Ambre

Stacy, qui était de derrière Julianna, se décale difficilement, et je la découvre avec un teint blafard. Elle a l'air mal à l'aise, ce qui n'est pas normal Vu le tempérament de feu, qu'elle a d'habitude... Je fronce les sourcils, et j'entends au même moment le loup de Jules grogner derrière moi. Étrange...

— Bonjour Ambre.

Sa voix est comme un murmure, elle a du mal à tenir debout correctement.

— Que t'est-il arrive ?

Gabriel s'avance vers Stacy et fait comme s'il l'examinait. Puis rapidement, avec une vitesse que je n'avais jamais vue, il s'écarte d'elle pour se positionner devant Julianna.

— Mais tu es complètement malade ! Pourquoi tu lui as fait ça ?

Je fronce les sourcils, car je vois qu'il est très énervé, et je ne comprends pas pourquoi. Alors d'un pas décidé, je commence à avancer vers Stacy. Mais Éric me barre le chemin avec son bras et me fait un non de la tête. Au même moment, ma mère répond à Gabriel.

— C'est pourtant simple, non ! J'avais un petit creux.

Quand je l'entends dire ces deux phrases, ma respiration se bloque. Je sens en moi monter la colère.

— Que lui as-tu fait exactement ?

Elle me regarde avec un petit sourire narquois. Mais c'est Gabriel qui prend la parole avant elle. Je vois qu'il essaie de se contrôler, ses poings sont serrés, son dos est beaucoup de droit.

— Elle a bu un peu de son sang.

Lorsque je comprends ses mots, je sors de mes gonds, tous mes pouvoirs sortent de mon corps. Je me sens me surélever dans les airs, mes cheveux bouger comme s'il y avait du vent. Mes mains sont en feu, tous les objets autour de nous flottent eux aussi. Je me focalise sur cette femme qui est ma mère biologique, ses lèvres forment un petit arc à l'envers. Mes frères et sœur se sont écartés de moi surpris de ma réaction. À vrai dire, je le suis tout autant, mais je suis trop énervé pour y faire attention.

Une main se pose doucement sur mon dos, je comprends rapidement que c'est celle de Jules, lorsque je le vois se placer devant moi. Son visage indique clairement qu'il aussi surprit que les autres, mais ses yeux, eux ne montrent que de l'inquiétude. Nos regards restent connectés, le temps où j'essaie de me calmer. Enfin du moins arrêter l'afflux de pouvoir qui émane de moi. Jules prend la parole avec une voix douce et posé.

— Ambre calme toi, s'il te plaît.

Enfin apaisé et touchant à nouveau le sol, je me décale de Jules pour voir la seule personne qui n'est pas surprise, mis à part Stacy, est justement celle qui a bu son sang !

— Pourquoi as-tu fait ça ? Va-t-elle se transformer ?

Son visages éclairé, ses yeux s'illuminent, comme si elle était contente de ma réaction.

— Oh non, ne t'inquiète donc pas, je n'en ai pas bu assez, pour déclencher une transformation... Et pour ce qui est de la raison, tout simplement pour voir si ton père t'a transmis ses gènes. Tu es bien la seule qui à tout pris de lui...

Elle soupire, avant de tout bonnement s'asseoir sur le canapé. J'hallucine... Mais je suis tout de même soulagé que Stacy ne deviendra pas un vampire. Je jette vite fait un petit coup d'œil à Éric qui me sourit, suite à la dernière phrase de Julianna !

— Et bien, vas-y fais comme chez-toi ! je m'exclame en levant les bras en l'air, excédé.

— Oui merci...

Un raclement degorge m'interpelle, je me tourne vers Jules. Tout d'un coup, je pousse un petit cri, et me cache les yeux, surprise et mal à l'aise. Jules est totalement nu.

— Je vais vous laisse parler en famille. Je serais dans ta chambre s'il y a besoin.

J'entends Éric pouffer de rire, pendant que j'enlève mes mains pour regarder Jules dans les yeux. Gabriel qui, je n'ai ni entendu ni vu partir, revient avec une grande serviette qu'il donne à ce bel apollon.

— Merci.

— De rien. Tu peux en profiter pour allonger Stacy dans sa chambre s'il te plaît.

Pendant qu'il se met la serviette autour de la taille, Jules hoche la tête à Gabriel. Il va en suite en direction de Stacy, lui tend la main, qu'elle accepte.

— Venez, vous reposer vous fera du bien.

