Xiona a un caractère bien trempé, depuis la mort de son père et la disparition de son frère, et ce n'est pas son nouveau voisin Ian qui vous dira le contraire.

Elle qui prend plaisir à voir les autres souffrir, qui trimballe dans son sac des petites fioles d'alcools forts, passe un temps fou au bar "Yaé" afin de couvrir les sons de sa folie.

Son voisin arrivera t-il à lui montrer que la vie peut être ensoleillée, même lors de journées pluvieuses ? Ou bien penchera-t-elle vers un monde teint de sang en acceptant la main d'un autre homme bien plus sombre qu'elle ?

Elle ne rêve de rien et pourtant son esprit est imprégné de cauchemars. La nuit, quand elle ne dort pas, les soucis se multiplient, s'amplifient à mesure que les tics tacs de l'horloge avancent. Les lendemains s'obscurcissent et le pire rejoint l'évidence, plus rien ne paraît possible ni surmontable, plus rien ne paraît tranquille. Insomnie, face sombre de l'imagination, s'implante en elle même au petit matin. Engourdie, les scénarios catastrophes deviennent maintenant extravagants. Elle se lève, se lave, souhaitant que la torture cesse. Parfois, la nuit lui révèle une vérité : le temps s'écoule tel un sablier et les choses ne seront plus jamais ce qu'elles ont été.

"Ces belles phrases qu'on entend dans les films et qu'on lit dans les livres ne sont pas immuables de sens. Ces mots ne s'adaptent pas à tous, certainement pas à nous"