Saint-Sulpice-la-Pointe, dimanche 16 février

La danse continua encore un moment, les trois femmes étaient maintenant au centre de toutes les attentions. C’est Sophie qui était maintenant l’objet des caresses. Deux mains, étaient-ce celles de Camille ou de Marie, elle ne le sut, firent glisser les bretelles de sa robe sur ses épaules. L’étoffe glissa doucement, révélant le haut d'une poitrine généreuse. Un autre geste plus précis acheva le travail, libérant un globe ferme puis le second. Camille, à son tour dénuda ses seins, les plaquant contre ceux de son amie. Les deux femmes échangèrent un baiser langoureux sous les regards admiratifs avant de se rhabiller et de retourner au bar.

« Vous avez aimé, demanda Camille aux trois hommes ?

— Oui, et visiblement, nous n’étions pas les seuls, résuma Francis. Et si on passait aux choses plus sérieuses ? On reprend un verre avant d’aller voir ce qui se passe là-haut ? »

Quelques minutes plus tard, le petit groupe se pressait dans un escalier étroit. Marie sentit qu’une main se faufilait sous sa robe, à la limite du bas, mais elle ne réagit pas. Le palier menait à un couloir délibérément tortueux, ouvrant sur des pièces de tailles différentes, certaines juste assez grandes pour contenir un matelas de la taille d’un adulte, d’autres plus vastes et équipées d’accessoires, chaines, croix de Saint-André ou simples guichets ouverts dans la cloison. Thomas se sentait rassuré par l’épisode de la danse, Marie n’avait pas esquivé, acceptant sans réticences apparentes les caresses des deux autres femmes. Pour le moment, elle suivait son compagnon en lui tenant la main, s’amusant de certaines situations, appréciant la vue des couples qu’ils découvraient en action, à deux ou parfois à quatre. La dernière salle était occupée par un grand lit rond entouré de petits canapés. La lumière y était réduite, laissant l’ensemble dans la pénombre. Camille et Sophie prirent chacune une main de Marie et l’attirèrent vers la couche. Les trois hommes s’installèrent pour profiter du spectacle annoncé. Ils reçurent rapidement les pièces de vêtements lancées par les femmes en train de se déshabiller. Sophie et Camille furent les premières, avant d’aider Marie à ôter sa robe. Les corps se découvrirent avant de s’entre-mêler, puis les premiers soupirs de plaisir commencèrent à se faire entendre. Sophie succomba rapidement aux attentions de Camille, Marie se contentant de participer par des caresses légères. Lorsque l’ainée eut atteint son sommet, ce fut elle qui se retrouva au centre des attentions. Thomas se dit que ce serait le moment clé, mais la jeune femme se prêta aux jeux de ses complices, s’offrant sans retenue. C’est alors que Camille fit signe aux hommes de les rejoindre.

Un moment plus tard, les trois couples étaient installés autour d’une table basse, une bouteille de champagne était au frais dans un seau.

« Alors ? demanda Léonard, on a passé un bon moment. La prochaine fois, on pourrait se retrouver en privé et se faire un diner sympa.

— Moi, j’ai beaucoup aimé, répondit Thomas, et toi ? demanda-t-il en s’adressant à Marie.

— Oui, je dois dire que j’ai été un peu surprise au début, mais après, c’était très agréable.

— Ça vous dirait d’en être ? ajouta Léonard à l’attention de Francis et Sophie.

— Pourquoi pas, vous avez une idée de thème ? répondit Sophie.

— Vous avez déjà essayé le BDSM ? demanda Camille.

— Pas question de se faire mal, ajouta Léonard, c’est juste pour l’ambiance, Camille est magnifique en cuir noir !

— Je ne sais pas, répondit Thomas, on n’a jamais fait ça.

— Ne me dis pas que tu n’as jamais attaché Marie, relança Camille, tu sais genre 50 nuances de Grey.

— C’est vrai, ajouta Marie. »