8.
Jules
Ambre fronce les sourcils, complètement perdue.
— Mais de quoi tu parles à la fin ?
Maintenant, je comprends qu'il est temps pour moi, d'en venir au moment de vérité pour elle et moi. Merci Charly. Je me décale pour lui faire face, pendant que Charly se lève pour rejoindre Elijah.
— Je sais que tu ne connais rien au loup, et je ne sais pas trop comment t'expliquer ça.
— Dis-le avec tes mots, j'essaierai de le comprendre. Je suis peut-être jeune avec mes presque 18 ans, mais je suis capable de comprendre.
— Je sais...
Je soupire, et me tiens l'arrête du nez en fermant les paupières. Puis je la regarde droit dans les yeux.
— Bon, quand il faut y aller...
J'avale difficilement car j'ai une boule d'angoisse qui s'est formée dans ma gorge. Je prends une très grande inspiration, avant de me lancer.
— Tu es mon âme-sœur.
Je suis peut-être trop direct. Voyant qu'elle ne réagis pas, je soupire en fermant les yeux. Je me demande si, je n'est pas été trop honnête, ou si ma réponse n'est pas trop brusque pour elle. Je me frotte la nuque de la main, avant de reprendre la parole.
— Je savais que tu n'étais pas encore prête à entendre ça. J'avais pourtant demandé à Charly de ne pas réagir, comme il vient de la faire, pour éviter de te mettre la puce à l'oreille. Je suis désolé. Écoute, je te propose de faire abstraction à ce que je viens de te dire, pour que tu te concentres sur Stacy, d'accord. Et surtout, tu as raison, je n'ai pas le droit de te dire quoi faire. Je m'en excuse.
Je me lève, et sors rapidement du café. J'ai besoin d'être seul, mais aussi mon loup à besoin de courir. Je me dépêche de me diriger vers la forêt la plus proche. Enfin arrivé, je me transforme et cris le plus fort et puissamment possible pour me libérer de tout ce merdier.
***
Ambre
— Ne t'inquiète pas pour lui, il a juste besoin de souffler, me dit Eli d'un ton qui se veux rassurant.
Je suis toujours focalisée sur la porte du bar, me disant qu'il va revenir après avoir pris l'air. Mais il ne revient pas. Je décide donc de me remettre en face de la table et je vois qu'en fait Elijah n'est pas le seul à être venu me rejoindre.
— Euh, bonjour.
—Salut, moi s'est Ophélie, sa sœur.
Elle montre Elijah du doigt.
— Oui, j'ai entendu parler de toi.
— Je suis Jackson, enchanté.
— De même...
Charly, comprends mon incompréhension et décide d'y répondre.
— Tout va bien tu sais, pour Jules. Lorsque notre loup est un peu contrarié, en colère, ou stressé... on a besoin de nous transformer pour aller courir. Il reviendra rapidement vers toi.
— Ce n'est pas le problème, c'est juste que je ne sais pas comment réagir. Il m'a dit que j'étais son âme-sœur, mais comment je dois faire.
Je prends mon visage dans mes mains et soupire.
— Tu sais, il a raison. Pour le moment, concentre-toi sur Stacy.
Je le regarde étonner qu'il soit au courant de ce que Jules m'a dis.
— On à la fine oreille, Ambre. Nous entendons de loin. Voilà pourquoi nous n'avons pas demandé comment cela c'était passé. C'est toi qui a entamé la conversation sur ce qu'il a été dit.
— Oh !
— Bon aller, rentrons, il se fait tard ! Et je commence à fatiguer moi.
—Je vais rentrer chez moi ce soir, j'ai besoin d'être un peu seule.
— Ok, appelle-moi si tu as le moindre souci d'accord ?
— Oui, promis.
Charly me prend dans ses bras, me murmure que tout va bien aller, et la famille part. Je soupire, ramasse mes affaires, puis rentre chez moi.
Une fois arrivé chez moi, je me dirige directement vers ma chambre, pour m'allonger complètement fatigué de cette soirée. Je réfléchir à tout cequi se passe dans ma vie depuis près d'un mois. Et finit par m'endormir.
***
Jules
J'ai laissé mon loup courir et se défouler toute la nuit. Une fois les premiers rayons de soleil aperçu, je me dirige vers ma voiture ou je garde toujours des affaires de rechange au cas où. Enfin habiller, je pars chez moi prendre vite fait une douche et récupère la boule à neiges d'Ambre qui est importante pour elle puis, je reprends la route en direction de son appartement.
