Résumé du Chevalier bâtard
Mes chers lecteurs et lectrices. Il s'en est passé des choses, je ne publie pas souvent, vous avez oublié l'histoire à 80% et ne comprenez plus rien à ce que je raconte. C'est bien normal. Voici un petit résumé pour vous rafraîchir la mémoire : il est touffu, j'espère qu'il n'en devient pas contre-productif. Bien évidemment, si vous vous souvenez de tout (wahou), vous poussez passer directement à la suite du récit. Merci pour votre fidélité !
Mehdi
Le château d’Autremont voit naître deux enfants, à cinq ans d’écart. Le premier, Daniel, est le fils d’Iris la Rouge, une jeune servante d’origine serve. Il est aussi celui d’Henri d’Autremont, futur duc, et c’est là ce que ne peut souffrir son épouse, Isabeau de Tourmaille, qui de son côté, peine à concevoir un enfant légitime. Persuadée de devoir l’échec de ses couches à celle qu’elle voit comme sa rivale, elle empoisonne Iris, sans parvenir à atteindre le garçonnet d’alors cinq ans. Echappant au châtiment mais sommée de laisser l’enfant bâtard en paix, Isabeau met au monde Vivian, l’héritier tant attendu. Quoiqu’elle en eût, les deux garçons grandiront ensemble et se voueront l’un à l’autre l’attachement de véritables frères.
Les relations fraternelles ne sont pas si idylliques du côté des comtes de Beljour. Comme aînée, Jehanne en est l’héritière, au grand dam de son cadet Stéphane qui s’arrogerait bien la couronne comtale comme premier garçon. Quant à Aubin, ses inaptitudes sociales le font passer pour un idiot et en fait un souffre-douleur facile pour son frère, mais il a la préférence de sa sœur, une des rares à percevoir sa grande intelligence. Il leur faut se séparer pourtant, car Jehanne est promise à Vivian d’Autremont et doit quitter sa propre demeure pour celle de son fiancé, comme le veut la tradition. Elle a consenti à contrecœur à ces fiançailles. Si Vivian se montre charmant d’abord, elle réalise ses penchants volages et mêmes violents lorsqu’il agresse la sœur de lait de Jehanne, Laurine. Ulcérée, Jehanne souhaite rompre son engagement, mais Isabeau l’en dissuade par menaces voilées ; Daniel, avec qui elle s’est liée d’amitié, la retrouve déchargeant sa colère. Libérée de toute contrainte morale, elle lui avoue qu’elle l’eût bien pris comme amant à la place de Vivian, ce qui bouleverse le petit monde bien ordonné de Daniel dont son frère occupe le centre.
Le mariage de Vivian et Jehanne se conclut. Bien que Vivian soit amoureux de sa femme, il la voit malheureuse et s’en veut. Tâchant de se faire pardonner et de lui rendre le sourire, il lui offre un épervier, le symbole de sa maison de Beljour.
La réalité extérieure les rattrape : en pleine guerre de Flandres, Philippe le Bel exige leur concours. Ayant déjà vécu la calamiteuse bataille de Courtrai, Daniel se retrouve de nouveau sur le champ de bataille à Mons-en-Pévèle ; mais celle-ci voit le succès des armes françaises. Henri d’Autremont y laisse pourtant la vie, transmettant le duché à son fils Vivian.
Simultanément, Jehanne connaît le même deuil : son père, au cœur fragile, a fini par rendre l’âme et lui a transmis le titre de comtesse.
Pendant la période de deuil, les deux époux restent éloignés l’un de l’autre comme le veut la règle de l’Église. Cependant Jehanne, une nuit que le sommeil la fuit, découvre un passage qui mène au cellier en bas de la tour ; poursuivant son exploration, elle parvient jusqu’à la bibliothèque du chapelain où Daniel est également en proie à l’insomnie. Il fait bien bon près du feu, c’est douillet, Daniel sent bon le sable chaud, bref tant pis pour la chasteté en période de deuil.
