- Réveille toi, c'est le grand jour! dis-je en secouant Reed.

- Hum, laisse moi dormir, râle-t-il.

- Tu n'avais qu'à rentrer plus tôt, il est 8h00 et il y a encore beaucoup de choses à faire.

Je saute sur lui et dépose plusieurs baisers sur son visage.

- Tu veux pas me réveiller comme la dernière fois.

- Non, pas le temps et je suis prête!

- Mais j'ai un truc pour toi!

- Et bah ton anaconda me fera du bien ce soir!

Il ouvre grand les yeux.

- Comment?

- Je t'ai entendue l'appeler comme ça hier matin.

- Désolé.

- Tu n'as pas à l'être, dis-je en souriant. C'est vrai que ça ressemble.

Je me lève et me sort de la chambre.

- Tu ne peux pas me dire ça et te barrer!

Je ris.

- Du coup, tu me rejoins au Club!

Je n'entends pas sa réponse et me dirige vers le Club. Je suis surprise de voir Woody déjà à l'oeuvre. Je me pose pas mal de questions sur ce président. Je ne l'ai jamais vue accompagner d'une femme, toujours dans son bureau.

- Bonjour Woody, dis-je en souriant.

- Bonjour Harley, alors c'est le grand jour.

- Oui, je suis si excitée. Je suis sûre qu'il y aura du monde.

- Moi aussi, si tu veux poser tes affaires, tu peux aller les mettre dans mon bureau, il sera fermé à clé.

- D'accord.

Je me rends dans son bureau, y dépose ma veste et mon sac, puis me mets au travail, petit à petit, les bikers et leurs compagnes arrivent. Mandy et Rose m'aident à installer le stand des gâteaux que nous avons fait hier. Muffins, cookies, gâteaux au chocolat, cheese Cakes, biscuits et petits paquets de bonbons... nous n'avons pas arrêté. Et avons goûté à tout.

- Je meurs de faim! Entends-je dans mon dos.

Je me retourne et vois Reed.

- Ce n'est pas pour toi, mais si tu as faim, il y en a dans la cuisine.

- Enfin, si Kyle n'est pas déjà passé, enchaîne Rose.

- Je vais aller voir ça et après je vous aide.

A onze heures, tout est en place, le barbecue est allumé, les stands sont prêts. Les grilles sont ouvertes depuis une heure et du monde circule déjà dans les allées où se trouvent quelques stands dédiées au vide grenier.

Parmi les visiteurs, les bénévoles du refuge, mais aussi certaines personnes que le refuge aide. Tout le monde a le sourire aux lèvres. Midi approche Reed me rattrape et passe sa main autour de mon cou.

- Il y a pas mal de monde déjà.

- Oui, cet aprèm il y en aura plus, lui dis-je.

- Où en sont les enchè....

Reed ne termine pas sa phrase que nous voyons plusieurs camions de pompiers passer devant le Club.

- Qu'est-ce qu'il se passe?

- Je ne sais pas, répond Reed.

Une fois une dizaine de camions passée, je continue à me demander ce qu'il se passe pour que tous les camions de la ville sortent en même temps.

- Tu n'as pas faim?

- Si, dis-je en retrouvant le sourire.

Reed m'entraîne vers le barbecue. Les heures défilent et l'après-midi il y a un monde de fou, les allées sont remplies, les stands de jeux sont pris d'assaut, le stand de gâteaux est dévalisé, heureusement que nous en avons fait pas mal! J'ai le sourire aux lèvres et quand je vois les enchères pour la moto encore plus. Je n'ai rien dit à Reed qui se détend au bar du Club. Tout le monde a le sourire, vers les dix-huit heures, il ne reste plus que les membres du Club. Reed m'attire contre lui.

- Alors les enchères? me redemande-t-il.

- Elles se terminent à dix-huit heures trente, alors un peu de patience.

Je sens ses lèvres dans mon cou.

- Allez dis-moi...

- Je ne peux pas te dire, puisque je ne sais pas.

Il souffle et attrape sa bière, Woody m'en sert une en souriant. Les minutes défilent et mon portable sonne, me prévenant que les enchères viennent de se terminer. Je sors mon téléphone tremblante. Un message de mon père m'annonce la somme.

- Allez, il est l'heure là! se plaint Reed.

- La moto a rapporté 30000$.

- Tu rigoles? me demande Reed.

- Non, tiens regarde.

Je lui tends mon téléphone, Reed pâlit d'un seule coup. Il pose mon téléphone sur le comptoir et s'empare de ma bouche. Il pose ensuite son front contre le mien. Certains sifflent et je suis gênée, mais je me laisse aller.

- Oh merci bébé, bordel merci. Je t'aime, comment je pourrais te remercier. Bébé, c'est incroyable!

- Bordel, c'est incroyable, dit Woody.

- Tu vas pouvoir reconstruire le refuge et en mieux, en plus solide c'est super!  dis-je.

Reed s'empare de ma main et me tire vers le bâtiment du Club. Certaines filles sont déjà là et en petite tenue. Nous ne trainons pas dans les couloirs.

- Mais où m'emmènes-tu?

Il ouvre une porte, me pousse à l'intérieur, referme la porte et me colle contre celle-ci. Il posent ses mains sur mes joues et ses lèvres sur les miennes, nos langues jouent ensemble, il retire sa bouche, ses mains glissent sur mon corps et s'arrêtent sur la ceinture de mon jean. Il fait sauter le bouton, puis se baisse, baisse mon jean et le tissus qui me sert de culotte. Ses lèvres entrent en contact avec les miennes, je me colle contre la porte, mes mains dans ses cheveux chataîns. Il joue avec sa langue, me lèche, me mordille, il trouve mon bourgeon et s'amuse avec. Je gémis. Je me sens bien, je me sens vidée de mon énergie. Reed introduit un doigt, je gémis. Je suis au bord de l'orgasme. D'un seul coup, il enroule sa langue autour de mon bougeon. Je décolle. Je n'arrive pas à être discrète. Reed recueille tout mon liquide, je laisse tomber ma tête contre la porte. Reed retire son doigt, puis remonte à ma hauteur. Je me sens vide, heureuse.

- Moi aussi, je t'aime Reed.

Nos lèvres se scellent, ce baiser n'est pas pareil que d'habitude, il est plus profond. Je suis amoureuse de ce mec, de ce biker, de l'homme, de Reed tout simplement.