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Derreck entame une pause dramatique en veillant à ce que son auditoire soit captivé. Il ouvre grand les bras en gainant les muscles de son torse. Malgré l’Aethog planté là, les yeux écarquillés ainsi que les regards concupiscents des spectatrices en disent long. Un peu angoissé, sa gorge se noue, quand les mots ne viennent pas, il commence à paniquer. Puis, il croit entendre un murmure, toujours en relâchant son miasme aphrodisiaque il se lance à scander : « On vous a menti ! » Il baisse les bras, commence à avancer lentement vers la foule : « On vous a imposé des valeurs, sans jamais vous laisser de choix ! » En se promenant ainsi dans les bancs, il permet aux spectatrices de l’admirer, mais aussi de s’enivrer de son Souffle de Yag tout en continuant sa diatribe : « Les Dieux se jouent de vous ! Ils vous font croire que les vénérer est la voie ! » Il s’arrête face à une belle blonde qui le dévore des yeux, il effleure sa joue avant de souffler : « Mais c’est faux… » Puis de reprendre plus fort : « Il existe d’autres options ! Lesquelles ? Me demandez-vous ! Celles des Dieux Sombres. » Il entend des halètements de surprise ou d’horreur. Il retourne vers l’autel à reculons en souriant : « N’ayez crainte ! Bien qu’il soit vrai que certaines de ces divinités soient… néfastes… cruelles… voire dangereuses. Il en existe d’autres que l’on vous cache. L’un d’entre eux, notre maître, est un grand bienfaiteur ! » Il se retourne face à Rose pour lui tendre la main, l’invitant à le rejoindre. La jeune femme dans sa robe impudique s’avance d’un pas sensuel pour venir à lui. Leurs mains se joignent, Derreck l’attire à lui avant de l’empoigner par l’une de ses miches fermes, tandis qu’elle passe sa main sur le torse du Grande Dépravé pour la faire descendre lentement vers son bas-ventre. Derreck aperçoit des femmes se pencher pour mieux voir, il reprend : « Le Dieu de la Dépravation ! Yagdramor’Ernalghalertai ! » Il effectue une pause, avant d’ajouter plus calmement en souriant : « Mais vous pouvez l’appeler Yag. » Il entend pouffer, remarque des sourires puis continue : « Mon Seigneur ne souhaite qu’une chose : libérer les femmes des chaînes de la vertu et de la bienséance ! Et afin d’y parvenir, il est prêt à vous offrir une existence de plaisir et de débauche ! » Il se sépare délicatement de Rose, puis se place de profil par rapport à son auditoire, face à face avec la Fille de Yag, tout en relâchant un épais nuage de Souffle il clame : « Cette jeune femme est une servante de notre Dieu ! Voyez ! Admirez ce qu’elle est devenue et a obtenu ! » Il lance un dernier regard vers la foule : « Vous pourriez être à sa place ! » Avant de revenir à Rose et de l’embrasser en libérant du miasme aphrodisiaque directement dans sa bouche.
Tandis que leurs lèvres produisent des sons de succions humides, leurs langues entament un ballet amoureux alors qu’ils se déshabillent mutuellement. Il y a des exclamations de surprise, d’admiration alors que l’imposant membre de Derreck ainsi que le corps de Rose sont dévoilés. Son désir pour l’ancienne serveuse lui hurle de la mettre à genoux pour l’obliger à s’occuper de sa verge. Mais sa raison l’emporte, il est là pour séduire, pas se satisfaire… Il traite donc sa partenaire comme une reine en la faisant tourner face aux spectatrices. Là, il laisse ses mains glisser sur le corps de Rose pour l’effleurer, le titiller tout en embrassant sa nuque ou en léchant ses oreilles. Il laisse un maigre filet de Souffle de Yag parvenir jusqu’à Rose. Lorsque les tétons de cette dernière durcissent, il arrête d’user du miasme. Avec une main il l’empoigne fermement à la gorge, tandis qu’avec l’autre il glisse ses doigts sur sa fente à présent dégoulinante.