Jules parle avec douceur, et commence à l'amener vers sa chambre. Mais juste avant de disparaître de notre vu, il se retourne vers moi.

— Si tu as le moindre souci, je rapplique direct, d'accord.

Je hoche la tête.Il a l'air satisfait de ma réponse puisqu'il continue son chemin.

— Tien, tien... ma fille ne serait pas un tant soit peu attachée à cette mauvaise graine de loup.

Mon visage, qui était attendrit par la gentillesse de ce garçon si attentionné, généreux, doux et aussi très beau, se ferme directement au son decette horrible voix, qu'est celle de ma mère. Je me dirige vers cette femme rousse au visage d'ange, qui pourtant ne l'est pas, et m'installe sur une chaise en face d'elle.

— Bon, maintenant passons aux choses sérieuses... Que me veux-tu ?

Ma génitrice, croise ses jambes et me regarde droit dans les yeux en haussant les sourcils.

— Toi.

Je roule les yeux, exaspérée pas son attitude ridicule.

— Et donc avec plus de précision ?

— Malheureusement, tu as hérité des gènes de ton père, contrairement à tes frères et à ta sœur. Je sais qu'il y a une partie infime de moi en toi, et je ne souhaite pas qu'elle fasse surface.

Et là, je regarde Éric, puis Gabriel et enfin Marina, avec de gros yeux apeurés. Je pense à moi, mais aussi à Éric qui, lui cache depuis toujours cette partie de lui hériter de notre père. Tous les trois on aussi l'air surpris que moi. Ce qu'il me choque aussi, c'est que selon elle, je suis également un vampire. Mais comment un vampire peut grandir pendant dix-sept presque dix-huit sans se nourrir de sang ?

Je suis en plein questionnement interne, lorsque je vois Julianna se lever du canapé tout en souplesse. Mes trois frères et sœurs, se figent. Je fronce les sourcils comprenant, qu'ils sont terrifiés par elle. Quelle genre de mère est elle pour faire peur à ses enfants, aux points qu'ils soient pétrifiés à ne plus pouvoir bouger ?

Malheureusement, je n'ai pas le temps de poser une quelconque question, que je reçois un coup sur la tête, avant de me retrouver surélevée et poser sur une épaule. J'entends Éric crier, un loup qui je suppose est Jules, hurler, puis plus rien...

***

Jules

En compagnie de Stacy, je reviens du salon. Là, où j'ai laissé Ambre avec sa famille. Je devrais y retourner, je n'ai absolument pas confiance, mais j'ai promis à Ambre que je serai dans une autre pièce que celle où ils seront. Je raccompagne donc sa tutrice très faible, du à la perte de sang, dans sa chambre, afin qu'elle se repose.

— Comment allez-vous Stacy ?

Elle me regarde faiblement, ses yeux sont cernés, elle a repris un peu de couleur, mais du fait sa couleur de cheveux auburn, son teint paré encore translucide.

— Bien, j'ai juste besoin de me reposer.

Une fois arriver devant sa chambre, je commence à la laisser, pour qu'elle puis y entrer, mais elle me retient par le bras.

— Tu ne serais pas Jules par hasard ?

Je fronce les sourcils, surpris qu'elle connaisse mon prénom. Quoique, Ambre lui asûrement parlé pour le dessin...

— Oui, c'est bien moi, pourquoi ?

Stacy me lance un faible sourire, avant de reprendre la parole.

— Surveille Ambre, s'il te plaît. Julianna va vouloir la tuer, si ce n'est pas ce soir, ce sera un autre jour.

— Je vous promets que je ne la laisserai pas faire. Jamais... jamais, elle ne lui fera de mal tant que je serais vivant.

En disant cette phrase, je commence à grogner pour montrer ma détermination, et ma franchise. Elle me répond par un hochement de tête et s'apprête à ouvrir la porte. Avant cela, elle me refait face et m'interpelle.

— Oh, Jules.

— Oui ?

— Par pitié, arrêt de me vouvoyer, tu va faire partie de la famille, alors, autant que tu me tutoies rapidement.

— Euh... D'accord je vous... te promets de m'y mettre rapidement.

Stacy hoche la tête, puis entre dans sa chambre et me laisse devant la porte close. Je soupire, et me dirige dans la chambre d'Ambre.

Une fois dans lapièce, je m'assois sur le lit, avant de m'y allonger directement et pose mes mains sur mon visage.

— Mais bordel, ça ne s'arrêtera donc jamais ce merdier ?