Avant de m'y rendre, je m'arrête dans une boulangerie afin de m'excuser pour le réveil matinal, mais aussi pour ma réaction d'hier soir. Arrivé devant sa porte, je frappe, et attends jusqu'à ce que la porte s'ouvre.
— Jules, mais que fais-tu ici ?
— Je suis venu m'excuser pour mon comportement d'hier. Et aussi pour t'amener ça.
Je sors de ma pochela boule à neige, elle la prend en me remerciant, et me laissé entrer.
— Tu as apporté le petit-déjeuner ?
— Oui, pour me faire pardonner de te réveiller aussi tôt.
— Café ?
— S'il te plaît...
Nous parlons et rions, tous les deux jusqu'à ce qu'Ambre reçoive un message d'Éric pour le confirmer l'entretient avec sa mère ici même en leurcompagnie, ainsi que celle de Stacy. Je pars au quart de tour et interviens immédiatement.
— Je reste avec toi ce soir, je ne serai pas dans la même pièce, mais dans ta chambre. C'est non négociable !
Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je prends mon téléphone pour appeler Eli afin de lui donner les informations du jour. Il me prend encore la tête, comme Charly, la concernant, mais j'arrive à mes fins.
***
Ambre
Je regarde Jules mettre son oreille son téléphone portable et attends patiemment qu'il termine sa conversation.
— Yo Eli.
—...
— Oui, ça va mieux merci. Je t'appelle, car je suis chez Ambre...
— ...
— C'est bon, tu ne va pas t'y mettre toi aussi !
— ...
— Stop Eli.
Jules soupire tout en ce tenant l'arête du nez. Puis, il passe sa main dans ses cheveux.
— Écoute Eli, Éric a contacté Ambre à l'instant.
— ...
— Oui, le rendez-vous est pour ce soir à dix-neuf heures chez elle. Selon lui, Stacy serait amené par Julianna directement ici.
— ...
— C'est ce que je lui ai dit. Et c'est toujours non négociable, dit-il en me regardant droit dans les yeux.
Ce qui me fait comprendre que je n'ai pas mon mot à dire cette fois-ci.
— Je te demande juste à bonne distance si ça se passe mal.
— ...
— Merci. À plus.
Il raccroche, range son téléphone dans la poche arrière de son jean. Et se met face à moi.
— Alors, Eli, Charly, Ophélie et Jackson, qui seront accompagnés de mon père ainsi que de celui d'Eli, seront dans les parages, me préviens Jules en me prenant dans ses bras, et m'embrasse le haut de mon crâne.
— Nous serons tous là, pour veiller sur toi et Stacy. D'accord ?
Tout en me collant à lui, je lui murmure un petit d'accord.
***
J'ai passé toute la journée en forêt, accompagnée de Jules. J'en ai profité pour lui poser beaucoup de questions, concernant les loups. Et oui, je ne sais absolument rien sur leur sujet.
À vrai dire, je ne connaissais pas leur existence avant jeudi. Mais, plus rien ne me choque maintenant. Après tous, je suis une sorcière. J'ai aussi une partie de ma famille vampire et l'autre partie sont des sorciers. Alors au point où j'en suis...
Mais l'heure fatidique, arrive plus vite que je ne l'ai voulu. En rentrant, je vais m'allonger sur mon lit, afin de faire une mini séance de relaxation. Je soupire, me concentre et ferme les yeux. J'espère simplement pouvoir parler à mon père.
— Je suis là.
—Oh papa. Aide moi, je ne sais pas comment je dois réagir.
J'en ai presque les larmes aux yeux.
— Explique-moi tout.
— Julianna a kidnappé Stacy lorsque j'étais dans un bar, en train de rencontrer Éric. Quand je suis rentrée, tout l'appartement était ravagé et un mot de sa part a été déposé sur mon lit. Dans une heure, j'ai rendez-vous avec elle pour libérer Stacy. Elles viennent ensemble directement ici. Nous serons rejoints de Gabriel, Éric et Marina.
Mon père reste de marbre, pensif. Plusieurs minutes, je pense, s'écoule avant qu'il reprenne enfin la parole.
— Écoute, Julianna est très maligne. Elle a tout de même plus de trois centsans !
— Ah oui, quand même...
Il sourit et reprend.
— Oui. Elle a une intelligence hors norme, elle a obtenu durant son existence plusieurs diplômes différents...
— Et voilà qu'elle nous la joue à la Twilight maintenant.
— Comment ?
Mon père me regarde comme si j'étais devenue, en l'espace de quelques minutes une extra-terrestre.
— Non laisse tombé, c'est une saga de plusieurs livres, adaptés au cinéma, mondialement connu.
