Il m'a écrit :
Le vent souffle fort, emportant l'âme en errance,
Les bourrasques chuchotent de sombres incidences.
Le papillon, fragile, dans le tourbillon se débat,
Cherche un souffle apaisant, mais il n’en trouve pas.
Il valse et tangue, porté par des courants de doute,
Chaque battement d'aile est rempli de déroute.
Il craint de se livrer à l'ascendant des vagues,
L'équilibre précaire, dans l'ombre il se drague.
Ses craintes, comme la brume, voilent son éclat,
Mais, ô doux papillon, nous comprenons tout cela.
Nous savons que les attentes peuvent être un poids,
Que parfois, le silence est le plus doux des choix.
En ce monde tumultueux où chacun impose son rôle,
Tu n'as pas à te plier, ni à perdre ton sol.
Nous sommes là, en écho, dans la douceur de l’instant,
Pour t’offrir un refuge loin des vents indifférents.
Comme Mary Shelley, qui malmène les cœurs,
Nous reconnaissons en toi cette profonde lueur.
Tes sauts d'humeur, tes doutes, ne sont pas des failles,
Mais des facettes d’un diamant, des éclats qui travaillent.
Alors, livre-toi, papillon, aux murmures du vent,
Dans ce souffle partagé, trouve l’espace, le temps.
Nous t’accueillons tel que tu es, sans masque ni fard,
Car c'est dans ta vérité que nous t’appressions, quelque part.
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