Vendredi, 11 heures.

Il s’était déplacé jusqu’à Menton, ville frontière (avec Vintimille) entre l’Italie et la France, afin de participer à l’opération.

Il était attablé dans un bar de la ville en compagnie d’un collègue et ils avaient commandé un café.

Tous les services concernés étaient prêts à « accueillir » le ou les trafiquants : le service des Douanes (DNRED), l’Office Central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), Interpol, l’unité Cynophile et le Groupe d’Intervention Régional…

Ils n’avaient pas beaucoup d’informations. Ils supposaient qu’ils feraient l’échange à un endroit précis aux alentours de Vintimille. Mais ensuite, logiquement, ils devraient passer la frontière. Les deux postes-frontières seraient donc surveillés : celui de la basse corniche et celui de l’autoroute.

Par ailleurs, il espérait fort qu’Emma lui fournirait d’autres détails d’ici là.

En soupirant, il se leva et sortit. Il avait besoin de fumer. Il était en train d'allumer une cigarette quand son portable vibra : un message d’Emma. Son souhait était exaucé ! Fébrilement, il lut :

« échange à 14 h, près du vieux pont – véhicule : une Renault Megane noire, avec deux personnes ».

C’était plus qu’il ne pouvait espérer, ils avaient la marque du véhicule ! Ça faciliterait grandement la tâche.

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Les malfrats furent interceptés vers 15 heures, au poste-frontière de la basse corniche. Vingt kilos de cocaïne étaient planqués dans le coffre, dans des cartons scellés, au milieu de caisses bourrées de vêtements.

L’un des deux trafiquants essaya de s’échapper. Il fut blessé à la jambe par un des policiers.

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Pas mal comme prise, se dit-il, il ne restait plus qu’à confondre Lucas.