Le premier geste de Vivian comme duc est d’octroyer une seigneurie à son frère, la terre de Mourjevoic. Fortuitement ou non, cette terre est celle d’où vient Iris, la mère de Daniel. Mais Daniel refuse l’honneur qui lui est fait, pris de scrupules un peu tardifs mais compréhensibles quant à ce que vaut désormais la loyauté qu’il voue à son frère – Jehanne et lui sont amants depuis plusieurs semaines maintenant. C’est pourtant Jehanne qui le convaincra d’accepter l’offre qui lui est faite, arguant qu’il vaut mieux qu’ils s’éloignent l’un de l’autre… dans l’intérêt de l’enfant qu’elle porte. Enfant qui pourrait tout aussi bien être légitime, car voilà un moment que Vivian et elle ont repris ce qu’on appelle fort vilainement le commerce conjugal.
Daniel trouve une consolation de cette séparation : à Mourjevoic, il réalise que la vieille femme avec qui il s’est lié d’amitié, Sara la guérisseuse, est sa grand-mère maternelle. Il fait également la connaissance de son grand-père Bruno et de son oncle Jacques ; ce dernier lui voue une animosité non dénuée d’ambiguïté, car il adorait sa sœur Iris autant qu’il haïssait le duc Henri. Cependant l’un des premiers devoirs du petit seigneur qu’est désormais Daniel est de défendre sa terre : notamment contre une bande de brigands qu’on appelle les Loups et qui sévit depuis un ancien ermitage dans un bois. Daniel parvient à les piéger et délivre deux jeunes villageoises du nom de Lucille et Margot. Margot n’ayant plus de famille à rejoindre, il la prend à son service ainsi que Philippa, la fille du chef des Loups.
Les choses pourraient s’apaiser mais après les Loups, c’est un voisin vétilleux, Victor de Galefeuille, qui lance des chevauchées à travers Mourjevoic et qu’il lui faut combattre. Victor a des raisons héréditaires de lui chercher noise et il s’est acoquiné à cette fin avec la duchesse Isabeau elle-même. L’aïeule de Victor aurait dû récupérer le duché, mais en a été écartée au profit des Autremont par combine politique, ce dont toute la lignée se ressent. Daniel étant bâtard Autremont et désormais loin de la demeure ducale, il devient une cible plus facile pour sa vengeance. Le nouveau seigneur s’épuise à protéger sa terre ; mais à une occasion, il est sur le point de s’emparer de Victor. Echappé de justesse, celui-ci suspend ses attaques, effrayé de celui qu’il commence à croire sorcier comme le veut la rumeur.
Cependant Jehanne et Daniel ne se sont pas aussi rigoureusement séparés qu’ils se l’étaient promis. Invité à diverses occasions, Daniel se rend régulièrement au château où il retrouve Jehanne et leur relation d’amants. Une nuit, ils sont surpris sans le savoir par la duchesse Isabeau, qui révèle tout à son fils. Hors de lui, Vivian fait arrêter son frère et enfermer Jehanne dans ses appartements. Le jeune écuyer de Daniel, Guillaume d’Argelan, est désespéré par le sort de son maître dont il est secrètement amoureux ; il rejoint les rangs de l’ordre des Templiers, les moines-soldats, en espérant oublier son attachement.
Daniel croupit dans sa geôle, mais Sara, sa grand-mère, trouve mystérieusement le moyen de pénétrer le château ; elle apporte à Daniel des baies de belladonne qui le font s’évader par l’esprit, à défaut du corps. Comprenant alors après toutes ses années la façon dont sa fille Iris est morte, elle maudit la duchesse Isabeau, lui promettant qu’elle serait touchée dans ce qu’elle a de plus cher.
Avec l’aide de l’ancienne nourrice de Daniel, Blandine, Jehanne fomente l’évasion de Daniel alors que son ventre s’arrondit fortement. Elle espère le faire échapper par le passage du cellier, qui poursuit celui qu’elle a découvert dans sa chambre et qui permet de fuir le château par un souterrain. Le jour dit, cependant, elle trouve Daniel inconscient dans sa geôle, sous l’emprise de la belladonne. Sous l’effet de l’émotion, l’accouchement se déclenche ; c’est Isabeau elle-même qui la secoure.
Vivian se retrouve alors dans une situation très délicate où il se voit sur le point de perdre peut-être et son frère, et son épouse, et son enfant à naître. Il décide de sauver son frère pour commencer et le tire de sa geôle pour lui faire recevoir des soins avant de le bannir pour de bon dans sa seigneurie à Mourjevoic. La naissance de l’enfant de Jehanne se déroule heureusement : c’est une fille, comme Vivian l’espérait. Il la reconnaît comme sienne et lui donne le nom d’Amelina.