Je ferme les yeux fatigué par tous ça. Les seuls moments où je me suis sentie bien, c'était lorsque Ambre était chez moi pendant deux jours. Durant son cours séjour, j'ai appris à la connaître. C'est une fille gentille, mais avec un fort caractère. Elle a su me montrer que malgré son tempérament et son impulsivité, elle peut aussi être très douce. Et puis Ambre m'a aussi démontré que même si elle se sent faible, elle tout autant courageuse. Je sais qu'elle ne se laissera pas faire.

Mon téléphone vibre et me sort de mes pensées. Je le prends et regarde qui s'est. C'est Charly qui m'appelle.

— Ouais ?

—Comment ça se passe ?

Je soupire en mes ou venant de le début de la soirée lorsqu'ils sont tous arrivés.

— C'est compliqué. Je n'ai pas eu le temps de me mettre dans la chambre, que ses frères et sœur sont arrivés. Et quand sa sœur est entrée dans le salon, elle a montré les crocs. Et bien sûr, moi, je me suis transformé... Puis sa mère s'est aussi pointée.

— Et tu étais toujours sous forme lupin ?

— Oui. Et Ambre, a eu un afflux de pouvoir impressionnant, elle s'est élevée dans l'air, ainsi que tous les objets de la maison. J'ai dû reprendre forme humaine pour l'apaiser, du coup, je me suis retrouvé à poil devant tout le monde.

Charly éclate de rire.

— Wow ! Pour une rencontre avec ta future belle-mère, tu n'aurais pas pu fairemieux.

— Oh la ferme ! lui dis-je avec le sourire au bord deslèvres. Tu...

J'allais dire à Charly qu'il était encore et toujours cassé pied avec cette histoire, mais j'entends Julianna dire qu'elle veut simplement Ambre et qu'il serait fort possible qu'elle puisse avoir des gènes de vampires.

Je me rassois attendant la suite de la conversation, mais rien ne viens. Il règne bizarrement, dans la pièce voisine, un silence d'aplomb tout à coup.

— Ju ? Tu m'entends ?

Je sursaute, j'avais oublié que j'étais au téléphone avec mon frère.

— Euh, oui pardon!

— Sérieusement, comment Ambre va ?

— Je...

Je commence à répondre à Cha, mais je suis stoppé par les cris d'Eric, qui appelle Ambre très fort.

— Cha, il y a un problème je te laisse !

Je raccroche, jette mon téléphone sur le lit et cours à toute vitesse dans le salon. Je découvre la porte de l'appartement grande ouverte, et la fratrie d'Ambre devant, complètement surpris par la tournure de cet événement.

— Que s'est-il passé ?

Gabriel me regardé penaud.

— Notre mère vient d'enlever Ambre.

— Quoi ?

D'un coup de rage,je me transforme et hurle de folie. Je cours à leur poursuite. En arrivant en bas de l'immeuble, j'aperçois Elijah et Charly devant la porte d'entrer et me barrent le chemin.

— Non ! Jules ne part pas à sa recherche comme ça, me dit Eli.

Je grogne contre Elijah, je sais qu'il a raison, mais je ne peux pas m'en empêcher. Au même moment, mon père arrive à mes côtés.

— Jules, tu as intérêt à rester ici ! Nous devons réfléchir avant de partir à l'aveugle.

En me parlant, mon paternel prend sa voix d'alpha. C'est la première fois qu'il l'a prend avec moi. Mon loup ne peut que lui obéir. Je reprends immédiatement forme humaine, avant de tomber à genoux. Je regarde mon père, les larmes aux yeux.

— Il faut que nous la retrouvions, papa. Je lui ai promis... Je lui ai fait la promesse que je ne laisserais jamais rien lui arriver. Je l'ai aussi fait à Stacy. BORDEL !

Je cris, me prend latête dans mains, en sanglotant. Je me rends compte que je suis tombé amoureux d'Ambre, en peu de temps certes mais je l'aime. Avec les moments que j'ai passés avec elle, en plus de sa beauté hors du commun, j'ai appris à la connaître. Et ce sont toutes ses petites manies, qui m'ont fait flancher. Ambre, fronce son petit nez tout fin, quand elle grimace, ses joues rougissent quand elle est soit mal à l'aise, soit en colère. Avec son sacré caractère, mélangé à sa gentillesse et sa douceur, elle est parfaite... Je l'aime tout simplement. Je parle avec une voix hachée par mes pleurs.

— C'est mon âme-sœur papa. Alpha. S'il te plaît, je ne peux pas la perdre...