Jameson -Second jour

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« La matinée était claire, le ciel clément et le soleil réchauffait la peau du souverain. Entraînant l’indigène qui était devenu son fidèle compagnon, ils firent le tour du village qui se révélait plus petit qu’il ne l’avait pensé, et surtout, abandonné. Un étrange sentiment semblait flotter dans l’air. Mais pour le magnifique souverain, tout village était déjà un bon point de départ pour un nouveau royaume. Il prouverait à ses parents, ses frères et sœurs, qu’il était digne de régner et de redonner à n’importe quel lieu sur terre, la grandeur et la noblesse qu’il méritait.

L’indigène qu’il nomma Herwin, pour plus de confort et de facilité pour communiquer, lui fit découvrir certains lieux qui ne manquaient pas de charme. Le seul souci était qu’ils étaient tous déserts…

Se promettant de repeupler cet endroit, ils ne trouvèrent rien de particulièrement intéressant. Les demeures, bien que riches pour la plupart, étaient d’une tristesse à vous en fendre le cœur. Après de nombreuses heures de marches, le prince et l’indigène avaient parcouru l’intégralité du village et le constat était sans appel. Ce village serait le sien et il lui redonnerait vie.

Après un copieux repas à base de poisson que l’indigène pêcha, ce qui démontrait ses capacités hors du commun à s’adapter à son environnement, les deux hommes finirent leur journée en se reposant dans un palais des plus impressionnants. Il était cinq fois plus grand que celui situé au-dessus de l’antre de Vulcain, avec plusieurs étages et même, des bains à vapeurs.

Dans sa grande magnanimité, le souverain laissa l’indigène choisir en premier sa chambre et s’installa dans celle attenante. Nulle pièce n’aurait su être plus riche en décorations, en finesse, en élégance et en prestige. L’or et les dorures se mêlaient dans chaque tenture, draps, rideau et tapis. Le lit était si haut de matelas que le prince, une fois assis, ne touchait plus le sol malgré son mètre quatre-vingts. Après une ablution des plus relaxante, il s’enfonça dans son lit pour un sommeil des plus réparateurs, ayant déjà pensée la journée de demain. Ils visiteraient chaque lieu qui leur avaient paru intéressant aujourd’hui, pour en apprendre plus sur cette terre et sur la culture des habitants de cette terre promise. »

Jameson relut plusieurs fois son texte, penché sur son manuscrit, les yeux plissés pour distinguer à la lueur pâle de la lune, dans la peine ombre de la chambre, son écriture fine et entrelacée. Même si cette auberge lui avait semblé providentielle, il n’en revenait pas qu’il ne puisse y avoir ni bougeoir ni électricité. Ils n’étaient plus au moyen-âge quand même !

Satisfait de son premier jet, il s’étira en faisant craquer la chaise qui menaçait de se démembrer à chaque mouvement. Buvant de l’eau de mer qu’ils avaient fait chauffer dans la journée pour la rendre potable, il se nettoya un peu le visage avant de se mettre au lit. Priant pour qu’il n’y ait aucun rat, blatte ou pince-oreille dans le matelas, il sentait l’excitation de son aventure aussi vive que la veille. Il prouverait à Herwin qu’ils pouvaient devenir des héros en résolvant le mystère d’Hammelton. Sur ces pensées, il s’endormit rapidement en chassant toute autre considération, et se mit bientôt à ronfler, presque à en faire trembler les murs.

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