Le regard de Derreck effectue le tour du public. Plongeant ses yeux dans ceux des femmes qui l’observent avec désir. Il force Rose à ployer légèrement les genoux, ouvrant ses cuisses pour permettre aux autres d’admirer. Derreck commence à faire rouler son clitoris lentement, il sent Rose trembler, son crâne juste sous le menton du Grand Dépravé. Ce dernier use de sa voix magique pour annoncer : « Laissez-vous aller ! Oubliez la honte ! Cette chaîne qui vous entrave à cause d’une morale injuste imposée par les Dieux ! » Il accélère ses doigts sur la petite perle de Rose qui commence à ruer du bassin pour amplifier ses caresses alors qu’il continue : « N’ayez crainte ! Personne ici ne vous jugera ! Nul ne saura ! Laissez votre désir s’exprimer ! » Il continue de s’occuper de Rose devant les yeux ébahis des autres femmes présentes qui semblent médusées. Du moins jusqu’à ce que la belle blonde se mette à couiner tout en se tortillant sur son banc.
Avec un grand sourire, Derreck les voit succomber une par une. Lorsqu’elles sont toutes fébriles à remuer sur place, il aide Rose à s’asseoir sur le bord de l’autel, lui attrape le pied puis s’agenouille devant elle pour l’embrasser. Il clame : « Ici, les femmes sont des Déesses… » Ses lèvres remontent sur le tibia de Rose : « Vous serez respectées !... » Son genou : « Vous serez aimées !... » Sa cuisse : « Mais surtout ! » Il effectue une pause, attrape les deux chevilles de Rose, lui lève les jambes en l’air grandes ouvertes : « Vous serez comblées ! » Il plonge tel un rapace sur sa proie. Après un coup de langue rapide de bas en haut, il forme un cœur avec ses lèvres pour aspirer le clitoris de Rose qu’il fait sortir de son capuchon de chair à l’aide de la pointe de sa langue. Alors qu’il l’aspire pour le lustrer, la Fille de Yag s’arque en poussant un cri de plaisir libérateur. Elle cambre son dos en s’agrippant au crâne de Derreck qui accélère son manège de plus en plus vite en aspirant de plus en plus fort. Ses gémissements lascifs résonnent dans la voute du temple où ils se mêlent aux couinements des spectatrices. Ce concert monte crescendo jusqu’à devenir cacophonique. Derreck sent son être devenir glacial, il parvient juste à temps à se redresser tout en frottant frénétiquement la petite perle de Rose pour que celle-ci atteigne l’orgasme. Elle libère un puissant jet de cyprine qui vole jusqu’à la première rangée de bancs, avant de s’allonger mollement sur l’autel, épuisée. Derreck sent que d’autres sont sur le point de jouir, il use donc du Verbe : « Oubliez toutes les contraintes et embrassez ce délice ! » Son corps refroidit encore et encore à mesure que des couinements plaintifs résonnent dans le hall. Les mains de Derreck commencent alors à le brûler, avant qu’un liquide épais ne s’échappe de ses paumes. Il panique légèrement se souvient de sa discussion avec Dokkrus, il cache rapidement ses mains dans son dos, inspirant longuement pour se calmer. Il laisse aussi le temps aux spectatrices de savourer leur orgasme, mais avant qu’elles ne reviennent à la raison, il déclare en utilisant le Verbe : « Mesdames, mesdemoiselles ! Je vous remercie pour votre présence ce soir ! Si cette messe vous a faites vibrer, nous apprécierions une contribution à notre église, même modeste ! » Dokkrus s’est discrètement placé avec un bol à la sortie du temple, il fait signe à Derreck qu’il est prêt, le jeune homme conclut donc avec sa voix enchantée : « Notre culte vous remercie pour votre présence de ce soir ! Nous comptons sur vous pour ne jamais révéler notre existence à qui que ce soit ! Celles qui souhaiteraient se joindre à nous de manière plus définitive peuvent rester ! Autrement nous vous souhaitons une bonne continuation ! »
