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Le couple retourne au temple pour déjeuner avec la troupe. Ils annoncent avec fierté la découverte de Daria ainsi que leur plan pour la commercialiser. Tout le monde est emballé, sauf Dokkrus qui semble pensif. Quand Derreck lui demande ce qu’il a, le vieil homme explique calmement : « Je suis ravi que vous soyez parvenus à percer le mystère de ces gemmes mais… » Il déglutit, tout le monde est pendu à ses lèvres : « Est-ce que vous ne craignez pas qu’il y ait des dérives ? » Daria le regarde curieusement, il souffle : « N’importe quel personne mal avisée souhaitera en faire des armes… » Derreck s’apprête à répondre qu’il se trompe, mais en un instant, il réalise que le vieil homme a raison. Il regarde Daria se décomposer puis bafouille :

-Il… Il n’y a vraiment aucun moyen ? En prenant des précautions ? En protégeant le procédé ? » Dokkrus soupire :

-Je ne doute pas que Daria soit brillante, mais si elle a percé le secret de ces gemmes aussi vite… » Il ferme les yeux : « Il ne faudra pas longtemps à quelqu’un d’autre pour comprendre… »

-Nous ne pourrions pas installer des sécurités ? » Il se tourne vers Daria : « Un commandement qui oblige la pierre à effacer ses souvenirs si elle perçoit un sort de détection de la magie ? » L’élémentaliste réfléchit un instant avant de marmonner :

-Je… Je l’ignore… Je peux essayer… » Elle semble retrouver le moral, Derreck est soulagé, Dokkrus conclut :

-C’est une merveilleuse découverte, je ne doute pas une seconde que nous allons en avoir grand besoin dans notre quête. Mais soyez prudents… N’oubliez pas que nous cherchons à libérer les femmes de la tyrannie des hommes et des Dieux… Pas à donner de nouveaux moyens à la suprématie patriarcale de s’étendre encore plus… » L’espoir semble demeurer chez Daria qui se dépêche de finir de manger pour retourner à l’auberge, récupérer ses affaires puis s’installer plus confortablement dans le temple.

Ce jour là, il est décidé qu’aucune messe n’aura lieu le soir, les filles sont fatiguées avec leurs ébats de la veille et le ménage. Chacun profite de ce temps libre à sa manière, Derreck s’entraîne seul à l’arc lorsque Daria le rejoint. Elle lui demande : « Souhaites-tu que nous regardions ton affinité élémentaire ? À l’aide de mon cristal de mana vide ? » Le jeune homme hausse les épaules en soupirant :

-Je crains qu’avec ce qu’il m’est arrivé par le passé, je ne possède plus cette connexion avec les éléments… » Daria lui sourit :

-Je ne sais pas… » Il hoche la tête, elle murmure : « Ferme les yeux, inspire à fond… tâche de te détendre … » Il s’exécute avec appréhension. Puisqu’il est censé être mort, deux fois déjà, est-ce que son âme aura perdu son affinité ? Est-ce que la pierre ne va pas lui prouver qu’il est bien devenu l’esclave de Yag ?

Daria lui donne le cristal, il sent comme une démangeaison dans ses mains, un engourdissement. Quelques secondes après elle étouffe un cri de surprise, Derreck rouvre ses paupières, la pierre semble habitée par une petite tornade. La magicienne s’exclame : « L’air ! Ton élément c’est l’air ! » Derreck en a les larmes aux yeux. Après tout ce qui lui est arrivé, il a encore sa place dans ce monde. Il ressent un tel soulagement, l’élémentaliste s’exclame : « C’est parfait, tellement parfait ! » Elle l’enlace folle de joie. Bien que ravi de la réaction de la magicienne, Derreck bredouille :

-Vraiment ? Je pensais que le feu ou l’eau seraient mieux… Même la terre non ? » Elle secoue négativement la tête :

-Tu vas pouvoir apprendre des sorts qui se combinent avec tes talents d’archer ainsi que tes dons de Yag ! » Il écarquille les yeux tandis qu’elle ajoute : « Je ne suis pas très douée dans les sorts de l’air, mais je sais déjà que Brise va te permettre de répandre le Souffle de Yag plus facilement. Tu pourras user du Verbe à distance grâce à Murmure, avec Tir Perçant tes flèches seront mortelles, je crois que Marche-Vent et Hâte sont aussi d’excellents compagnons pour un archer. » Elle inspire, Derreck l’attrape pour la chatouiller en lui intimant :

