Celle sur mon chemin
"La voilà bien belle notre terre" disent les anciens,
Et leur cœur maudit leurs yeux.
"Un bien si cher, que nous partageons chacun"
Répète la descendance, moquant les cieux.
Railleries d'esclaves aux âmes mortes
Dansant dans la frénésie de leur crime.
Eux qui, si joyeusement transportent,
Les fables d'inquiet dans la nuit intime.
Voilà donc le désert, de pierre blanche,
En lequel la lune souffla un ange recroquevillé.
Graines qui par amour déclenche,
L'éclosion de sa douce robe vrillée.
Beauté au teint nacré comme une perle,
Fleur aux iris reflétant le ciel paternel.
Tremblant d'extase mon regard déferle,
Et épouse ses hanches, vallées immortelles.
Et je te trouvais ravissante, écartant les bras,
Chantant sur cette blanche misère.
Tes pétales si fragiles et ton puissant éclat
Qui offre un nouveau printemps à notre terre.
Ainsi je contemplais la fraîcheur de l'instant fortuit,
Quand de ce calice flamboyant je cueillis ton cœur.
Ô ma tendre rose, toi qui vit le jour de nuit,
Et fit fleurir en moi un bouquet de bonheur.
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