Litleworld
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Parc de Nazinga, Etat libre du FASO
Nina
La journée avait pourtant bien commencé. À la base, ce parc était une réserve naturelle. Elle avait été transformée en parc de loisirs après l’apparition des post-mortems. Pour ne pas effrayer la population environnante, ils ont agrandi le parc. À cause des deux kilomètres carrés de bois de peupliers mystique, un enclos avait aussi été construit autour de la réserve pour y enfermer les post-mortems. Intégrant dans cet enclos, un aquarium, des aires de jeux, une fontaine et quelques espaces avec des espèces de plantes en voie de disparition. Comme si des balançoires et des fleurs peuvent nous faire oublier que sous ces arbres macabres se trouvent un cimetière anonyme. Car nous le savons, toutes ces plantes ne fleurissent que sur les restes humains de victimes de l’épidémie des années 20. Pour rien au monde, je ne m’en approcherais. Je trouve déjà assez flippant le fait que l’aire de jeux des enfants, soit, si proche de ces bois. Ce qui me ramène toujours dans ce parc, c'est le restaurant dans le bâtiment de fonds marins. On y mange très bien d'ailleurs. Leur tilapia braisé est un régal. Mais c'est surtout le petit kiosque de friandises et de bandes dessinées pour touriste juxtaposée au restaurant. On y trouve des bandes dessinées vintage et c’est là tout son charme. Le mois passé, j’y avais acheté un exemplaire du 1000 -ème épisode de ''One Piece'' a seulement 2000 Fomos. Une pièce collector. J’ai toujours l’impression d’avoir arnaqué Mr Mbende, le vendeur. Pourtant, il était très content de me le céder pour si peu.
-Vu la façon dont vous regardez ce manga, je serais même tentée de vous l’offrir.
Avec un regard nostalgique, il ajouta.
-Il appartenait à mon fils.
-vous le regardez de la même façon que lui conclut-il la mine triste.
L’affaire rondement menée, il m’avait annoncé qu’il y aurait de nouveau manga en fin de semaine. D’où ma présence ici aujourd’hui.
Après deux heures dans les cartons que Mr Mbende m’a confier, je trouvais mon bonheur. Je trouvais le tome 1 et 2 de Dead note. En le feuilletant, je me fis la réflexion que tous les mangas devraient pouvoir se lire de droite vers la gauche. Je trouvais aussi le tomes manquant de Tokyo Ghoul que je cherche depuis six ans. Je fis également la découverte d’un autre manga du nom de Psycho pass. C’est quand Mr Mbende alluma les LEDS de son kiosque que je me déconnectais de ma lecture. Jetant un coup d’œil à ma montre, je vis qu’il était 18 h 05, il me fallait vite me décider si je voulais avoir le temps d’en lire au moins trois ce week-end. Le choix fait, je venais de passer en caisse lorsque je sentis l’agitation à l’extérieur du kiosque.
Mes trésors en mains d’un pas prudent, je sortis du kiosque, contournant le restaurant pour voir ce qui se passait. C’est là que je vis ces choses, on aurait dit qu’elles se déplaçaient en fendant le sol, des sortes d’arbres humanoïdes. Projetant ses branches comme pour prendre appui. Le sol tremblait. Lorsque je compris ce qui se passait, il était déjà trop tard les créatures était déjà là. Je me jetais au sol en me couvrant la tête de mon sac dans une tentative désespère de me protéger. Elles détruisaient tout sur leur passage laissant de profonds sillons derrière eux. Ce qui ne fut pas écrasé s’effondra après le passage de la chose. M’extrayant des débris, Alors qu’elle continuais sa route, je me précipitais vers l’endroit où se trouvait le kiosque jadis. Je commençais à dégager des bouts de tôles, et débris de bois ici et là lorsque j’aperçus le sillon caractéristique du passage de cette chose et une main. Gardant espoir, je me dépêchais de dégager tout ce qui était au-dessus de cette main. Il n’y avait rien de lourd, Mr Mbende pouvais avoir eu quelques chocs, mais avais miraculeusement survécu comme moi. Au dernier bout de tôle que je soulevais, je vidais mon estomac sur place. Le pauvre homme. Il était si gentil. Alors que j’étais encore là à genoux à vomir et à pleurer, un des gardiens du parc vint me relever.
