-9-

13 minutes de lecture

Alors que le groupe se cramponne les uns aux autres, la pierre autour d’eux se fracasse dans des craquements sinistres. Ils manquent de perdre l’équilibre, Derreck parvient à retenir tout le monde. Dokkrus revient en titubant, il s’exclame : « Pas de panique ! » Il trébuche, tombe en poussant un cri douloureux. Derreck s’accroupit et rampe à quatre pattes jusqu’à lui. Il l’enlace en s’exclamant :

-Qu’est-ce qu’il se passe ?! » Le vieillard serre les dents de douleur :

-Ce n’est rien… Le temple se transforme… » Effectivement, ils observent la pierre… grandir ? Les murs semblent s’étirer en se déchirant dans un tumulte assourdissant. Par les fissures ainsi créées, c’est comme si un liquide s’écoulait avant de durcir. Le grand hall s’espace encore plus, de nouvelles rangées de bancs en pierre poussent du sol. Puis les tremblements se calment enfin, le temple s’apaise. Hormis la poussière et les débris, c’est comme si rien ne s’était passé. L’autel porte désormais une couronne de verges en pierre dressées, noires comme la nuit, veinées de rouge et de pourpre. De tailles et formes très différentes. En son centre, la sculpture a disparu pour laisser place à un autel plat, malgré cela les filles ont l’air fasciné par l’idole au centre de la pièce, Derreck en voit même se pourlécher les lèvres.

De nouveaux reliefs toujours plus indécents se sont dessinés, arborant des femmes nues désormais emmêlés avec de longs appendices sinueux à forme phallique. Ces lianes semblent toutes provenir d’un point dans la coupole, où l’unique figure masculine de cette fresque, est somptueuse. Il est parfait, une multitude de ces queues serpentant s’échappent de son entrejambe pour aller parcourir toute les gravures et sculptures qui décorent murs et colonnes.

L’endroit est toujours éclairé par des torches rouges et pourpres, mais désormais des vitraux dans les mêmes tons sont apparus. Ils dépeignent des scène érotiques dans des décors surnaturels.

Dokkrus couine de douleur dans les bras de Derreck, il l’inspecte pour découvrir une vilaine rougeur aux genoux du pauvre vieillard. Le jeune homme demande à Daria de le soigner. La magicienne s’exécute, avant de s’exclamer : « Que… Que s’est-il passé ?! » L’ancien lui répond sur un ton apaisé :

-Le temple… Le temple a reçu assez de puissance pour croître à nouveau… Il a dû créer de nouveaux espaces… » À ces mots, Derreck demande à Rose et Veronika de faire le tour du bâtiment. Daria souffle d’admiration :

-Une dimension de poche vivante ? Fascinant… » Elle va vers un mur, en caresse le marbre sombre. Elle revient tout effervescente : « Comment est-ce possible ? » Le vieil homme se relève péniblement avec l’aide de Derreck :

-Les orgasmes féminins sont comme des prières pour Yag, ils renforcent son pouvoir. Je crois que le temple est une extension de son royaume, il… » Rose les interrompt en revenant de la cuisine :

-Venez voir ! » Le groupe se rhabille légèrement puis se met en marche doucement pour la suivre. Lorsqu’ils arrivent dans la salle à manger, les équipements de cuisine ont disparu, mais la salle s’est amplement agrandie. Les meubles n’ont cependant pas bougé, la brune leur fait signe de continuer vers une nouvelle porte, lorsqu’ils l’ouvrent, un air frais et sec leur parcourt la peau, Rose s’exclame : « Un garde-manger, la cuisine est à côté désormais ! » Une autre entrée donne effectivement sur la pièce en question, enfin l’arche donnant sur la cour débouche sur un véritable jardin avec des chemins pavés et terrain cultivables. Il y a même une fontaine de trois femmes nues collées à une verge plus grande qu’elles, dont l’eau coule du bout du gland. Polly se propose d’apprendre à tout le monde le jardinage, ce qui enthousiasme les filles. Derreck discute avec Dokkrus : « Est-il possible que le temple… Peut-être même Yag, aient entendu nos inquiétudes ?