Dans un premier temps, le hall reste figé. L’auditoire de Derreck semble sous le choc de ce qu’il vient de se passer. Lentement, certaines femmes se rhabillent avant de se diriger vers la sortie. À leur passage Dokkrus s’incline en leur proposant de faire un don à Yag. Elles s’arrêtent toutes devant le vieillard pour lui donner quelques piécettes. Le hall du temple se vide petit à petit, Derreck observe le manège, il s’aperçoit que ses mains sont engluées mais qu’elles ne sécrètent plus de toile. Il crache dedans pour les libérer, la soie magique se dissout sous ses yeux. Il se tourne vers Rose qui est trempée de sueur mais le regarde amoureusement, il va vers elle : « Tu étais parfaite ce soir. » Elle se tortille :
-J’ai adoré. Vivement qu’on recommence… » Alors que la dernière spectatrice sort, Dokkrus revient presque en courant, il parvient difficilement à contenir son euphorie :
-Derreck ! C’était grandiose ! » Le jeune homme rougit en souriant :
-Vraiment ? Merci, j’ai eu l’impression d’en faire un peu trop…
-Non non ! C’était fantastique. » L’ancêtre remue le bol plein d’argent en s’émerveillant : « Regarde ! C’est un véritable succès ! Ton idée était parfaite ! Nous allons pouvoir financer le culte et l’agrandir en même temps ! D’une pierre deux coups ! Mais comment as-tu fait pour être aussi bon orateur ? » Derreck hausse les épaules :
-Je n’en sais rien. » Dokkrus hoche la tête :
-Peut-être que Yag t’a aidé, mais cela n’a aucune importance. C’est une franche réussite !
-Dommage que personne n’ai voulu rejoindre le culte.
-Peu importe, il y aura d’autres occasions… » À ces mots, une voix féminine émane de derrière l’ancêtre :
-Excusez-moi ? » Une jeune femme aux cheveux châtains tressés se tient timidement devant eux. Elle porte une robe épaisse et simple, dissimulant grandement son corps. Légèrement surpris, personne n’ose parler, c’est finalement la nouvelle arrivante qui brise le silence : « Vous… Vous avez parlé de rejoindre votre… » Elle semble légèrement paniquée, les joues roses, ses yeux oscillent entre les trois protagonistes et le membre encore dressé de Derreck. Ce dernier se souvient de ce qu’il doit faire, il use du Verbe :
-Approche… » Elle s’exécute jusqu’à ce que le bout turgescent de Derreck vienne se coller à l’étoffe de l’entrejambe de la jeune femme : « Avant de pouvoir te joindre à nous, nous allons apprendre à te connaître. Nous allons te poser quelques questions, tu vas y répondre sans mentir ou cacher quoi que ce soit. C’est compris ? » Elle hoche la tête, Derreck l’empoigne par son postérieur puis la bombarde de questions :
-Comment t’appelles-tu ?
-Ve… Veronika Kerrain monsieur… » Son ton soumis ainsi que l’emploi de ce titre font frémir Derreck d’excitation :
-Dis-moi pourquoi tu veux te joindre à nous…
-Je… Je… » Face à sa résistance, il tire petit à petit sa robe pour dénuder ses jambes avant d’insister avec le Verbe :
-Parle…
-Mes… Mes parents veulent me marier de force…
-C’est tout ?
-Non… Je… J’ai voulu leur échapper en séduisant des voyageurs et aventuriers de passage. Je suis parvenue à mes fins, j’ai couché avec eux…
-C’était bon ? » Les yeux de Veronika s’écarquillent :
-C’était fantastique… Mais ils n’ont jamais accepté de m’emmener avec eux. Si je reste, mon futur époux va se rendre compte que je ne suis plus vierge… Je… » Dokkrus intervient :
-Vous allez être la risée de la ville et condamnée à vivre misérablement seule jusqu’à la fin de vos jours… » Elle hoche la tête, les larmes aux yeux, l’ancêtre continue : « Ces lois morales vont ruiner votre vie… » Derreck use du Souffle tout en l’embrassant dans le cou, elle cambre pour se lover contre lui. Il lui demande avec le Verbe :
-Tu serais prête à te damner pour échapper à ta vie actuelle ? » Elle répond dans un murmure timide :
-Oui… » Rose approche derrière Veronika pour dénouer le col de la robe de cette dernière tandis que Derreck lui murmure :
-À devenir une traînée ? Une dépravée ? » Avec plus de conviction :
-Oui.
