destin aux cieux et mon corps au feu,
Si je conservais la moindre chance de garder mon âme sur Terre.
Voici le pamphlet sacré de l’athée amoureux,
J'avale la pomme et je sacrifie le Dieu en l'honneur du fils.
Je n'accepte pas le berger parce que je ne crois pas au loup,
La femme me tue, elle m'anime et je sais que c'est de ma faute,
Alors je prends ma décision.
Demain je remonterais les fleuves de lait et les rivières de miel,
Mes muscles ne seront plus tendus et la chaleur astrale m'observera de son œil unique.
Je crie son existence mais je n'ai que pitié pour le Soleil,
Si sévère et sans sagesse qu'il créé le monde,
Pauvre vieillard déçu de ce qu'il n'a su faire par lui-même,
Le regard qu'aucun ne souhaiterait retrouver chez un père.
Les formes nous divertissent tous, hommes, dieux et faux loups,
Mais avec la flamme sincère, la rage romantique,
Les plus perdus d'entre nous, les parias de l'esprit humain,
Pourront parler aux couleurs et les écouter rire.
La mémoire n'est un mensonge que si elle associe un souvenir au Passé,
Le temps n'est important que pour ceux qui cherchent à détourner le regard,
Mais pour connaître une histoire, la fin ne compte pas plus que le début, ne jamais sous-estimer l'ennui.
La première erreur : penser plutôt que de ressentir.
A second of emptiness would be enough to save my life,
Mais sans pleurer comment avancer ? J'ai les yeux qui hurlent et le cœur trop sec,
Alcool, tu es la corde qui me tire des Enfers,
Moi l'ange déchu qui se prenait pour Jésus,
Besoin d'attention, venez tous pleurer le pauvre Lucifer !
Fatigué du mal, fatigué du bien, trop humain pour les humains,
Voilà notre triste héros, noyé par une vague tristesse de trop,
Cherchant un dernier réconfort dans une ultime pinte de bière,
Trop lâche pour m'ouvrir les veines et trop tordu pour vivre.
Annotations
Versions