Chapitre 2: Rencontre dansante Partie 1
Il était 23h30 lorsque nous arrivions devant le Deamon’s, nos robes noires à décolleté et nos simples queues de cheval haute mettant en avant notre style. Les videurs, avec un sourire, nous laissèrent passer, nous souhaitant une bonne soirée. À peine avions-nous franchi les portes que la musique nous enveloppa, remplissant l’air d'une énergie électrique. La salle spacieuse s’étendait devant nous, ornée de coins intimes, de bars élégants et de barres de danse où les gens semblaient à leur aise, chacun profitant de son propre espace. Les basses pulsantes faisaient vibrer le sol, tandis que les lumières stroboscopiques dansaient au rythme de la musique. L’ambiance était résolument chic et enivrante.
Nous nous dirigeâmes vers un coin du bar et commandâmes deux Blue Hawaiian, le son des verres qui s’entrechoquent se mêlant au bruit de la foule. Sur la piste de danse, nous laissâmes emporter par le rythme entraînant d’un remix de "Personally", la mélodie nous faisant oublier tout le reste. La chaleur humaine de la salle et l’odeur des parfums mélangés créaient une atmosphère intense et séduisante. Après quelques morceaux, l’envie d’un nouveau verre se fit sentir, mais c’est alors que je ressentis un regard fixé sur moi. En me retournant, je croisas le regard du garçon rencontré plus tôt, mais avant que je puisse vraiment l’observer, Haya m’entraîna à nouveau sur la piste, où le remix sensuel pulsait comme le battement de nos cœurs.
De son côté, Max glissait à travers la foule, les yeux rivés sur une fille qui enchaînait les verres avec une aisance déconcertante. Les lumières scintillaient sur sa peau, ajoutant une touche presque irréelle à la scène. Un regard échangé et, comme si elle sentait son attention, elle se retourna. Mais son amie, intrépide, l’emporta sur la piste avant qu’elle n’ait le temps de l’analyser davantage.
« Elles dansent comme des déesses ! » s’exclama Axel, l’œil amusé alors que la musique faisait vibrer les murs. « Je pense que je vais m'inviter à leur danse et finir avec la demoiselle aux cheveux bleus. »
« Même pas en rêve, » répondis-je, un air sérieux sur le visage face à cette excitation contagieuse. « Si tu ne veux pas repartir dans un sac mortuaire. »
Axel sourit, l’air taquin. « Je m’en doutais, elle t’intéresse. »
Hésitant, je lui avouai, presque à voix basse : « J’en sais rien… je me sens attiré par elle. » Ce sentiment me frustra autant qu’il m’intriguait. Je n’étais pas prêt à lui confier que j'avais déjà ressenti une connexion, bien que fragile. L’idée de danser avec elle, de faire glisser mes mains sur son corps pendant qu’elle se déhanchait, de sentir sa tête contre mon cou au rythme de la musique, me troublait. J’étais si perdu dans mes pensées que je ne remarquai pas Axel, absorbé par mon propre monologue, jusqu’à ce qu’il claque des doigts devant mes yeux.
« J’ai enfin ton attention ! Je peux donc faire des avances à la fille aux cheveux roses ? » s’exclama-t-il avec un sourire malicieux, manifestant l’adrénaline de la nuit.
« Oui, si tu veux, mais attention, pas d’embrouille ce soir, » répondis-je, conscient qu’il n’en ferait qu’à sa tête. Il s’éclipsa, ce qui me poussa à le suivre, la musique vibrante toujours à l’arrière-plan.
Cependant, avant que nous puissions atteindre les filles, des imbéciles osèrent poser leurs mains sur elles. Mes poings se serrèrent, et je me dirigeai rapidement vers eux, le rythme de la musique battant en cadence avec la colère qui montait en moi. Avant même d’arriver, je vis les filles se retourner, les gifler et se défendre avec détermination. L’un des types se préparait à riposter, mais je saisis son bras, et d’un coup de poing bien placé, je l’envoyai au tapis. Son ami, visiblement effrayé, fit immédiatement marche arrière, sous nos regards chargés de colère et d’adrénaline.
« Et après, c'est à moi que tu dis "pas d'embrouille", hein ? » lança-Axel lorsque les tensions retombèrent, mes muscles encore tendus par l’excitation.
« On ne s'en prend pas aux femmes, » retorquai-je, un air sur la défensive.
« C'est seulement quand ça t'arrange, ça. »
L’échange terminé, les filles reprirent leurs danses comme si de rien n’était, plongées dans leur bulle d’énergie et de musique. Alors qu'il se déplaçait pour parler à l’une d’entre elles, je me mis derrière celle aux cheveux bleus, posant mes mains sur ses hanches, sentant la chaleur de son corps mêlée à celle de la piste. Je m’approchai doucement, et à ma surprise, elle ne me repoussa pas, comme si elle savait déjà que j’allais la rejoindre, la musique pulsant autour de nous comme une promesse.
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