CAMPS SUR L'AGLY
Vent... Jeu des voix joyeuses,
Et des rires d'enfants,
Rebondissant sur les pierres,
Comme un trait de couleur,
Sur le bleu du ciel...
L'église, pauvre, rose, est belle.
Je n'aime pas les églises,
Disons plutôt ce qu'elles ont fait aux hommes,
Le mal que l'Homme se fait,
A lui-même.
Mais j'aime leurs pierres,
Qui ronronnent au soleil,
Bordées et barbues d'herbes sauvages.
Temps pour oublier, pour rêver,
Comme une porte dans le ciel...
Maintenant s'installe le silence,
Délicieusement intense.
Il n'y a plus que le vent,
Pour raconter le pas des chevaux,
Soufflant dans la montée,
Et l'impatience des hommes,
Cherchant là une maison amie.
Le trésor est mêlé à la terre,
Il n'est pas de matière,
Il est subtile énergie,
Qui nourrit les arbres
Et notre rêve,
Qu'un jour renaissent,
Joy et Paratge...
MAZARIA, à Bugarach, 2013.
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