MON AVIS SUR LA PROSTITUTION, LA BOULIMIE, LA PRISON & LE VIOL

6 minutes de lecture

Dans les œuvres que je publie ici, j’ai abordé des thèmes qui sont assez sensibles, quatre en particulier :

· Les addictions, et la boulimie principalement.

· La prostitution.

· La prison.

· Le viol.

Pour qu’il n’y ait pas de méprise, je préfère vous rappeler mes positions.

Je n’encourage personne à se faire vomir pour garder la ligne, et même si je l’ai fait pendant 26 ans, cela a été à mes risques et périls et j’y ai laissé plus de plumes que je ne pourrais le dire ici. Quand on a une addiction, quelle qu’elle soit (alcool, drogue, bouffe, sexe, jeu, écran etc, etc...) la seule chose à faire est DE SE FAIRE SOIGNER. Et même si cela peut paraître difficile pour ceux qui sont pris au piège de cet engrenage, mon témoignage sur la boulimie n’a pour but que de vous montrer que cela est possible et de vous inviter à consulter et à vous faire aider, d’une manière ou d'une autre, pour GUÉRIR.

Je n’encourage personne à se prostituer. Même si on gagne de l’argent « facilement et rapidement », cela a de graves conséquences sur la vie privée, la vie psychique, et peut aussi en avoir sur la vie physique. Mon témoignage n’est là que pour montrer que, malgré cette activité, la personne n’en est pas moins respectable et aimable. Comme tous les comportements dégradants, la prostitution est jugée sévèrement et je voulais apporter un nouvel éclairage là-dessus pour, éventuellement, faire évoluer le regard que l’on porte sur nos actes « négatifs ». Pour tout à chacun, il y a la personne et ses actions et il est toujours bon d’apprendre à distinguer les actions (que l’on peut changer, sur lesquelles on peut agir) de l’humain (qui reste aimable et respectable, quoi qu’il arrive). Mon partage n’a pour objectif que de permettre le dialogue, d’inviter à la tolérance et à l’ouverture d’esprit. Ce n’est nullement une incitation à se prostituer, qu’on se le dise.

J’ai envoyé Erwann en prison. À une époque de ma vie, j’ai fréquenté des gens qui considéraient que la prison n’était pas « grave », que c’était une sorte de rite de passage, presque obligatoire, pour montrer qu’on en avait. Ceux qui en ressortaient étaient gratifiés d’une certaine aura prestigieuse dont ils s’enorgueillissaient. Je ne partage pas du tout ce point de vue. La prison, c’est la privation de tout, et je ne souhaite pas ici en faire l’apologie. C’était très sympa de regarder Michaël Scofield s’évader de toutes les prisons où il a été incarcéré dans Prison Break, c’était très excitant de le voir se taper l’infirmière sexy, mais dans la vraie vie, la prison c’est juste la grosse merde. À priori, dans mon récit, à travers Erwann, les choses sont plutôt claires et le message est explicite : n’y allez surtout pas ! Mais au cas où certaines personnes penseraient que je trouve ça glamour à souhait, je peux vous assurer que non ;-)

Concernant le viol, je le dis et le redis, toute personne violée doit être entendue, écoutée, reconnue et indemnisée pour le crime qu’elle a subi. Cela est sans équivoque. Le viol, comme le consentement ou la diffamation, sont des choses complexes qu’il est difficile d’aborder sans que cela blesse l’une ou l’autre des parties. Je le conçois. Si vous avez été violé(e) et que mon récit réveille en vous des souvenirs douloureux, protégez-vous et n’hésitez pas à arrêter la lecture. Bien évidemment, ici, je défends une thèse (qui est une parmi d’autres que je pourrais défendre). Cette thèse dit : "Il y a des hommes qui sont accusés à tort de viol". C’est un fait et c’est très grave. Ce n’est pas la majorité des cas mais ça existe, et pour le moment, je vous présente ce cas à travers l’histoire d’Erwann. Tout ce qui sort de la bouche d’Erwann n’engage qu’Erwann. C’est son point de vue, son ressenti, son expérience, son histoire.

Je suis féministe donc je défends globalement les droits des femmes, mais je défends aussi les hommes qui, par moments, sont victimes de certains préjugés, de certaines étiquettes, de certaines généralités et ça, c’est très grave, aussi. Parmi une très grande majorité d’hommes respectueux se trouve une minorité de malades qui sont des violeurs. Parmi une majorité de femmes qui sont victimes de viol (et doivent être reconnues comme telles), il y a une minorité qui mentent (je parle des femmes, mais cela concerne toute personne violée).

