Sonnet à l'océan
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Le vent souffle, caressant les cordages vieillissants
Et les voiles gonflent, ronde comme les joues d'un chérubin.
La fraîche brise embrasse le front ridé du marin,
Homme fou qui dédia ses passions à l'océan.
Son regard se perd dans l'abysse azur du ciel,
L'âme asséchée par le soleil, l'esprit repu.
Insipides, Écume et nuages ne diffèrent plus,
Mais dessinent les formes de regrets qui s'entremêlent.
Voguent ses pensées, au rythme des flots mélancoliques,
Et la proue, lance dorée, pointe ses rêves faméliques.
Là s'échappe l'amant, esclave de la Liberté,
Explorateur, à jamais guidé par les dieux .
Sur ce navire d'argent, brillent les eaux apaisées
Et se reposent les bras du messager des cieux.
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