-Du calme… Du calme ma belle ! Un par un s’il te plait… » Ils rient, puis l’élémentaliste l’embrasse avant de l’entraîner jusqu’à sa chambre. Ils s’enlacent sur le lit de la magicienne qui tire un grimoire en expliquant :

-Voilà les sorts de niveau novice. La partie sur l’air se trouve ici… » Elle lui désigne une page, Derreck commence à lire tandis que Daria se love contre lui en le caressant. Il découvre que l’esprit primordial du vent se nomme Voxis, que pour lancer des sorts de cet élément il devra emprunter le pouvoir de cet être. Il étudie toute la partie théorique avec diligence, jusqu’à ce que les câlins de Daria se fassent un peu trop insistants à son entrejambe. Là il lève le nez du grimoire, l’embrasse puis s’allonge sur le dos. Avec malice, il l’aide à défaire ses chausses puis reprend sa lecture tandis qu’elle commence à flatter sa verge. Ils jouent ensemble, lui essaye de rester concentré sur sa lecture alors qu’elle fait tout pour le distraire sans parler.

Les mots d’ordre de la magie de l’air sont vitesse, précision et discrétion. Il découvre que Brise est un sort permettant, comme son nom l’indique, d’invoquer un petit courant d’air. Il est possible d’en garder le contrôle plus ou moins longuement en fonction de son talent. Il retient une ruade quand Daria lui empoigne le manche pour entamer de lents va-et-vient en le fixant du regard.

Murmure permet au lanceur de faire parcourir une plus longue distance à sa voix. Il imagine déjà utiliser le Verbe pour ameuter d’autres femmes aux messes sans avoir besoin de se déplacer. Il sent la magicienne respirer sur ses testicules avant de les lécher, lui envoyant un frisson de plaisir alors qu’il continue sa lecture.

Il cherche ensuite les autres sorts mentionnés par Daria, mais ne les trouve pas. Il lui demande : « Où est-ce que je… » Il s’étrangle de plaisir quand les lèvres de l’élémentaliste se positionnent autour de la couronne de son gland pour la suçoter. Il inspire à fond puis reprend : « Je n’ai pas trouvé Tir Perçant, Marche-Vent et Hâte... » Elle lui répond en frottant sa joue contre le frein de Derreck qui retient un couinement :

-C’est un grimoire de novice. Les trois que j’ai mentionnés sont de niveau confirmé ou intermédiaire. » Le Grand Dépravé hoche la tête, il pose son livre, puis se redresse en murmurant :

-Ce qui signifie que j’ai gagné… » Il allonge Daria qui écarquille les yeux : « … et que je vais pouvoir me venger… » Il plonge son visage entre les cuisses de la magicienne qui se met rapidement à couiner. Quelques minutes plus tard, elle jouit avant que Derreck ne l’enlace pour la prendre avec douceur et attention. Il la pénètre pour la faire atteindre l’orgasme à plusieurs reprises.

Après une bonne heure, il la laisse épuisée dans son lit, lui emprunte son grimoire puis va pratiquer sa magie dans la cours. Il récite la formule de Murmure encore et encore. Jusqu’à parvenir à le faire sans fourcher. Il a l’impression d’avoir réussi, mais l’instant d’après, c’est comme si quelque chose s’effilochait en lui. Rien de dramatique, simplement… comme une bobine de laine qui s’éparpillerait au quatre vents. Son sort avait-il échoué ? S’était-il dissipé ? Incapable de savoir, il continue de s’entraîner. Si bien qu’en fin de journée, il pense parvenir à maintenir le sort. C’est compliqué, il a l’impression de devoir retenir son souffle tout en respirant calmement. C’est absolument contre nature, mais lorsqu’il laisse échapper un : « Approche… » À nouveau cette sensation de brisure l’habite. Il peste, mais rapidement sa frustration s’évanouit lorsque Rose le rejoint en demandant : « Tu m’as appelé ? » Il jubile en sautant de joie, avant d’expliquer à l’ancienne serveuse médusée ce qu’il est parvenu à faire. Avec gentillesse elle se propose de l’aider en jouant les cobayes alors qu’elle fait la cuisine.

