Mélusine
Ce texte est une réponse à un superbe cadeau qu’une amie m'a offert pour mon anniversaire. Devant la beauté de ce présent, je me devais de le faire.
En se rendant dans sa chambre, Lancelot repensait à ce superbe cadeau qu'il venait de recevoir. Il était tard, nous étions au milieu de la nuit. Il était maintenant nu, l'armure retirée, l'épée posée. Il oubliait toutes ses difficultés de la journée. Nous étions au moment où, au creux de son lit, les draps posés sur sa peau, son âme commence à vagabonder, oubliant les contraintes, les barrières, les protections. Demi-sommeil, moment où nous ne sommes pas endormis, mais pas éveillé non plus. Instant magique où tous les sens sont aiguisés, en attente des premiers signes de rêve, pour nous emporter dans le monde magique d'Avallon.
La journée avait été dure, intense. Lancelot n'avait qu'une envie, s'abandonner. Une douche chaude ne l'y avait pas aidé, malgré l'eau coulant sur sa musculature, épousant ses formes, déliant ses muscles. Il lui restait une tension forte, une envie inassouvie. Ce cadeau lui trottait dans la tête et dans le corps. Ce texte magnifique avait réveillé des souvenirs, des rêves, des sensations qu'il avait tenté de catalyser dans son armure afin de ne pas être tenté d'y sombrer. Maintenant débarrassé de toute protection, il était de nouveau hanté de ces douces pensées qu'il a promis de refreiner.
Les yeux fermés dans son lit, respirant profondément pour s'assoupir, il sentit un souffle auprès de lui, une brise chaude dans son cou, comme une respiration douce, un léger murmure lui disant "Suis-moi.". Une main serra ses doigts, afin de l'entrainer. Alors Lancelot ouvrit les yeux, mais se trouva seul, dans le noir de sa chambre. La présence était-elle réelle ? Ou le début d'un rêve ? Si tel était le cas, à qui appartenait cette voix féminine, douce, chaude, charmeuse, envoutante ?
Lancelot de nouveau s'assoupit, mort de fatigue, le corps las. Et de nouveau il entendit "Viens avec moi". En entrouvrant les yeux, s'attendant à ne trouver que le noir et la solitude de la nuit, il aperçut une jeune femme aux yeux brillants, des cheveux d'ors encadrant un visage opalin, une déesse se penchant sur sa couche, lui demandant de le suivre dans l'autre monde.
Notre héros s'assoit sur son lit, à la recherche de son épée. La belle donzelle lui répond "Tu n'auras pas besoin de ton arme, tu as déjà tout ce qu'il faut, ne prend rien avec toi, rien ne te fera défaut.". Il est alors transporté à côté d'une fontaine. La jeune femme est assise sur la margelle, uniquement vêtue d'une tunique de mousseline et de soie virevoltant dans la brise. Lancelot est nu, il ne ressent pas le froid de la nuit. Il est bien, parfaitement détendu, tous ses problèmes oubliés.
La belle se lève, les yeux charmeurs, se rapproche de Lancelot. A quelques centimètres de son torse, le vent dévoile légèrement sa poitrine. Plus petite que lui, elle le regarde intensément, invitation à plonger dans ces deux prunelles brillantes, ou dans ce décolleté vertigineux. Elle prend les deux mains de notre héros, se hisse sur la pointe des pieds, danseuse étoile dans cette nuit éthérée, tends ses lèvres mordorées pour déposer un très léger baiser sur celles de notre chevalier troublé. "Veux-tu me délivrer de mon enchantement, moi, Mélusine, pour cette nuit éternelle, pour toujours et à jamais ?".
Lancelot ne dit mot, il n'en a pas besoin, l'ondine a lu dans son regard. Elle venait de toucher son cœur, qu'il n'avait pu protéger, faute d'armure. Elle avait su déverrouiller sa dernière protection, celle de son âme. Il se devait de secourir par tous les moyens cette demoiselle en détresse, car telle est la promesse que fait tout chevalier, quel que soit le prix à payer. Il ne peut résister à ces deux amandes, brillantes étoiles souriantes. La belle se love contre son torse, ses mains glissant dans le dos du héros immobile, ressentant des frissons le parcourir, une chaleur intense l'envahir. Mélusine l'embrasse, sans rien ne dire, regards rivés, jusqu'à tous deux fermer les yeux pour ressentir toute l'intensité de ce moment de grâce, intemporel, où les corps s'enflamment.