-À servir Yag jusqu’à la fin de tes jours ? » Rose dénude de petits seins rondelets et pointus, Veronika couine :
-Oui je le veux ! Sauvez-moi… Emmenez-moi avec vous… » Derreck l’embrasse alors que Rose termine de la déshabiller. Il lui insuffle une grande dose de Souffle, leurs lèvres se séparent, il lui demande :
-Tu comprends que tu ne pourras pas t’échapper ? » Elle déglutit avant de murmurer :
-Entre être prisonnière d’une vie de solitude et d’une de luxure… » Derreck se recule, il admire son corps svelte. Il se souvient de Rose, de son évolution, il se demande si l’Élixir va elle aussi lui donner des formes de déesse. Il se dit qu’il faudra qu’il demande à Dokkrus. Il la voit lorgner sur sa grosse queue en se mordillant la lèvre inférieure. Il lui ordonne avec le Verbe de s’agenouiller, elle obéit, il vient placer son membre sous son nez, laisse échapper un maigre filet d’Élixir : « Lèche. » Rose vient se placer aux côtés de Derreck pour admirer en s’humectant les lèvres. Veronika tend sa langue et lape la goutte de liquide aphrodisiaque. Derreck lui dit avec sa voix enchantée : « À présent, tu vas accomplir le rituel d’allégeance, répète après Dokkrus. » Il attrape sa verge pour venir en frotter le bout dégoulinant d’Élixir sur les lèvres et sous le nez de Veronika, tandis que l’ancêtre psalmodie : « Ily Veronika Kerrain eluli ishishishe egol asias asothaali ythä isulu äyl cel Yagdramor’Ernalghalertai. » Veronika louche sur le gland de Derreck puis récite l’incantation sans une erreur. La luminosité du temple diminue, Dokkrus fait répéter encore cinq fois la formule à Veronika, jusqu’à ce que le hall tombe dans le noir. Pendant quelques secondes les ténèbres ne sont éclairés que par le sceau magique apparut sur le bas-ventre de Veronika, représentant un mélange de cœur et de vagin. Lorsque le symbole s’éteint, la lumière revient dans la grande pièce. Derreck lui annonce : « Bienvenue à toi Veronika, fille de Yag. » Cette dernière le regarde droit dans les yeux, il sourit : « Et si nous te donnions un aperçu de ta nouvelle vie ? » Dokkrus s’en amuse avant de déclarer :
-Dans ce cas, je vais vous laisser. » Derreck lui rétorque :
-J’ai à te parler plus tard. Je viendrai te trouver dans ta chambre.
-Bien sûr. » Le vieux s’incline avant de s’éclipser. Il n’est pas encore sorti du hall que déjà Veronika engouffre le sexe de Derreck et que Rose l’embrasse à pleine bouche.
***
Quelques heures après, les deux filles de Yag sont repues, allongées l’une sur l’autre, complètement exténuées au sommet de l’autel du temple. Derreck se rhabille, retourne à sa chambre pour se changer avant d’aller toquer à la porte de Dokkrus. Ce dernier lui ouvre un peu après, décoiffé, en robe de chambre, il attrape une bourse puis sort de ses quartiers pour accompagner Derreck. Ce dernier semble satisfait : « Nous avons atteint nos objectifs en même temps : rassembler des fonds et recruter de nouvelles filles de Yag, le plan se déroule à merveille. » L’ancêtre opine du chef avant d’arrêter Derreck pour lui souffler avec sérieux :
-Les proches de Veronika vont rapidement se rendre compte qu’elle n’est pas rentrée, tu vas devoir être sur tes gardes. Quitte Colseau au plus vite sans te faire remarquer. » Derreck lui attrape délicatement la main :
-Tu as raison. Mais qu’en est-il de vous ? Personne ne viendra dans le temple par erreur ? » Ils se remettent en marche :
-Non, seuls les disciples de Yag, ses invités ou des exorcistes pourraient nous trouver. » Derreck n’est pas rassuré :
-Je devrais déplacer le temple… » Dokkrus lui fait signe que non :
-Continue ton périple, faisons comme convenu, traversons le Tor Lagos pour accumuler plus de moyens et de filles. Puis nous nous rendrons en Agratus, à la capitale de Limur…
-Je sais… Là nous achèterons une propriété. Nous ouvrirons un commerce pour faire fructifier notre argent et avoir un accès plus définitif au temple.
