Eternité damnée
Je suis les flammes que vous avez embrasées,
De rouge et d'acier vous m'avez confectionné,
De larmes et de sanglots vous m'avez accablés.
Je suis un monstre sans nom,
Errant en ces lieux confinés,
Je suis seule, seule démon
de mon espèce et je vous agonis de haine endiablée.
Je suis le monstre créé de toutes pièces,
Fétus de paille et d'allégresse
Le Pardon ne vous sera accordé que lors de mon anéantissement.
Le démon rouge s'éveille...
Prends bien garde, toi qui sommeille
Car voilà la fille du Diable,
Là tout près de ton oreille,
Observe, observe son air inatteignable.
La Diablesse au regard d'acier,
Ses cheveux rouges suintant des larmes des condamnés
La voilà qui tombe à genoux
Son cœur enchaîné est devenu fou
Trois années que son cœur bat pour cet ange
Trois années d'un amour aussi impossible qu'étrange.
Ses démons l'observent, rieurs, ils sont là, toujours à la regarder se morfondre.
Un coffret entre les mains, elle s'arrache le cœur et l'y enferme,
Promettant à l'ange qu'à jamais il lui appartiendrait...
Mais l'ange n'étant qu'un imposteur le lui vole et l'emporte au Paradis,
Laissant la Diablesse condamnée à vivre sans Amour derrière lui.
Annotations
Versions