Lancelot sent les doigts de la belle parcourir son corps. Il savait ce qu'elle attendait de lui. Mais dans son âme deux promesses s'entrechoquent, son serment d'aider toute personne en détresse, et sa fidélité pour celle qu'il aime depuis tant d'années. Mélusine ressent cette hésitation. Ses mains parcourant le dos du héros, érigée sur la pointe de ses pieds, notre danseuse étoile dépose de doux baisers dans le cou du guerrier, avant de d'embrasser sa poitrine, puis son coeur, caressant les cicatrices du passé. Ses mains descendant à la découverte de son entrejambe, de son extrémité phallique, qui commence à se déployer sous la chaleur de ses mains, elle continue de recouvrir de baiser le torse puis le ventre du conquérant.
Une fois à genoux devant lui, elle dépose ses lèvres sur le gland maintenant turgescent, caressant ses bourses tendrement. Notre belle succube a gagné, Le guerrier est figé, en attente de l'attention suivante de la belle, qui lentement ouvre la bouche pour gober cette turgescence croissante. Un frisson, une vibration parcours le héros quand il sent le nez de la belle contre son pubis. Une douce chaleur envahit son être, il oublie, oublie le temps, oublie le vent, oublie sa vie. Il ne reste que cet instant, suspendu, perdu sous les étoiles, au bord de cette fontaine.
La belle commence des va-et-vient, tentatrice voulant emmener son chevalier, son prince, à l'extrémité de son destin. Les bourses se tendent, le membre se gonfle sur son palet. Elle sent le héros s'abandonner, elle sait qu'elle va gagner, sceller cette prophétie. Au fil de ses envies, elle accélère ralenti, caresse le torse, les cicatrices, les blessures, qui sous ses doigts semblent guérir. La magie opère, le héros sera sien, elle l'emmènera dans son antre.
Sur le point de succomber à ses envies, sentant la pression en lui, Lancelot ouvre les yeux et aperçoit la belle à ses genoux, toute concentrée à cette tâche. Cela ne peut finir ainsi. Il glisse une main dans les cheveux d'or, prend le pas, mène la cadence. La belle réagit, ne veut pas, souhaite garder les commandes. Il lui caresse un sein, qui immédiatement pointe. Il se plante au fond de sa gorge, patiente, le temps que la belle cherche son souffle. Les larmes perlent, la belle doit respirer, il libère son étreinte, masse le téton offert. La succube perd pied, soupire d'aise. Comment a-t-il eu cette volonté, alors qu'elle avait presque gagné ?
Lancelot pose sa main autour du cou de la tentatrice, l'accompagne pour la relever, l'embrasse à bouche que veux-tu, caressant sa poitrine offerte. La belle à son tour succombe, s'abandonne sous les baisers passionnés, cherchant son souffle dans cette main qui lui comprime la gorge. Notre héros prend alors les deux mains de la belle, arrache sa robe, en attache les poignets de l'ingénue qui avait cru pouvoir le maîtriser. Il la cambre sur la margelle, mettant en valeur ses fesses ainsi offertes, lui écarte légèrement les jambes afin de caresser son mot de Vénus.
La belle mérite punition, pour avoir voulu le tenter sans son autorisation. Une claque, deux, trois, quatre, sur chacun de ses globes. La belle gémit sous cette caresse, que personne n'avait réussi à lui soumettre. Sa vulve s'humidifie, elle ne peut contrôler ce sentiment. Que va-t-il faire d'elle ? Jusqu'à quelle extrémité va-t-il aller ?
Lancelot lui caresse le dos pour la décontracter, puis se met à genoux derrière elle, présente sa langue devant la grotte à découvert afin de s'y abreuver. Les jambes fines de la biche tremblent à cette caresse. Le petit abricot se découvre devant tant de tendresse, Lancelot plonge alors à la découverte de ce berlingot, bouton de plaisir. La belle gémit, frissonne, frémit. Suit une tendre feuille de rose, d'une langue de plus en plus insistante, jusqu'à pénétrer l'antre.