***

Je fais un petit aparté concernant la prostitution et le viol. La justice est, on l’espère, assez juste. Parfois, elle se plante, on le sait. C’est une réalité et un problème mais malheureusement il faut faire avec.

Quand j’ai commencé à me prostituer, j’ai compris que si jamais je faisais une mauvaise rencontre sur « mon lieu de travail » et qu’un client me violait, je n’aurais pas de moyen de recourir à la justice. Si demain je débarque dans un commissariat de police pour dire : « un client m’a violée », on me répondra qu’il ne fallait pas choisir cette branche. Cela ne m’est jamais arrivé, Dieu merci, mais je sais que je prends un risque.

Je sais que la vérité n’est pas toujours la vérité que la société veut entendre. Il faut se battre contre cela (par le biais d’une meilleure éducation des nouvelles générations notamment) mais il ne faut pas être naïf. C’est pour cela qu’il faut aussi apprendre à se défendre physiquement, et éviter, autant que faire se peut, de se mettre en danger. J’avais expliqué les méthodes de Gwen pour se protéger dans son travail. Elles sont toujours d’actualité car je sais qu’en cas de pépin, je n’obtiendrai pas « justice ». (Dans l’idéal, la meilleure protection serait d’arrêter et je tends toujours vers cet idéal).

C’est une triste réalité, mais c’est ainsi. Même si les mouvements comme « me too » et autres, libèrent la parole des femmes, et vont dans le bon sens, les femmes (et les hommes bien évidemment) doivent en premier lieu apprendre à veiller sur eux-mêmes. C’est le premier geste de survie. Je dis cela pour rappeler qu’homme comme femme, selon les circonstances, notre parole est toujours mise en doute et cela est vraiment terrible, quelle que soit la situation. Ce n’est pas l’apanage d’un seul sexe, tout le monde est concerné. Fin de l’aparté.

***

Chacune des idées dont je traite dans mon « œuvre » est là pour nourrir l’histoire globale, une romance fictive qui n’a pour but que de vous divertir. Bien évidemment, au travers de ma plume, je fais passer des messages, mais ces messages ont tous les mêmes objectifs :

· Essayez d’en finir petit à petit avec les clichés, les caricatures, les stéréotypes, les idées reçues, les étiquettes, les à priori et les jugements à l’emporte-pièce. Nous sommes humains et nous faisons ce que nous pouvons avec les moyens du bord et surtout, avec notre niveau de conscience.

· Faire évoluer les mentalités pour arrêter de croire qu’il y a une « bonne » et une « mauvaise » façon de vivre, que les gens sont « bons » ou « mauvais ». La compassion, l’empathie et le pardon reste au cœur du récit.

· Favoriser notre remise en cause de nous-même et de notre environnement pour aller vers une plus grande tolérance et une plus large ouverture d’esprit.

· S’ouvrir à d’autres univers méconnus, et les découvrir sous le prisme d’un seul regard (ce qui n’en fait donc pas un exemple universel, mais bien un cas particulier).

· Nous montrer plus doux envers nous-même face à nos « erreurs », nos « défauts », nos « faiblesses ». Et ensuite, nous montrer plus doux envers les autres, pour plus de générosité, de solidarité et de gentillesse.

· Ne pas oublier que les choses ne sont jamais figées et que tout peut changer, si on le décide. Le livre est un message d’espoir et de confiance en la vie. Nous sommes des êtres d'évolution et chacun et chacune suit un processus pour grandir et, on l'espère, s'améliorer.

Je vous invite à me mettre vos ressentis et vos impressions à chaque fin de chapitre publié car vous avez tout à fait le droit de ne pas être d’accord avec les idées et points de vue que je partage. Je suis pour le dialogue, les échanges respectueux, la communication, le partage, tant que cela est fait de manière cordiale et assez bienveillante, ce qui a toujours été le cas jusqu’à présent. Je vous en remercie d’ailleurs, car je me sens très chanceuse d’avoir des lecteurs aussi attentionnés. Chacun et chacune doit pouvoir partager son avis et faire ses retours comme bon lui semble.

Je conclus cette petite mise au point en précisant qu’elle a été écrite dans le but de clarifier ma position sur les thèmes que j’aborde et les idées véhiculées dans les tomes publiés. Elle ne fait pas suite à des reproches ou des remarques désobligeantes que l’on m’aurait faites. Je préfère juste prendre les devants et m’assurer que tout soit bien clair ^^ Si cela ne l’est pas encore, je n’hésiterai pas à m’exprimer à nouveau.

PEACE & LOVE

Caroline, l'auteure.

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