Durant la fin d’après-midi, il parvient à quatre reprises à se faire entendre par Rose. Mais au moment d’aller manger, il se relève, puis se retrouve hors d’haleine. Les filles se ruent vers lui avec inquiétude. Elles l’aident à rejoindre la salle à manger en clopinant, éreinté, il semble s’étouffer mais parvient à expliquer qu’il est resté assis tout l’après-midi à pratiquer son sortilège. C’est Daria qui l’informe qu’il est à court de mana. Ce qui a entraîné sa grande faiblesse, elle déclare : « En fonction de ton affinité, tu vas avoir des besoin différents pour récupérer ton mana naturellement. Une affinité de l’eau va créer une déshydratation en cas de trop grande pratique, il faudra boire pour s’en remettre. Avec le feu ce sont des frissons, il faudra se réchauffer, quand à la terre ce sont des vertiges le mieux étant de s’allonger. Enfin pour l’air… » Il hoche la tête puis commence à inspirer longuement. À mesure qu’il reprend son souffle son état s’améliore, il rassure tout le monde, cet incident mineur est passé.

Les jours qui suivent, Derreck n’organise pas de messe. Il continue de s’entraîner au combat, au tir à l’arc et à la magie sous la supervision de Daria. Quand il ne pratique pas ces exercices, c’est soit qu’il parcourt les rues de Viergny avec la magicienne à la recherche de matériel pour leur futur départ, soit qu’il s’abandonne au plaisir avec une ou plusieurs filles.

Le troisième après-midi, Daria vient trouver Derreck. Elle lui demande timidement : « Je… J’ai eu une idée. » Elle lui caresse timidement le torse, à l’endroit où se trouve l’Aethog : « Est-ce que… Tu serais d’accord pour tenter d’utiliser notre nouvelle technique sur ta pierre ? Tu as maintenant une bonne maîtrise de Murmure et de Brise, je voulais essayer de les faire mémoriser à ta gemme. » Le jeune homme approuve, elle ajoute : « Si tu le veux bien, j’aimerais aussi essayer de lui faire lancer un sort d’illusion, pour dissimuler sa présence. Ce sera un peu plus compliqué, mais je pense avoir trouvé un moyen d’y parvenir. » Derreck sourit :

-Avec plaisir. » Elle ajoute en rougissant :

-Je… Enfin tu… Il se peut que cela ne fonctionne pas. Étant donné que tu ne connais pas de sort d’illusion. Mais c’est justement pour cette raison que je voudrais essayer. Afin de voir s’il est possible de graver des sortilèges complexes sans que l’utilisateur ne les connaisse… » Derreck sourit :

-Tu veux te servir de moi comme cobaye ?... » Daria devient écarlate quand il lui attrape le menton en soufflant : « C’est d’accord, mais ça se payera ma belle… » Avant de l’embrasser amoureusement. Ils vont ensuite dans la chambre de l’élémentaliste, où elle lui demande de s’allonger sur le dos. Elle dénude son torse avec concupiscence, se mordille la lèvre en laissant son index glisser sur les muscles de Derreck. Ce dernier lui attrape délicatement la main puis lui murmure en souriant : « Concentre-toi… » Elle pouffe de rire, va chercher des parchemins sur un bureau puis revient s’asseoir à califourchon sur l’entrejambe de Derreck qui soupire d’exaspération quand la magicienne lui fait une moue innocente. À la suite de quoi elle s’éclaircit la voix, incante le sort d’Animation des objets. Derreck sent simplement un léger picotement dans la poitrine, mais rien de plus. Après quoi Daria lance sort après sort, jusqu’à ce que la pierre disparaisse légèrement avant de ne laisser place qu’à une sorte de cicatrice. Le jeune homme pousse un soupir de surprise, il passe ses doigts sur son torse, la gemme pourpre, rouge et noire réapparait à son contact. Il écarquille les yeux avant de sourire à Daria qui lui dit : « Tout devrait être en place. Tu veux essayer de lancer Brise ou Murmure ? » Il hoche la tête, la magicienne quitte la pièce. Elle laisse la porte entrouverte pour qu’il puisse essayer ses nouveaux pouvoirs. Dans un premier temps il libère un nuage de miasme aphrodisiaque, après quoi il chuchote : « Brise… » Il sent une énergie s’amasser dans son torse avant de gonfler autour de lui. Un léger courant d’air emporte le nuage de Souffle jusqu’à l’extérieur. Il essaye de visualiser Daria, son adorable petit nez, ses narines… Il ne sait pas s’il est parvenu jusqu’à elle. Alors il recommence une fois de plus, toujours aucune garantie. Il essaye encore une fois, mais ne parvient toujours pas à savoir. Il se lève, va dans le couloir, il y trouve Daria haletante, les joues rouges comme une pivoine qui le regarde en s’humectant les lèvres. Non, tout a fonctionné, la pauvre vient d’inhaler trois doses de Souffle… Elle lui demande : « Est-ce que… ça fonctionne ? » Derreck a envie de la tourmenter un peu :