-Qu’entends-tu par là ?

-Nous nous disions que la nourriture allait être un problème et… » Il désigne le terrain encerclé de murs gigantesques infranchissables : « Voilà que nous obtenons un espace pour cultiver… La coïncidence me semble trop évidente, pas toi ? » Le vieillard approuve :

-Peut-être… Je dois bien avouer que les transformations du temple sont différentes de celles de mon époque…

-Nos besoin ne sont pas les mêmes… » Ils sont pensifs lorsque Veronika les rejoint en courant avec un grand sourire :

-Wouah ! C’est fantastique. » Elle admire le paysage un instant avant de s’exclamer : « Mais venez voir au sous-sol ! » Elle repart aussi vite qu’elle est arrivée. La troupe se déplace une fois de plus, pour retourner dans la cave où Dokkrus avait caché la clé du temple auparavant. Le bassin autrefois fait de grandes mains sculptées au milieu de la pièce, prends à présent plus de deux tiers d’une salle agrandie. Une véritable piscine d’eau chaude alimentée par plusieurs jets découlant de phallus en pierre accrochés aux murs. Il y a même des sortes d’alcôve dans lesquelles un air sec et chaud souffle. Les membres du culte en déduisent qu’il faudra y mettre du linge pour se sécher en sortant du bain.

Dans les autres caves, ils découvrent un lavoir, ce qu’ils pensent être une cave à vin d’après ce que Daria leur explique ainsi qu’une pièce dans laquelle se trouve un puits. Quand Derreck et les filles s’en approche, Dokkrus crie : « Faites attention ! » Il les invite à reculer puis leur explique : « Dans mon temple, un tel endroit existait. C’est un trou sans fond dans lequel déverser nos déchets… Mais si vous veniez à tomber… » Il déglutit : « Je ne crois pas que vous puissiez remonter… » Il y a un silence glaçant, Derreck décrète que cette pièce restera fermée jusqu’à ce que des mesures de sécurité soient mises en place. Toutes ces trouvailles réjouissent le groupe, rapidement un nettoyage sommaire du temple s’organise, il est tard, les filles sont fatiguées, le gros de la tâche attendra le lendemain. De nouvelles chambres ont fait leur apparition à l’étage, celle de Derreck s’est encore élargie, il ne sait pas quoi faire de tout cet espace. Une fois que tout le monde peut aller dormir sans risquer de se couvrir de poussière, la troupe se sépare.

Derreck se déshabille, s’allonge, ferme les yeux, il est sur le point de sombrer quand quelqu’un entre dans sa chambre. Les lumières restent très tamisées, il ne sait pas qui vient se joindre à lui, mais rapidement la chaleur de ce corps se love contre lui. Après une reconnaissance sur la peau de chacun leurs lèvres se trouvent pour s’engager dans un ballet sensuel. Ensuite Derreck cherche à découvrir l’identité de sa partenaire en la faisant couiner en brossant sa chevelure avec ses doigts. Il sursaute quand un nouveau corps se glisse dans son dos pour lui caresser le torse, le bas ventre puis lui empoigner la verge délicatement. Il se laisse aller dans cet enchevêtrement où tout n’est que délice. Il embrasse, lèche, caresse, pénètre tout ce qui s’approche de lui, jusqu’à l’épuisement.

Le lendemain matin, il se réveille emmêlé entre Rose, Veronika, Polly et Josie. Couvert de sueur, courbaturé, il décide de descendre au bassin pour se laver. Il enfile un peignoir, rejoint les thermes pour y trouver Daria. Elle sursaute à son arrivée, dans sa robe indécente de fille de Yag. Le Grand Dépravé la rejoint, il l’enlace en attrapant son petit cul : « Hé bien, tu es matinale ou tu ne t’es pas jointe à nous cette nuit ? » Avec son habituelle timidité, elle lui rend son étreinte en bafouillant :

-Je… Enfin j’ai… » Derreck lui sourit, recoiffe une mèche bleutée qui traine sur son front avant de lui souffler :

-Peu importe en vérité… J’ai envie de toi… » Il l’embrasse dans le cou, glisse sa main entre les cuisses de la magicienne qui couine :