-Je… » Dokkrus inspire à fond : « Je suis tellement heureux que tu aies décidé de me laisser une seconde chance je… » Les larmes aux yeux, il souffle : « Je suis tellement fier… » Derreck ne peut s’empêcher de sourire :
-Nous rattraperons tes erreurs vieil homme. » Dokkrus pouffe de rire :
-Allons, ne traînons pas, tu dois retourner à Colseau et t’enfuir. Je vais veiller sur Veronika et Rose. » Il lui tend la bourse qu’il avait : « Tiens, les bénéfices de cette nuit. » Derreck attrape le contenu, en extirpe cinq pièces d’argent et les redonne à son compagnon :
-Si jamais vous avez besoin d’acheter quoi que ce soit à Colseau. Je n’ouvrirai le temple à nouveau qu’à la nuit tombée.
-Entendu. Je ferai attention. » Derreck et Dokkrus arrivent dans le hall, le vieillard découvre Rose et Veronika, il souffle d’admiration : « Hé bien, vous n’avez pas fait semblant. » Les deux femmes sont couvertes de fluides divers qui scintillent à la lumière rouge et pourpre du temple. Derreck se souvient :
-Comment se fait-il que le corps de Rose ait changé à ce point ? Dans mes souvenirs elle n’avait presque pas de poitrine en nous rejoignant, non ? » Dokkrus explique :
-Je n’en suis pas certains, mais je crois que l’Élixir possède le pouvoir de changer le corps des filles de Yag. » Derreck reste perplexe un instant :
-Mais… comment est-ce que cela fonctionne ? Qu’est-ce qui définit le critère de beauté dans la transformation ? » Dokkrus opine du chef :
-Une excellente question. J’ai une théorie. Je pense que c’est la fille de Yag qui décide de sa transformation, de manière inconsciente. De fait, elle va souhaiter ressembler aux plus belles femmes du monde : les déesses. » Derreck croit comprendre :
-Sans le vouloir, elles cherchent à ressembler à des statues…
-Exactement. » Derreck approuve, il serre la main de Dokkrus :
-À très vite. » Puis il quitte le temple.
À Colseau, le petit jour pointe à l’horizon. Derreck se faufile dans la ville sans être remarqué. Il retourne à sa chambre par la fenêtre, une fois là, il hésite à repartir immédiatement. Il décide finalement de dormir un peu, s’il disparaissait trop rapidement, la garde le soupçonnerait d’avoir enlevé Veronika. Il va attendre qu’on remarque la disparition de la jeune femme pour quitter la bourgade. Il lui faudra dissimuler la clé du temple au cas où. Alors qu’il s’allonge en réfléchissant à tout ça, le sommeil le trouve rapidement pour le faire sombrer dans les limbes.
***
Déjà deux jours se sont écoulés depuis Colseau et Veronika. Ce matin Derreck s’est levé aux aurores, s’est entraîné, a effectué ses ablutions, vérifié son matériel et l’état de Chantevent. Puis il l’a chevauché au trot pendant quelques heures, jusqu’à parvenir à un croisement. Il s’arrête pour regarder les panneaux de directions, l’un indique le Royaume d’Argratus, l’autre le Tor Lagos. Alors qu’il est sur le point de talonner Chantevent, il reçoit un coup dans le dos, qui lui coupe le souffle puis le fait tomber de selle. S’en suit une douleur intense, lorsqu’il essaye de se retourner, une gêne le clou au sol. Il parvient à se tordre le cou pour découvrir une flèche plantée dans sa chair malgré les protections. Rapidement le tireur apparaît, ainsi que ses complices : des brigands.
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