— Oh ! Dans tous les cas, ta mère est dotée de plusieurs doctorats de médecine, de droit, de psychologie et j'en passe.
— Ah ben oui ! Il faut dire qu'elle a eu le temps pour les faire...
— Tout à fait. C'est pour cela, qu'il faut que tu sois minutieuse dans tes paroles, car elle peut très bien prendre en compte la face cachée de ta phrase.
Nous discutons plusieurs minutes, avant que je sois subitement réveillée par mon téléphone. J'ouvre difficilement les yeux qui papillonnent encore du au fait que je sois sortie brutalement de ma relaxation. Je prends mon téléphone qui est posé sur la table de nuit et leconsulte.
Charly : Coucou ma belle, je t'envoie ce message simplement pour te dire que nous ne sommes pas loin. Je t'envoie toutes mes ondes positives. À plus tard.
Je souris, et m'empresse de lui répondre.
Moi : Merci Charly.
Jules débarque du salon, s'assoit à côté de moi sur le lit.
— Eh ! Comment tu te sens ?
— Ça va... J'ai discuté avec mon père, pendant que tu étais dans le salon. Et il m'a conseillé de vraiment me méfier de Julianna. À ce qu'il dit, elle a trois cents ans ! Tu te rends compte, ma mère est une momie...
Il rit, avant de se relever. Me tend la main.
— Viens, il est dix-huit heure trente, ta famille va arriver.
Je prends sa main et le suis, découragé. Au moment où nous arrivons dans le salon, la sonnette ce fait entendre. Je lance un coup d'œil à Jules en soupirant.
— Que la partie commence...
Je me dirige vers la porte d'entrée, l'ouvre sur mes deux frères et ma sœur.
— Salut tous les trois...
Je me décale pour les laisser entrer. Ils me saluent tous les trois, mais seul Éric s'arrête devant moi.
— Comment tu te sens ?
Je m'apprête à lui répondre, lorsque j'entends Marina râler.
— Non, mais dis-moi que c'est une blague ! On avait tous les cinq en plus de ta tutrice. Tu n'a pas besoin que ton chien de compagnie soit présent !
Je commence à me rendre dans la pièce afin de rétablir la paix. Mais je sens que ça ne va pas être facile, car Jules se met à grogner et se transformer pour être, je suppose, plus persuasif. Il restera ici, comme il me la bien précisé tout à l'heure : « c'est non négociable ». Je reste, quelques secondes, interdite. J'admire la beauté de ce loup du noir bleuté flamboyant avec des yeux vert. Tellement vert que l'on croirait qu'il à des pierres de Jade à la place... Magnifique. Je me secoue la tête vite fait afin de faire ce pourquoi, je me suis déplacé à toute vitesse au départ.
— Je fais bien ce qu'il me semble bon pour ma sécurité. Et par pitié, ne l'appelle plus jamais chien de compagnie. Je trouve ça complètement déplacé, pour une suceuse de sang tu ne pense pas ?
Je lui dis des mots vexants, afin qu'elle comprenne que je n'accepte pas la méchanceté gratuite envers mes amis. Marina lève les mains en l'air en signe d'abdication. Je me rapproche de Jules, qui montre les crocs à ma sœur. Et me place entre eux pour capter son regard.
— Jules, s'il te plaît, calme toi ! Tout va bien. Je t'ai promis de ne pas m'opposer contre ta présence dans l'appartement ce soir. Je ne te demanderais pas de partir...
— On dirait bien qu'un loup s'est épris de ma fille.
Lorsque j'en cette voix qui part un peut dans les aiguës, je me fige. Mes yeux s'agrandissent de surprise. Mince, elle est en avance. Je me retourne, pour regarder cette femme, qui est ma mère.
— Bonjour mes enfants.
Mes frères et sœur lui font un signe de tête en guise de bonjour. Moi, je ne me donne pas cette peine. Peu importe, si elle me trouve insolente.
— Julianna...
— Oh, je t'en pris, tu peux m'appeler maman. C'est ce que je suis après tout...
Je regarde autour de nous, mais n'aperçois pas Stacy. Je ne rentre pas dans son jeu et continue dans ma lancée.
— Où est Stacy ?
Elle porte sa mai sur son cœur de façon théâtrale.
— Tu me brises le cœur, alors ce n'est pas moi que tu voulais voir seulement l'amante de ton père.
Je fronce les sourcils. Je me moque de la vie passée entre mon père et Stacy... Je la relance donc.
— Où est Stacy ?
Julianna claque des doigts.
— Je suis là...
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