-Attends… Je… » Avant d’essayer de lui échapper. Surpris, il la laisse faire, elle s’éclaircit la gorge avant de se tourner vers les alcôves sèche-serviettes : « Tu ne te demandes pas comment tout ça fonctionne ? » Elle désigne la pièce entière. Derreck hausse les épaules :

-Un genre de magie j’imagine. » Daria hoche la tête :

-Certes, mais… » Elle hésite avant d’attraper sa main, de l’entraîner vers le bassin. Elle se déshabille, le dénude ensuite en rougissant légèrement, avant de le guider jusqu’à la source du bain. Derreck admire ses formes rebondir à chaque pas, une fois devant la verge en pierre d’où coule un flot d’eau chaude, Pirau l’enlace en l’embrassant dans le cou. Elle pousse un petit couinement avant de reprendre : « Avec le peu que je t’ai appris sur la magie, comment ferais-tu pour créer une source d’eau chaude ? » Le Grand Dépravé la relâche petit à petit, ils finissent par s’asseoir dans le bain en poussant un soupir d’aise. Derreck marmonne :

-Un sort élémentaire d’eau ? » Daria se love contre lui en murmurant :

-L’eau serait froide. » Nouvelle réflexion du jeune homme :

-Je ne sais pas…» La magicienne l’embrasse tendrement dans le cou :

-Je me doute. Je pense que la source de ce bain est une combinaison d’un sort d’eau et de feu. » Derreck l’enlace en embrassant le sommet de son crâne :

-Une telle chose est possible ?

-Il faudrait deux personnes, mais oui. Cependant ici… » Elle redresse la tête, trace un symbole avec son doigt dans l’air puis murmure : « Que le tout puissant Troisième Œil m’offre la clarté de sa vision. Que l’Aether et ses arcanes n’aient plus aucun secret pour moi : Détection de la magie. » Ses yeux s’illuminent d’un bleu profond, elle scrute le mur et l’arrivée d’eau en disant : « Il n’y a qu’un point d’origine à cette source. » Derreck fronce les sourcils, il imagine que l’élémentaliste a utilisé un sort, il la questionne à ce sujet. Elle lui explique qu’il s’agit d’une formule de l’école d’altération lui permettant de distinguer les silhouettes d’objets magiques ou sortilèges. Elle ajoute : « J’aurais cependant besoin de m’approcher… » Le Grand Dépravé hoche la tête en lui affirmant qu’ils demanderont de l’aide à Dokkrus.

Ils se lavent sagement en lorgnant l’un sur l’autre, les petits coups d’œil de la magicienne, son regard concupiscent, ses joues rouges. Derreck aime tout chez elle, la voir se laver ainsi lui rappelle son tout premier contact avec le sexe, lorsqu’il avait observé ce couple d’aventurier dans la rivière de son village. Il s’assied sur une marche sous l’eau, Daria s’approche, lui monte à califourchon dessus, son intimité collée à sa verge. Elle soupire lascivement, l’embrasse avant de lui souffler à l’oreille : « Derreck je… » Elle déglutit : « Je crois que je… » Ils sont interrompus par l’arrivée de Dokkrus qui ne les remarque qu’après avoir fait quelques pas. Il bafouille des excuses, mais Derreck repousse gentiment Daria en disant à son vieux compagnon : « Attends ! » Il sort de l’eau, se sèche puis explique la découverte de la magicienne. Il interroge l’ancien Dépravé à ce sujet qui avoue ne s’être jamais trop inquiété de ces systèmes. Ensemble ils cherchent un moyen d’accéder à la source de ces sortilèges, Daria propose un sort élémentaire de terre : éboulement, pour déplacer la pierre des murs. Derreck et Dokkrus n’aiment pas trop l’idée d’endommager le temple de leur Dieu, mais face à l’insistance de la magicienne, ils laissent faire.

