Tu te rappelles de nous? Je veux dire, de nos moments, de nos délires, de nos fous rires, de nos chagrins? Tu te souviens comment nous étions proches quand nous nous serrions dans les bras? Comment nous ne faisions qu’un quand on s’embrassait avec passion et naïveté? Comment nous nous croyions invincibles à faire et dire des secrets que nous partagions avec les étoiles?

Que tu étais beau sous leur lumière étincelante. Que tes yeux foncés brillaient et brûlaient de désir. Ces moments étaient magiques et indélébiles. Les premiers amours, les premiers papillons dans le ventre, les premières larmes, les premières sensations sexuelles. Tout était nouveau pour moi. Toi tu t’y connaissais déjà. Et pourtant je n’étais pas effrayée. Au contraire. Je me laissais guidée, je t’offrais mon corps et mon cœur sans penser au lendemain, même si cela m’a valu de nombreuses nuits blanches à pleurer. Je m’en foutais, car je savais que cela valait le coup, et je ne regrette en aucun cas.

Je t’aimais d’une force inimaginable. Tu étais mon premier amour S. . J’ai aimé chacun de tes gestes, chaque éclat de ton rire, chacune de tes phrases, jusqu’aux plus perchées; chacun des mouvements de ta langue quand elle dansait doucement avec la mienne… J’ai tout aimé chez toi. Jusqu’à nos engueulades. Elles me fendaient le cœur, mais je les aimais car je te parlais. Je sais, c’est horrible, je m’en excuse, mais la distance me rendait chaque jour un peu plus folle, et chaque moment que nous partagions (virtuel ou réel) était une drogue pour moi. C’est ça, tu étais ma drogue. Je me rendais malade quand je ne t’avais pas ou quand tu n’allais pas bien et que je ne pouvais rien faire, et je me sentais au paradis et à ma place quand j’étais avec toi, et encore plus quand j’étais dans tes bras.

Je t’ai aimé énormément S. et je ressentirai toujours pour toi une forme d’amour car j’ai découvert tellement de choses avec toi que tu as et auras toujours une place dans mon cœur. Je ressens toujours du désir pour toi. Mais nous avons grandi. On a pris en maturité, on a vécu des épreuves chacun de notre côté, on a rencontré de nouvelles personnes, on a fait de nombreuses expériences qui nous ont fait évoluer. Ça ne sera plus jamais pareil car nous ne sommes plus aussi insouciants et ignorants qu’il y a quelques années, mais je ne serais pas contre recommencer.

Je t’aime S., depuis des années, et j’ai appris à vivre avec. Maintenant savoir que tu as des relations, plus ou moins sérieuses, avec d’autres personnes ne me dérange pas, parce que je m’en fous. Je me fous d’être la seule dans ta vie. Je sais que tu es passé à autre chose, et tant mieux, mais je repensais à nous, nostalgique, et je me rendais compte que nous deux c’était si beau, si féerique, limite fantastique, extraordinaire. Je pense souvent à nous, qui a été l’origine de tout pour moi. Je te remercie pour tout cela. Tu es une personne tellement merveilleuse et importante pour moi.

Tu dois te demander pourquoi j’ai écrit ce texte. Cela m’a prit d’un coup. Je pensais à nos journées en regardant notre grillage, et j’avais mon ordi sous le coude. Les phrases sont venues toutes seules, les une après les autres, ce qui accentue la spontanéité et la sincérité de ce texte. Ce texte c’est mon cœur qui s’ouvre à toi, pour te témoigner mon amour, pour te communiquer mes sentiments. Je serais la plus heureuse si on se revoyait et si tu venais à mon anniversaire. Je suis sûre que nous avons des milliers de choses à se dire, depuis le temps… On doit limite refaire connaissance, car nous ne sommes plus deux pré-adolescents, mais un jeune homme et une jeune femme. J’aimais tellement parler avec toi, espérons que notre complicité ne s’est pas envolée avec nos rêves d’enfants rêveurs. J’en suis persuadée.

L., avec beaucoup d’amour.