XIV.
78.
Lorsque j'étais enfant, je souffrais le martyre.
J'étais seule, irrémédiablement seule.
Il y a eu des mains qui se sont tendues vers moi malgré tout. Des mains que je refusais de prendre, la plupart du temps, par peur de la réaction de ma mère.
Avec le recul, je regrette de ne pas avoir été assez forte pour rompre ce lien et prendre ces mains qui s'offraient à moi.
Toutefois, ce dont je me souviens aussi, c'est que j'avais une conscience très développée que si sortir de l'enfer était une priorité pour moi, il ne s'agissait pas non plus d'accepter n'importe quoi pour le faire.
79.
La Loi me paraît être l'élément le plus important dans nos vies.
Par exemple, la tâche que mène Anonymous pour pirater les comptes liés aux terroristes qui sèment la terreur actuellement dans le monde me paraît très amusante, mais pas très éthique.
Surtout qu'une autre solution existe, beaucoup plus intéressante, et surtout légale: celle d'obliger les réseaux sociaux à fermer les comptes liés au terrorisme et à son apologie et tant qu'à faire obliger le fournisseur d'accès des personnes liées au terrorisme de cesser de le faire. Et en plus d'être légale, cette solution nous apprend à nous responsabiliser face à nos actes et à faire le choix de ce que nous voulons pour nos vies.
Du coup, on n'a plus besoin de masque.
80.
Il n'y qu'une seule vérité, mais plusieurs chemins pour y arriver.
81.
Je verrouille mon empathie à tout ce qui m'empêche de dormir la nuit et à tout ce qui m'empêche de trouver le repos réparateur dont j'ai besoin.
82.
Les malfaiteurs et personnes malhonnêtes comptent sur notre silence pour agir. Personne ne dit rien, donc elles continuent.
Si chacun-e veillait à ses intérêts, et les défendait en temps et en heure, il n'y aurait pas ce laisser-aller par rapport à la Loi.
Cela devrait être le travail prioritaire de toute une vie: veiller à ses intérêts.
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