Après s’être placée près d’une alcôve chauffante, elle récite la formule, tend la main. Le marbre sombre du mur se fissure, craque puis s’ouvre, laissant tomber des morceaux ainsi qu’une gemme magique. Une pierre parfaitement ronde, sorte d’onyx au cœur flamboyant, lorsqu’elle roule au sol, la poussière autour d’elle est soufflée comme par un vent provenant de la grosse perle. Avec délicatesse, la magicienne l’attrape dans un linge, elle murmure : « Ouh ! C’est chaud. » Avant de le reposer. Elle remercie Derreck et Dokkrus, s’empresse de se rhabiller puis annonce qu’elle va étudier la gemme dans sa chambre. Ils admirent son joli cul rebondir alors qu’elle quitte la pièce en courant. Son vieil ami ne peut s’empêcher de faire remarquer à Derreck : « Corrige-moi si je me trompe mais… Elle semble bien plus intéressée quand il s’agit de magie que de sexe non ? » Le jeune homme ne peut qu’approuver.

Durant la matinée, les filles se réveillent les unes après les autres. Une fois le déjeuner et les ablutions terminés, il est temps de nettoyer les lieux. Tout le monde travaille avec sérieux, même si parfois au détour d’un couloir, Derreck embrasse, caresse ou flatte les filles qu’il croise. Lorsque le ménage est terminé, il effectue ses exercices, s’entraîne à l’arc dans la cours, médite pour charger son Aethog. Jusqu’à ce que Rose vienne le chercher pour le déjeuner en annonçant : « Daria n’a pas répondu à mes appels, est-ce que tout va bien ?» Derreck lui fait signe qu’elle n’a pas à s’inquiéter, il déclare qu’il va aller la chercher.

Il monte les escaliers, toque aux portes pour trouver la chambre de la magicienne qu’il n’a pas encore repérée, quand il n’obtient aucune réponse, il commence à fouiller partout. Son angoisse monte au fur et à mesure qu’il réalise que la jeune femme n’est plus là. Est-elle partie ? Pour aller où ? Il file à sa propre chambre, s’habille, en quittant le temple il prévient Dokkrus et les filles puis débarque dans une ruelle de Viergny. Il imagine le pire, Daria aurait-elle pu se libérer de l’emprise de Yag ? Il lui faut un petit temps pour se repérer, il se presse en se rendant à la taverne où la magicienne et lui ont une chambre, il salue le patron, demande si sa partenaire est passée par là. Son cœur est sur le point d’exploser dans sa poitrine quand le tavernier hoche la tête en pointant du doigt l’étage. Le Grand Dépravé s’apaise, l’élémentaliste ne s’est pas enfuie. En montant les marches, il reprend son souffle. Que s’est-il passé ? Pourquoi a-t-il autant paniqué ? Certes l’idée de la trahison d’un membre du culte est inquiétante mais… Il lui suffit de déplacer le temple et de s’enfuir… Non il y a autre chose. Il se rend à la chambre de Daria, entre sans frapper. L’arcaniste est là, assise à une table, des parchemins étalés sur le meuble. Elle porte sa tenue d’aventurière, est recroquevillée assise sur une chaise contre le bureau improvisé, une bougie éclaire faiblement les documents. Elle ne l’a pas entendu entrer tant elle est focalisée sur le cristal, son beau visage froncé par la concentration. C’est à ce moment précis que Derreck comprend tout : il est amoureux. Cette pensée le réjouit autant qu’elle l’inquiète, qu’en est-il de Layla ? Il repense à la ménestrelle, son cœur s’emballe. Non, c’est étrange il l’aime toujours autant, alors comment peut-il être attiré par Daria en même temps ? Il réfléchit un instant, puis réalise… Ce sont les Dieux qui ont décrété que l’on ne pouvait aimer qu’une personne… Se marier avec une seule partenaire… Mais si son cœur lui permet de s’attacher à plusieurs femmes, pourquoi le refuser ? Il s’approche de la magicienne qui le remarque enfin, elle lève le nez de son travail, son joli visage s’illumine puis elle bondit en annonçant : « Ah tu es là ! Viens voir ! J’ai fait…» Elle attrape sa main pour l’entraîner vers le bureau, Derreck résiste, puis l’attire contre lui. Il l’enlace tendrement, retire des mèches bleutées de sa figure avant de l’embrasser. Encore et encore jusqu’à ce qu’elle fonde dans ses bras et se love contre lui. Il brise le baiser en lui soufflant : « Daria… Je t’ai cherchée partout… » Elle rougit, bafouille :