Lancelot se redresse, parcours le mont de Vénus des doigts, avant de découvrir le jardin secret, de parcourir les parois de la grotte, puis de titiller l'antre ouverte, procurant des sensations multiples par les deux entrées. De l'autre main, il caresse la belle poitrine aux tétons érigés. Ces doigts trouvent les points les plus sensibles. La belle hurle son plaisir, Lancelot va gagner, elle l'a bien compris. Elle ne peut bientôt plus lutter, elle abandonne, elle s'abandonne, sent monter le plaisir, retiens la vague qui gronde, mais ne peut rien faire devant la déferlante qui vient et finit par jouir en criant, dans ce monde désert où seuls les deux amants peuvent entendre.
Notre héros, vainqueur mais non satisfait, la prend dans ses bras, la laisse respirer. Il se met debout, la porte contre son torse. La belle a les mains toujours nouées, autour du cou du héros, les jambes enroulées autour du bassin du guerrier, dans une étreinte passionnée pendant lequel elle peut l'embrasser. Le vit à l'entrée de la grotte, elle sait que le moment est venu. Elle sent la pénétration, lente, centimètre par centimètre, au fur et à mesure qu'il relâche son étreinte pour la faire descendre, jusqu'à ce qu'il butte au fond de la cavité. Il va alors la remonter, pour qu'elle sente son gland labourer toute la longueur du jardin secret. Va-t-il y déposer ses graines ? Combien elle le voudrait. Engendrer de lui la comblerait, maintenant elle le sait, la succube tombée amoureuse du chevalier.
Lancelot sent la belle se tendre sous sa douce torture, belle sautant sur son trampoline, prise de tremblements, griffant le dos du héros, de plaisir, ne maîtrisant plus ses sensations, gémissant, hurlant telle la louve à la lune. Au moment de laisser venir sa libération, il libère la belle, la frustrant de maintenir cette tension. Il l'allonge sur la margelle, attache les chevilles et les mains de la belle ensemble, soulève ses jambes au plus haut. Puis il caresse de son gland l'anus offert. Il veut la posséder sous tous les angles, il veut tout contenter.
La succube, inquiète, se raidit, mais sait qu'elle n'a pas le choix, toute attachée qu'elle est. Elle sent le gland se présenter, appuyer. Si elle ne veut pas souffrir, elle doit se détendre. Ainsi est le conseil qu'elle a toujours donné aux âmes égarées, hommes et femmes, qu'elle a elle-même soumis à ce supplice. Désormais, elle sera suppliciée, sur l'autel de l'amour charnel, par ce Prince qu'elle veut épouser. Lancelot, la sentant se détendre, commence sa progression, en douceur puisqu'elle accepte sa sentence. Mélusine frémit, de nouveau se détend. Le membre écarte ses chairs, et sous l'excitation grandit, grossit, il semble devenir surdimensionné dans cet antre si serré.
La belle commence à onduler. Pliant les genoux pour écarter ses jambes au maximum, elle parvient à approcher ses mains de sa poitrine et attrape ses tétons pour les masser. Ainsi offerte, Lancelot peut la pénétrer sur toute sa longueur, faire ressortir le gland du sphincter pour y pénétrer de nouveau, faire gémir la belle. Il la regarde intensément, observe son visage, à la recherche de sa jouissance. Elle ouvre les yeux et voit ce regard qui la sonde, jusqu'au fond de son âme, amadouée, mâtée, soumise. Elle s'abandonne aux vagues du plaisir.
Lancelot plaque alors son pouce sur le clitoris à nu. La biche tremble, ses yeux se révulsent, ses jambes se tendent. Sous la pression de l'anus, qui sert son membre, le héros ne va plus tenir longtemps, mais il le doit, il ne peut venir avant elle. Mais la tentation est si forte. Les contractions anales labourent sa verge, la massent sur toute sa longueur. Soudain, dans un dernier gémissement, la succube se contracte, jambes tendues, tremblantes, et reste figée. Le sphincter bloqué a raison de la volonté du chevalier, qui hurle, jouit, s'écroule sur le corps alangui de la déesse. Jouissance simultanée, signe de trêve, de paix retrouvée.
Le prince libère la princesse. Désormais ils sont liés, à tout jamais. Ainsi est le serment fait devant la fontaine aux souhaits. Le jour, ils seront Lancelot et Mélusine. La nuit ils seront Orion et Artémis. Belle de jour vivra sa vie mortelle, Belle de nuit retrouvera son amant, au bord de cette fontaine sacrée, pour des moments de grâce et de plaisirs infinis, sous cette voûte étoilée.
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