[ Prendre un stylo rose pour une histoire plus gaie…

Eh oui, sur mon cahier, mes pensées les plus sombres sont écrites en rose, comme pour les rendre moins noires. ]

Le Vrai

Si l’esprit est vif et nous fait passer d’une pensée à l’autre, dès qu’il s’agit de les poser sur le papier, il se tait.

Il est finalement compliqué d’écrire ce que l’on porte en soi. Tant que nos pensées restent dans notre tête, elles nous appartiennent. À moi, elles m’appartiennent. Moi seule en suis la gardienne.

On m’encourage à écrire pour m’en libérer, mais si quelqu'un se retrouvait avec, que penserait il ? Si, au fond, je n’avais pas tant peur d’être lue, mais plutôt peur de me lire moi-même ? Peur de ces pensées, peur de les écrire et de prendre conscience de ce qui est réellement en moi : le vrai.

Le Faux

Je connais bien ça : contrôler, arrondir les angles, faire profil bas, éviter les vagues, me taire, même blessée. Me faire plus petite que je ne suis, me censurer, et surtout : sourire.

À qui la faute ? Personne ne m’a appris à m’exprimer et à être moi. En revanche, la société et le quotidien m’ont façonnée à devenir une contrefaçon de moi-même.

Mais apprend-on vraiment aux gens à être, ou à devenir ce qu’ils sont profondément ? L’école instruit, les parents éduquent, mais qui nous élève, au final ?

Comment devient-on ce que l’on est ? Probablement par la somme de nos expériences et des leçons que l’on en tire.

Et pour être comprise, encore faut-il se comprendre soi-même…

À travers ces écrits, j’essaie de libérer le vrai pour chasser le faux.