Quatrième nuit
Les aiguilles lumineuses de la montre d’Herwin indiquaient 2h du matin. Les ronflements de Jameson étaient saccadés et ses yeux bougeaient rapidement sous ses paupières closes. Herwin scrutait toutes les ombres sur les murs. Ses lèvres tremblaient, serrant la main de son ami. Cette nuit-là, il vit les lumières apparaître dans la ville, puis disparaître tout aussi rapidement. Sa gorge se serra dans un étau glacé et il tenta en vain d’appeler à l’aide par son téléphone : aucun réseau. Portant Jameson, il s’enferma dans la chambre la plus éloignée de l’entrée de l’auberge. Cette nouvelle pièce était encore plus sombre que la précédente, elle ne possédait pas de fenêtre. Seul un lit deux places était coincé dans un coin de la chambre, offrant en protection deux parois de bois suintant une mousse blanche et odorante. Pour tout autre meuble, une chaise en paille tressée s’encastrait dans le sol troué. Rassuré de savoir que rien n’allait entrer par-là, vaincu par la fatigue, Herwin sombra dans un cauchemar en serrant son ami contre lui.
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