-Je… Je ne sais pas. J’essaye encore… Merci pour ton aide. » Il lui sourit avant de retourner dans la chambre. Il s’installe sur le lit, se déshabille complètement avant de souffler : « Murmure… » Une fois de plus le pouvoir grandit en lui, il sent sa gorge s’échauffer. Une sorte de fil lumineux se tisse entre ses lèvres et la porte. Il use du Verbe pour susurrer tout bas : « Daria… Si tu m’entends, va chercher une robe rituelle puis rejoins-moi… » Un silence. Quelques secondes durant lesquelles il se demande si son sort à fonctionné. Puis il entend des bruits de pas dans le couloir. La magicienne s’éloigne, a-t-il réussi ? Le lien magique ne semble pas s’être rompu, est-il possible que la magicienne l’entende encore ? Il essaye d’user une fois de plus du Verbe : « Lorsque tu seras en tenue et que tu m’auras rejoint, je veux que tu te caresses devant moi… » Ainsi il aura la confirmation que son Murmure a bien fonctionné. Il patiente en attendant le retour de Daria, quand la magicienne entre dans la chambre. Elle revêt la tenue indécente des Filles de Yag, elle referme la porte, puis immédiatement ouvre ses cuisses pour commencer à effleurer son corps. Elle lui sourit, ses joues sont cramoisies, Derreck se lève, la rejoint, il lui caresse la joue en soufflant triomphalement : « Tout fonctionne ma belle ! Tu es la meilleure… » Dans un soupir rauque de désir, elle lui répond :

-Prends-moi… » Ce qu’il fait après l’avoir enlacée contre la porte. Il est sur un nuage, ce succès le rend euphorique alors qu’il baise Daria contre la porte de sa chambre. Elle couine et gémit frénétiquement contre lui. Déjà il s’imagine user de ces nouveaux pouvoirs pour organiser des messes toujours plus grandes. Emporté par la joie, il accélère ses coups de reins jusqu’à jouir en même temps que la magicienne. Après cela, Daria étant encore sous l’effet du Souffle, elle semble insatiable et ils s’abandonnent au plaisir jusqu’à la fin de l’après-midi.

Le lendemain, alors que Derreck quitte l’auberge pour aller s’occuper de Chantevent dans les écuries juste derrière, il est arrêté par le patron. Le tenancier lui transmet un courrier avec le sceau de la famille DeViergny. Sans attendre Derreck l’ouvre pour en prendre connaissance, l’aubergiste le regarde avec surprise, étonné qu’un jeune homme comme lui sache lire. En substance la note informe les deux aventuriers que leur récompense est prête et qu’ils sont invités à la récupérer le soir même au manoir DeViergny sur présentation de cette lettre. La journée est donc occupée à organiser les derniers préparatifs du départ de Daria et Derreck. Ils installent la porte du temple de Yag dans un coin tranquille de la ville pour que Dokkrus et les filles puissent subvenir à leurs besoins si le Grand Dépravé tardait à rejoindre une autre ville. Tout cela en veillant à ce que personne ne les découvre.

