Chapitre deux - Le directeur

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Lina suivit l'homme en uniforme dans les couloirs interminables du Département. Le son sec de leurs pas résonnait sur le sol carrelé, rebondissant contre les murs ornés d'écrans hologrpahiques. Ces écrans affichaient des scchémas complexes, des messsages codés et des symboles gouvernementaux. Tout ici était fait pour rappeler que personne ne pouvait échapper à l'oeil vigilant de l'Etat. Lina sentait une pression croissante dans sa poitrine. Ce lieu lui était familier, mais aujourd'hui, chaque détails semblait hostile, comme si les murs eux-mêmes étaient prêts à se refermer sur elle.

Elle jeta un coup d'oeil à l'homme qui la guidait. Grand, massif, il semblait fait de fer. Pas un mot n'avait été échangé depuis qu'il était venu la chercher dans son bureau. Il avait simplement tendu une note portant un ordre clair : "Suivez-moi." Son visage était impassible, presque mécanique. Lina avait tenté de lire quelque chose dans son attitude, un indice sur la gravité de la situation, mais en vain.

La lumière autour d'eux changea lorsqu'ils approchèrent d'une zone restreinte. Les néons blafards firent place à une clarté taminée, projetant des ombres mouvantes sur les murs. Les détails du sol attirèrent l'attention de Lina : il était recouvert d'un matière noir et brillante, étrangement absorbante. Chaque pas qu'elle faisait semblait être englouti, comme si elle marchait sur une surfance vivante.

Ils arrivèrent finalement devant une double porte massive, d'une hauteur impressionnante, ornée d'un emblème gravé en relief. Le symbole représentait une horloge complexe, ses aiguilles entrelacées fromant un cercle parfait. Au centre, une phrase en lettres argentées : "Le temps est pouvoir."

L'homme en uniforme tape un code sur un panneau lumineux situé à gauche de la porte. Une voix synthétique confirma l'authentification : "Accès autorisé." Les portes glissèrent silencieusement, révélant une salle immense. Lina sentit son souffle se couper.

La pièce était plongée dans uen lumière tamisée, accentuée par des panneaux muraux pulsant doucement, comme s'ils étaient dotés d'une forme de vie propre. Le sol, d'une surface parfaitement lisse, reflétait les lueurs oscillantes. Au centre trônait un bureau circulaire, d'un design minimaliste mais imposant, qui semblait flotter légèrement au-dessus du sol.

Derrière ce bureau siégeait le directeur. L'homme était connu pour se présence intimidante, et aujourd'hui encore, il ne dérogeait pas à sa réputation. Grand, élancé, vêtu d'un costume impeccablement taillé, il dégageait une aura de puissance froide. Ses yeux perçants semblaient capable de lire les pensées les plus profondes. Lorsqu'il leva les yeux vers Lina, elle eut l'impression qu'il avait déjà passé en revu toute sa vie.
L'homme en uniforme s'inclina légèrement avant de quitter la salle, laissant Lina seule face au directeur. Les portes se refermèrent derrière lui dans un murmure, emprisonnant Lina dans une tension palpable.

  • Lina Kéral... commença le directeur, sa voix grave résonnant comme un grondement lointain, savez-vous pouquoi vous êtes ici ?

Elle inspira profondément, tentent de réprimer le tremblement de sa voix.

  • Non, monsieur.

Le directeur esquissa un sourire imperceptible, mais il n'y avait aucune chaleur dans son expression. Il appuya ses mains sur le bureau, se penchant légèrement en avant.

  • Vous avez accédé à des fichiers classifiés. Des fichiers qui ne relèvent pas de votre autorisation. Pourquoi ?

Lina sentit la panique monter en elle, mais elle s'efforça de garder son calme.

  • Je... je travaillais sur une analyse de routine, monsieur. Une anomalie est apparue dans les registres... et ... je voulais comprendre.
  • Comprendre ? répéta-t-il avec un mélange de sarcasme et de menace sous-jacente. Vous êtes ici pour analsyer, Lina. Pas pour poser des questions. Encore moins pour explorer des anomalies.

Il fit un geste, et une projection holographique apparut au-dessus du bureau. Lina reconnut immédiatement les donnés qu'elle avait vues plus tôt : le nom, la date de naissance, et ce statut si troublant.

Nom : Elian K. Date de naissance : 18 août 2097 Statut : Inconnu

  • Vous savez ce que représente cette information ? demanda le directeur, son regard ne quittant pas le visage de Lina.

Elle hésita.

  • Je... je ne comprend pas. Comment une naissance peut-elle avoir lieu ce jour là ? C'est... impossible.
  • Impossible, en effet, murmura le directeur. Il se leva lentement, contournant son bureau pour se rapprocher d'elle. Lina résista à l'envie de reculer, mais chaque fibre de son corps lui criait de fuir.
  • Tout a été effacé, poursuivit-il, toute trace, toute preuve, tout souvenir de cet événement. Pourtant, vous l'avez trouvé. Et maintenant, vous posez des questions.

Lina sentit son coruage vaciller, mais une étincelle d'indignation subsistait en elle.

  • Parce que c'est réel. Vous ne pouvez pas nier son existence.

Un silence suivit. Le directeur s'arrêta, l'observant comme si elle était une enigme à résoudre. Puis, il prononça lentement :

  • Ce que vous avez vu doit rester ici. Vous ne direz rien. Pas à vos collègues, pas à vos proches. C'est une anomalie qui ne doit pas exister. Comprenez-vous ?

Elle déglutit avec peine. Chaque mot du directeur sonnait comme une sentence. Pourtant, une partie d'elle refusait d'abandonner.

  • Et si je refuse ? murmura-t-elle.

Le directeur esquissa un sourire glacial.

  • Vous ne refuserez pas. Parce que vous savez ce qui arrive à ceux qui dépassent les limites.

La tiension dans la ssalle devint insupportable. Lina acquiesça, mais à l'intérieur, elle savait que ce n'était pas la fin. Alors elle quittait la salle, ses pensées tourbillonnaient, formant un plan qu'elle était encore loin de comprendre. Mais une chose était certaine : elle ne renoncerait pas.

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