Ma réponse
Tu parles de tempête, ce n'est point assez.
Par des étrangères, je me sens harcelée.
Comme un feu de bois vert qui brûle et qui enfume,
Ces voix incessantes peu à peu me consument.
Je cherche sans espoir comment les faire taire,
Celles qui sans arrêt hantent mes cimetières,
Murmurent aux tombeaux de mes rêves brisés
Et me rappellent qu'aussi, je suis fracturée.
Au bord de la route, je me suis arrêtée.
Je n'ai plus le courage d'encore avancer.
Silence au bord du vide me tient compagnie.
De la haut je contemple mes amours flétries.
Ils me répètent : "tu dois faire confiance."
Je soupire : "comment ?" Ils ajoutent "avance".
J'ai perdu la formule, "avada kedavra"
Perdue dans l'ombre, qu'on me sorte donc de là !
J'étais un papillon, je volais librement.
On coupa mes ailes, on me dit " maintenant !
Tu suivra les règles, car c'est ainsi la vie."
J'ai hoché la tête, en silence j'ai suivi.
Désormais Papillon a la clé de sa cage.
Mais il ne sait pas comment vivre sans mirage.
Oui. Il court. Il tombe. Il se perd. Il est perdu.
Quand la fin du tunnel ? Il retombe, abattu.
Parfois, il se relève, un sursaut de courage.
Il efface le tableau, il sort de l'orage.
Mais quand, en hésitant, il pose la craie blanche
Sous ses doigts malhabiles, se brise la planche.
Je ne perds pas courage, en Lui j'ai espérance.
Seulement, ce n'est pas lui qui tente sa chance.
Un à un je reprends les morceaux de mon cœur.
Pour pouvoir le donner, je dois vaincre mes peurs.
Peut-être un jour, cet homme me réparera.
Il saura les taire et il me rassurera.
Mais je crains beaucoup trop de lui briser le cœur
Pour tenter de chercher et trouver le bonheur.
Je ne suis sans désirs, je cherche tout de même.
Mais je ferme la porte quand on dit :"je t'aime".
Vais-je être blessée ? Est-ce que je sais aimer ?
Je ferme à double tour, et je m'en vais pleurer.
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