- Ma fille, il ne faut pas rester, va t’en d’ici. Dit-il.
Le regardant dans les yeux, j’essayais de lui dire où j’étais garé. Il m’aida à marcher sur quelques mètres avant de me lâcher pour se mettre à courir. Me retournant, je vis que les éléphants devenu fou à cause de l’agitation ambiante s’étaient mis à courir dans tous les sens cette fois-ci me rouler en boule ne suffirait pas. Si je décidais de faire comme lui et courir tout droit, je me ferai rattraper et assurément écrabouiller par les mastodontes. La sortie la plus proche était à ma gauche à environ 200 m seulement, elle était obstruée par 5 éléphants en paniques. Le pronostic était fait. Une chance certaine de mourir contre 5 possibilités de me faire écrabouiller. Je traçais dans le champ du possible. Le 1er fut facile, sa patte arrière droite passa a un cheveu. Par chance, les deux autres étaient déjà passées, il ne me restait que ces deux éléphants très conciliants, debout tranquilles. De ce que je sais, il ne faut jamais se trouver près des pattes arrières d'un animal aussi énorme. J'ai opté donc pour passer entre ses pattes. Vu leur proximité, ça pouvait le faire. Du moins, c'est ce que je pensais. Une fois proche du ventre du premier animal, il décidait de s'allonger. Je ne pouvais faire demi-tour au risque de finir en pater, je plongeais donc sous son ventre et atterris, entendant le second éléphant tombé, je préférais me recroqueviller sur moi-même espérant que celui-ci aurait un peu de respect pour l'espace vital de son confrère pour tomber suffisamment loin de lui. Me demandant si j'étais encore entière, j'ouvris les yeux et constatais que les deux bêtes s'étaient allongées face à face, formant un cercle de survie entre eux. J'avais entendu dire que les éléphants étaient des animaux pacifiques qui aimaient les caresses. Ceux des parcs, surtout, étant habitué aux touristes, ils arrivaient qu'ils laissent certains montés sur leur dos. Je devais traverser celui devant moi et m'approcher de leur pattes n'étaient pas une option. Lentement, je m'approchais et commençais a le caresse, lui chuchotant des paroles réconfortantes.
- Ça va aller, mon grand t'inquiète, on va vous laisser tranquille. De ce que j'ai vu, cette chose n'attaque pas les animaux, mais les hommes.
Grimpant lentement sur son ventre a la manière d'un gros câlin, je le traversais et me remis tout de suite à courir vers la sortie juste devant. Vivante, j'ai sûrement utilisé tout mon quotient chance au cours de la dernière heure. Une fois a ma voiture, je fouillais mon sac à la recherche de mon téléphone, il fonctionnait encore malgré mes multiples chutes et roulades. Du haut de l'enclos du parc, on apercevait encore le haut de ces arbres qui bougeait avec des branches gesticulantes dans tous les sens. Je filmais pendant 2 à 3 min. J'avais besoin de preuve au cas où je devrais raconter cette histoire à quelqu'un et que je voulais que cette personne me crois.
Je ne m’éternisais pas non plus là. Démarrant ma voiture, mis en marche le kit bluthooth et appelait Roger du conseil. Il décrocha à la première sonnerie.
- Tu ne croiras pas ce qui vient de m’arriver.
-tu as été poursuivie par des arbres, tueurs ?
- quoi, mais comment tu sais ?
C’est vrai, je tente encore de me rassurer que j’en suis sortie vivante.
-tu me diras tout dans 30 min. Qui est exactement le temps que tu as pour nous retrouver au siège ? M’informa-t-il.
- le conseil se réunit, ajouta-t-il.
-je suis là dans 20 min répondis je.
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