La chute de l’Humanité !

Dans mon monde de rêve, je n’avais que très rarement à faire à de « mauvaises » personnes. Certes la perfection n’existait pas, mais il me semblait que l’Humanité ne se portait pas si mal… Bon, j’exagère ! Il y a des guerres, des meurtres, des viols, des vols, des mensonges… mais cela a toujours existé. Phrase facile à dire, je l’admets ! Quoiqu’il en soit, je venais d’être choisi par une déesse pour « purifier » les sept cristaux…

« C’est quoi les sept cristaux ? demandais-je. »

— Les cristaux sont des artefacts qui vous relient tous à moi. Mais il en existe sept qui sont très particuliers, car ils concentrent en eux l’essence des sept péchés capitaux… Tu les connais, n’est-ce pas, ces péchés ?

— Bien évidemment ! lui répondis-je, mais au cas où, tu devrais me les répéter.

— L’orgueil, l’avarice, l’envie, la colère, la luxure, la gourmandise, et enfin la paresse. Voilà les grands péchés desquels découlent les autres !

— Il existe donc sept cristaux qui représentent les sept péchés capitaux, et tu voudrais me voir les « purifier » ! Admettons. Comment je m’y prends ?

— Ces cristaux sont abrités au cœur d’individus habitant ce monde. Tu dois les retrouver. Et le moment venu, tu comprendras ce que tu devras faire.

— Admettons encore une fois. Comment je trouve ces personnes ? Et comment je… « m’introduis » dans leur cœur ?

— Comme je te l’ai dit plus tôt, chaque Humain possède un cristal qui le relie à moi. Je vais « t’éveiller » à un pouvoir qui te permettra de ressentir ceux dont le cristal est devenu trop impur. Quand tu auras repéré un Humain possédé par son péché, un lien se créera entre vous, te permettant de visiter son « monde intérieur ». Pour cela, tu auras juste à visualiser cette personne dans ton esprit !

— Ça à l’air plutôt simple, commentais-je.

— Alors c’est décidé, s’écria Alatheïel en levant vers moi ces mains, paumes ouvertes. Tu vas t’activer, et participer à ta survie !

Des mains de la déesse sortirent une onde de choc qui me propulsa au loin. Pour la seconde fois aujourd’hui, je me retrouvais allongé sur le dos dans mon salon.

« Aïe ! m’écriais-je encore. Mais qu’est-ce que c’était que ça ? »

— Comme promis, je t’ai éveillé, ou presque. Suffisamment en tout cas pour te permettre de retrouver les cristaux à purifier, avant qu’il ne soit trop tard.

— Eh ! criais-je en me relevant. Je ne t’ai pas donné mon accord !

La déesse se leva également et une aura de puissance émana d’elle. Ses yeux laissaient échapper une intense lumière qui m’aveugla presque, et je sentis mes poils se dresser.

— Comment oses-tu me héler ! fulmina-t-elle.

— Je suis désolé ! suppliais-je en me prosternant devant elle.

Alors que j’avais eu la plus grande peur de ma vie, Alatheïel se marrait en se tenant les côtes.

— Je plaisantais voyons ! Je ne suis pas susceptible, rassure-toi.

Je ne trouvais pas la situation vraiment drôle, mais je me forçai quand même à rire. La petite déesse se mit à rire encore plus bruyamment, et nous étions partis dans un concours de celui qui rirait le plus fort. Ce fut en fin de compte elle qui gagna !

« Je te laisse, Phénix, je dois économiser mon énergie le plus possible. »

— Et où comptes-tu aller ?

— Dans ta chambre !

— Quoi ?

— Tu préfères que je reste dans le salon ? me demanda-t-elle en relevant légèrement son haut pour découvrir son ventre.

— Fais comme chez toi ! finis-je par déclarer. Prends ma chambre.

Je regardais la petite déesse faire son nid pendant qu’elle chantonnait une musique entrainante. En même temps, je réfléchissais à tout ce qu’elle m’avait dit.

« Dis-moi, Alatheïel, pourquoi tu m’as choisi ? »

— C’est tout simple, Phénix, car tu dois le faire !

— Je ne comprends pas ! avouais-je.

— Ne t’en fais pas, me rassura-telle, tu finiras par comprendre que seul toi devais le faire, et personne d’autre.

— OK ! Et de combien de temps je dispose pour retrouver tous les cristaux et les purifier ?

Elle me montra six doigts en souriant.

« Six mois, ça devrait aller. »

— Jour !

— Oui, il fait encore jour, lui accordais-je en regardant dehors depuis la fenêtre de ma chambre.

— Non, ce n’est pas ça, ricana-t-elle. Tu as six jours pour trouver et purifier les cristaux, ou l’Humanité cessera d’exister !