« Mes amis, vous n’imaginez pas à quel point je suis fier aujourd’hui. A l’aube d’un nouveau jour, j’ai devant mes yeux de vieillard, un florilège des talents que porte Alendhil. Aussi, votre présence ici scelle votre engagement et votre dévouement à notre cause. La raison pour laquelle j’ai entrepris de venir à vous n’est pas la plus encourageante. Une ombre semble plâner au dessus de la paix et de la sereinité que nous connaissons. Les étoiles annoncent une menace, voilà pourquoi j’ai besoin de vous. Nous avons tous besoin les uns des autres. »

La future armée s’était disposée en arc de cercle face à Noldor, qui balayait l’assemblée du regard. Il avait leur attention la plus profonde. Aïwen avait enlevé son capuchon, revelant ses grands yeux en amande, d’un noir ebene et ses cheveux sombres et raides qui lui tombaient jusque dans le dos. Son regard était plein de ténacité. Nolwé lui était d’un blond très clair, et son visage était expressif, pour un elfe. Jérod et Tom se ressemblaient beaucoup. Le travail des champs leur avait donné un teint doré,et leur avait taillé une large carrure. La bruneur de leurs cheveux faisait ressortir le bleu de leurs yeux. Ils avaient des traits fins, et des fossettes se dessinaient sur leurs joues lorsqu’ils souriaient. Sérendia se tenait à entre Tom et ses deux filles. Là encore, la ressemblance était frappante. Rousses, au teint clair et aux yeux verts, elles avaient la finesse de leur visage en commun. Seul le nez différenciait la mère de ses filles, qui le portait petit et légèrement en trompette. Finzwik avait les sourcils en bataille, et fronçés par la concentration. Des rides profondes marquaient son visage, témoignages des rires passés. Quimby se tenait bien droit, et réajustait souvent une paire de lunettes quelque peu trop grandes. Ses grands yeux curieux en semblaient d’autant plus grands.

« Aujourd’hui démarre votre entrainement. Chacun d’entre vous devra travailler dur, mais pas n’importe commun ; Vous êtes tous différents, et vous portez en vous des grands talents. Peut etre même, des pouvoirs que vous ne soupçonnez pas. Le pouvoir est un don, et le talent est le fruit du travail. Faites de vos dons de veritables talents, et vous deviendrez redoutables. »

A mesure qu’il parlaient, des silhouettes s’étaient dessinées parmis les arbres, autour d’eux, et elles s’avançaient lentement.

« Je vous y aiderai, reprit Noldor. Mais je ne serai pas seul. Tous les mages du Cercle des Menhirs, joindront leur savoir, au mien, et au votre. »

Le vieux mage expliqua alors comment chaque mage les aiderait. Ils recevraient tous un même enseignements, théoriques et pratiques. La théorie leur servirait de base commune, et la pratique permettrait de reveler leurs prédispositions, pour les exploiter lors des entrainements. Chacun d’entre eux deviendrait un peu comme un spécialiste de sa prédisposition.

Après ces explications, Noldor pria les volontaires de le suivre à travers la foret. Les autres mages, restés en retrait, fermaient la marche. Il les mena un peu plus loin, et s’arreta au beau mileu des arbres. Des enchantements avaient été prononcés, avant leur arrivée, par les autres mages, créant ainsi par magie, des habitations individuelles. Certaines nichées entre les arbres, et d’autres, posée au pied de ces derniers.

Ils y étaient. Si l’aventure avait commencé dès leur départ de leurs royaumes respectifs, elle prenait forme sous leurs yeux. C’est là qu’ils allaient vivre. Du moins, pour l’instant.