-Oh je… J’ai… » Elle baisse les yeux : « Désolée, j’avais besoin de parchemins, de certains de mes livres et de lumière naturelle, alors… » Elle tourne un peu la tête pour désigner ses affaires. Elle repousse gentiment Derreck : « Mais attends, je crois avoir compris comment fonctionne la gemme ! » Elle le tire vers le bureau, attrape un parchemin et lui explique frénétiquement : « C’est à la fois d’une simplicité enfantine et d’une complexité digne des plus grands savants. » Elle se tourne vers lui : « L’incantation de la magie prend grossièrement deux formes : les sortilèges et les enchantements. Les premiers sont instantanés, éphémères même, leurs effets s’activent puis c’est terminé. Les seconds en revanches sont… ‘gravés’, si l’on peut dire, dans un catalyseur. Ils s’activent en permanence tant que le mana du lanceur les alimente. » Elle écarquille les yeux : « Mais ils ont parfois besoin d’être rechargés ! Or notre gemme elle, fonctionne encore différemment… » Elle laisse sa phrase en suspens, Derreck souffle :

-Attends… Tu es en train de dire que… ? » Elle frémit d’excitation :

-Oui ! Une nouvelle façon de lancer des sorts ! Une révolution dans le monde de la magie ! » Elle attrape un parchemin en lui expliquant : « Mais c’est là que ça se complique, je vais essayer de faire simple. Il faut préparer une série de sorts mineurs dans un ordre précis. » Elle réfléchit un instant : « Prenons l’exemple du bain. Il nous faut un sort d’eau et un autre de feu, oui ? » Derreck hoche la tête en souriant. Daria est tellement passionnée, il la trouve adorable. Ou bien sont-ce là ses sentiments enfin acceptés ? Elle continue : « Hé bien avant tout, il faut en tracer les runes. » Elle attrape un autre parchemin : « Mais, ce n’est que le début… » Tandis qu’elle dessine sur le papier : « … enfin non. Il s’agit de la dernière étape du sort… Qui sera lancé sous certaines conditions à l’aide d’un commandement de conjuration. Après une éventuelle recharge de mana, qui elle-même fait suite au transfert de souvenir, une fois l’animation d’objet lancé sur la pierre… » Derreck lui caresse le crâne en soufflant :

-Du calme ma belle… Respire. » Elle se reprend :

-Tu as raison. » Elle agite ses mains : « Prenons le problème à l’envers. Il est possible d’enchanter un catalyseur. Mais ici, cette méthode permet en réalité d’apprendre au catalyseur à lancer le sort sans aide. Connais-tu le sort d’Animation des objets ? » Derreck fait non de la tête : « En général il est utilisé pour… faire combattre des armes ou des armures toutes seules. Ou bien donner vie à un golem. Or en animant une pierre, il ne se passe rien de concret. Si ce n’est qu’il devient possible d’incanter une formule d’altération : le Transfert de souvenir. Dès lors, on peut apprendre à la pierre à canaliser du mana et à lancer des sorts plus ou moins complexe, à l’aide d’un dernier sort de conjuration : Commandement. » Derreck fronce les sourcils, il s’approche, caresse l’onyx en demandant :

-Cette gemme est… vivante ? » Daria secoue négativement la tête :

-Non. Plus maintenant. L’Animation des objets ne fait plus effet. Mais le souvenir demeure ! C’est là que réside la révolution à laquelle personne n’avait jamais pensé : les objets inanimés peuvent lancer des sorts. Est-ce que tu imagines les possibilités qui s’ouvrent à nous ? Il faut présenter cette méthode à l’Académie Royale ! » Elle trépigne de joie, Derreck est fasciné. Il imagine déjà une boutique où lui et Daria vendraient des gemmes à des clients ravis :

-Nous allons changer le monde… »

Annotations

Vous aimez lire Le "LeLombric" Lubrique ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0