Amelina a désormais deux ans. Un évènement vient bouleverser un quotidien redevenu tranquille : Philippe le Bel a fait, d’un gigantesque coup de filet policier, arrêter tous les Templiers de France. Une poignée seulement s’échappent, parmi lesquels Guillaume d’Argelan et deux de ses compagnons : ils demandent et reçoivent secours et refuge au château d’Autremont. Ils sont hélas reconnus par Eric d’Orge, écuyer de Victor de Galefeuille ; ce dernier parvient à capturer les fugitifs et ne se prive pas de dénoncer Vivian comme soutien aux hérétiques. Anticipant la volonté royale, il piège Vivian pour le faire prisonnier en son propre château. Jehanne parvient cependant à faire évader Vivian par le moyen qu’elle avait prévu initialement pour Daniel ; ils s’enfuient ensemble avec leur fille Amelina par le souterrain.
Ils sont hélas vite rattrapés ; pour éviter qu’Amelina tombe entre les mains de Victor, ses parents la confient à sa nourrice Lucie pendant qu’ils attirent leurs poursuivants à eux ; au cours de la poursuite, Jehanne fait une chute fatale et Vivian est capturé de nouveau.
Apprenant la nouvelle de l’arrestation de Vivian et de la mort de Jehanne, Daniel enjoint sa maison à se réfugier dans l’ancien ermitage des Loups pendant qu’il tente d’arracher Vivian à son exécution prochaine. Il parvient à tirer Vivian de la charrette qui l’emmène à son exécution, mais les deux fugitifs sont pris au piège par Victor. Ce dernier ordonne à ses arbalétriers d’abattre Daniel ; Vivian s’interpose et prend les projectiles à sa place. Sous le feu du regard de Daniel, Victor est pris d’une sorte de crise qui le jette à bas de cheval. Simultanément, un mystérieux archer leur vient en aide et Daniel parvient à fuir en emmenant le corps de Vivian.
Il trouve refuge dans la cathédrale Sainte Anne, où il demande à faire inhumer Vivian. Le mystérieux archer l’y rejoint : il s’agit d’Isabeau, mais elle a été blessée par les arbalétriers. Elle meurt à son tour dans les bras de Daniel.
Apprenant à leur tour où le fugitif a trouvé refuge, des gardes font irruption dans la cathédrale pour arrêter Daniel. Alors qu’ils s’en emparent dans la chapelle de la Vierge, l’un d’eux croit voir bouger la statue de Marie. Surgit une jeune femme qui leur promet la colère divine s’ils s’obstinent à violer l’asile sacré. Le miracle et la menace conjoints font effet, les soldats vident les lieux. Alors qu’il est toujours dans l’édifice, Daniel reçoit secrètement la visite de Lucie, la nourrice d’Amelina : elle requiert son aide. Avec l’aide de sa salvatrice Ophélie, Daniel parvient à quitter la cathédrale sans se faire voir et rejoint la nourrice dans les bas quartiers de la ville, où il retrouve Amelina. Aussitôt qu’il survient, Lucie disparaît et lui abandonne l’enfant. Cependant les hommes de Victor ont retrouvé sa trace et il doit s’enfuir avec la fillette. Leur fuite les emmène jusqu’à un bois où Daniel est contraint d’affronter ses trois poursuivants. Il parvient à les abattre tous mais est grièvement blessé ; recueilli par les Clarisses, il est soigné par les bonnes sœurs pendant plusieurs mois. Au cours de son séjour, un jeune maçon blessé le rejoint à l’infirmerie : il s’agit de Mathieu d’Arras, qui s’éprend de lui. Leurs routes se séparent lorsque Daniel se dirige vers le comté de Beljour, où il espère trouver asile et protection chez les oncles d’Amelina.
Stéphane de Beljour a repris le titre de comte à la disparition de Jehanne : malgré un accueil acerbe, il accepte d’héberger les deux fugitifs et promet même de veiller à l’éducation d’Amelina et d’engager Daniel comme chevalier à son service. Mais Albin, son jeune frère, surprend la correspondance de sa femme Hersande et devine qu’il va en fait les livrer à Victor. Menaçant la comtesse d’un couteau, il permet à Daniel et Amelina de fuir. Pour se venger de cet affront, Stéphane lui fait trancher la main droite.
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