Solstice d'été
J'écris pour toi, douce fée des rue.
Toi qui, lorsque la ville épuisé se par
De son manteau rosé chaque soir,
Hypnotise les hommes au cœurs perdues.
Tu me souris, immuable paraît ta beauté.
Cette peau couleur d'ambre, qui embaume nos âmes
Reflète si bien les errances ensoleillées,
Amours éphémères d'où naissent tes charmes.
Je revois, comme dans un rêve, chaque été
Tes doigts fins dancer sur les cordes d'une lyre,
Et dans la chaleur d'une après midi enchanté,
Tes pieds nus dans d'adorables sandales de cuir.
Douce fée, je ne redoute pas ton regard
Autant que je crains le premier jour d'automne.
Ce jour, chaque année est une malédiction
Car celui qui croise, dans un excitant hasard,
Les yeux émeraude de ma gorgone,
Deviendra martyr de sa disparition.
Comme un pétale de cerisier porter par la brise,
Ainsi virevolte cet oiseau de paradis.
Laissant derrière elle des passions que la morale méprise,
Et des cœurs, chaque été, épris de nostalgie.
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