J’aurais aimé te dire

Ma peau chavirée par ton sourire

Et tout le vague en moi, dans l’ourlet de ta lèvre

Emporté

Sur le velours d’un instant tanné de soleil

Et l’acuité soudaine et pénétrante

Qui me submerge de sa réalité

Te dire

Mes soubresauts de caravelle

Et tout le vide en moi, dans le naufrage de tes feux

Débordé

Mes silences de sentine, mes déserts de traverses

Alors que je buvais enfin, assoiffé de bouillons

Toute l’eau de tes mots de sirène

Te dire

Ce que sera mon épave

Et tout ce que j’avais déjà noyé, avant toi

Mes trésors qui n’attendent que tes pillages

Et cette envie impérieuse éprouvée du fond des eaux

Quelle meilleure revanche, et quelle pire hâte

Avec toi couler des jours heureux