La fin de journée est là, Derreck et Daria se rendent au manoir DeViergny. Lorsqu’ils arrivent, deux gardes protègent la grande entrée. Le couple présente leur invitation, le soldat hoche la tête : « On m’a prévenu de votre arrivée, suivez-moi. » Il laisse son collègue seul pour les mener vers un autre accès du domaine. À mesure qu’ils contournent le manoir, Derreck réalise deux choses. La première, c’est qu’ils vont passer par l’entrée des domestiques. La seconde, c’est que le seigneur DeViergny a organisé un genre de réception, car il y a de nombreux carrosses et montures qui attendent dans la cour du manoir. Un pincement au cœur commence lentement à le torturer lorsqu’ils ouvrent un portail, marchent sur un chemin d’accès puis entendent de la musique ainsi que des rires plus loin. Une sorte de terrasse légèrement surélevée est éclairée par des torches et des braséros. Des nobles bien habillés sirotent leurs boissons dans des verres en cristal alors que des domestiques s’affairent à garnir un buffet qui semble divin. Ils ne remarquent pas le passage du couple dont le trajet est dans l’ombre. La frustration de Derreck monte encore d’un cran, à l’intérieur du manoir ils croisent les employés du seigneur DeViergny qui courent en tout sens. Le garde les mène jusqu’à un petit salon où il les laisse en déclarant qu’on va venir les chercher. Une fois seuls, le Grand Dépravé demandent à sa compagne ce qu’il se passe. Elle hausse les épaules en lui signifiant qu’elle l’ignore, il va lui demander si elle aussi a un mauvais pressentiment, mais il est interrompu. Deux servantes passent dans le couloir en discutant assez haut : « Tu as entendu ? Il parait que le maître a fait venir les deux aventuriers qui ont neutralisé les Vipères dorées ?

-Quoi ce soir ?

-Oui !

-Quel culot…

-N’est-ce pas ? J’ai entendu Jordan dire qu’il compte simplement leur remettre la récompense et les renvoyer…

-Vraiment ? Alors qu’il a fait venir tout le gratin de la ville pour fêter leur réussite ? Quel toupet.

-Je crois que même le directeur de la guilde des aventuriers est là… Le maître semble… » On les appelle et elles détalent. Derreck est confus, mais la douleur dans son torse se fait encore plus pinçante. Le Duc a organisé une réception pour célébrer la défaite des Vipères dorées ? Il y a quelques jours de cela cet enfoiré semblait ignorer qui étaient les brigands ! À présent, non seulement il se congratule lui-même de les avoir vaincus… Mais en plus il tient Daria et Derreck écartés ?! Il se tourne vers la magicienne qui a les larmes aux yeux. Elle lui attrape la main puis lui souffle : « Partons. » Le Grand Dépravé l’enlace tendrement pour lui murmurer :

-Prenons son argent… » Il la force à le regarder dans les yeux : « Utilisons-le pour croître encore. Nous allons forger un monde où les cafards dans son genre n’auront pas leur place… » Elle lui sourit, l’embrasse, se calme.

Ils patientent encore un long moment durant lequel Derreck cherche un moyen de faire payer Oscar DeViergny. Il serre les poings quand il réalise que rien de ce qu’il fera n’impactera la vie du noble. Finalement l’intendant du Duc arrive, il est très poli, courtois. Il s’excuse au nom de son employeur. Le Grand Dépravé est un peu sec avec lui : « Inutile d’en faire des tonnes, nous avons plus ou moins compris ce qu’il se passe. Donnez-nous l’or et nous nous en irons sans faire de vague… » Avec regret, le serviteur tombe le masque. Il offre plusieurs sacs d’or aux aventuriers sans cacher son mépris pour son maître. Il annonce avoir cherché à mieux rémunérer le couple, mais il n’a pas pu faire grand-chose. Cependant il indique l’emplacement des tombes de Rohan et Lewis en affirmant avoir offert les meilleures obsèques possibles aux deux guerriers.

Derreck s’excuse pour sa rudesse, ils disent au revoir à l’intendant puis quittent les lieux. Le Grand Dépravé est tellement en colère qu’en repassant par le chemin avec vue sur la terrasse, il se tourne dans la direction des nobles. L’envie de cracher dans leur direction le prend, mais il s’abstient quand son regard croise celui de Catherine DeViergny, la fille du seigneur… Une idée malveillante nait à nouveau dans l’esprit de Derreck…

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