Ma mère

4 minutes de lecture

Dans le salon, je relis le formulaire d’une décision de déscolarisation écrite par Carmen. C’est Adela qui m’a donné ce document vierge ce matin et en regardant ma fille prendre son chocolat chaud comme à ses six ans dans la même pièce, j’hésite à le remplir avec son consentement.

On a encore eu, une belle frayeur car le sort la frapper lors de son incursion illégale dans la tombe, il y a deux semaines. Bien que légèrement isoler, barricadés, un conducteur l’a retrouvé battue, inconsciente à quelques mètres du lieu.

Placé dans le coma pendant deux jours, elle a retrouvé une force de vie mais ses hallucinations sont comme avant. La police l’a interroger à l’hôpital et il n’y a aucune piste sérieuse.

Roberto avait pourtant mener sa propre enquête et il a supposé que les frères d’Eva, qui ont une mauvaise réputation, auraient pu envisager une vengeance. Sauf, qu’ils ont des alibis.

Enfin, il s’en veut de s’être éloignée d’elle et se promet de rester plus longtemps pour la protéger quitte à acheter un appartement. Et c’est en repensant aussi à ça, que je pense qu’elle n’est plus fait pour l’école. Trop déconnecter de nous et je me lève pour avoir une nouvelle discussion avec elle.

— Comment tu vas ma puce ?

— Oui.

Je m’assois pleine de tendresse en lui remettant sa mèche. Ma mère était certes particulière et elle a eu une telle présence auprès de Marta. J’aimerais comprendre pourquoi elle l’a tourmente autant.

— Des nouvelles de mamie ?

— Oui.

— Tu veux m’expliquer ?

Elle imite un nourrissage d’un singe et je viens de penser :

— Ton traitement ! Je vois que tu ne l’a pas pris.

— Pas besoin maman.

— Mais si ma puce. C’est très important.

Je me lève pour prendre le pilulier sur le rebord de la cuisine. On a enfin terminer quelques gros travaux de modernisation et tout est plus facile d’accès. Juste derrière elle, j’ai le temps de vérifier le bon jour pour voir qu’elle s’est déplacer par terre, en riant et jouant avec cet animal invisible.

Elle s’arrête pensive, accoler au mur et après avoir déposer la boite, je m’installe à ses côtés encore plus inquiète.

— Ma puce, il faut qu’on parle.

— Je vais bien maman. Revoir Eva, m’a redonner de la force et mamie veut que j’enquête sur ces secrets enfin un.

— Ecoute, déjà, on est heureux que tu te sente bien sauf depuis ton retour de l’hôpital, cette semaine, tu es encore moins avec nous.

— Je suis là enfin…

— Tu passes plus de temps avec les morts que les vivants. On désire que ton bien et le chemin de t’isoler n’est pas ce qu’on veut. Tu es aussi malade, ton cœur à besoin de médicaments, c’est indispensable. Tu es aussi atteinte d’hallucinations qui te font perdre pied avec la réalité.

— Je vais bien.

— Bon, on ne le voit pas comme ça. Bien, parle-moi de ces secrets de mamie. Pourquoi elle compte sur toi.

— Elle m’a dis juste que je dois l’aider.

— Tu m’aides à congeler les lapins ?

Mon mari fier me montre ses trois prises avant de s’apercevoir de la scène. Je me relève pour aller lui parler :

— Elle voit des morts, des animaux et je ne crois pas que c’est le moment de t’afficher avec tes proies.

— Oui désoler. Pourquoi elle est dans cet état ?

— Ma mère lui parle de secrets à déterrer sans plus. Et puis, je dois lui faire essayer de renoncer à l’école.

— Tu penses y arriver ?

— On va tenter.

— Je vais ranger ça alors.

— Dans le garage !

— Oui je sais !

Il repart en sens inverse et Marta se lève d’un coup en ayant un malaise. Je me précipite pour l’accompagner à sa place.

— Ton cœur ?

— Non…

— Tes visions ?

— ….

— Marta ?

Je la force à me regarder, elle est blanche et je vais lui préparer un verre d’eau avec la carafe. Elle s’hydrate et je lui sors ses gélules.

— Tu veux pas m’en parler ?

— Pas maintenant…

— Alors tiens et dés que tu auras repris des forces, je voudrais te demander si tu veux continuer l’école ou pas. Pour te préserver bien sûr.

Elle reprend des couleurs et se masse le crâne puis les yeux pour revenir ici.

— Je veux essayer de terminer l’année.

— Tu as manqué des cours ma puce.

— Je me dois d’être au moins vivante. Je…je sais que tu a raison mais si je suis moins avec vous c’est pour arriver seule à résoudre mamie.

— Remuer le passé n’est pas idéal. Je ne vois pas ce qu’elle peut t’apporter, elle te fais souffrir.

— Non ! Non ! Elle me guide pour…pour être au top ! J’ai passé déjà trois fois la mort et je suis là ! Plus puissante que jamais !

— Marta !

Elle s’en va prendre l’air et je pars dans le bureau à la recherche d’albums photos. Ma mère avait oui des secrets et l’un deux me donne envie de le creuser. Mon père que je n’ai pas connu dont elle m’a raconté qu’il s’appelait Marco, colombien et…qu’il a disparu dans d’étranges circonstances.

Je passe voir mon mari pour lui demander son point de vue. Il me surprend à essayer d’utiliser notre fille médium pour le percer. Adela, elle est catégorique et c’est un refus totale.

— Une fois les ombres déterrer, ma mission sera terminer. J’avais besoin de l’innocence, de la fougue, de la jeunesse pour tracer mon âme éparpillé. Après, elle sera maitresse de son destin tout en gardant les liens invisibles avec nous. Laissez-nous revivre avant la poussière.

Marta à la fin du dîner parle avec la troublante voix de ma mère et s’effondre avec un mal de tête. On la couche, une fois revenue à elle. Elle n’a pas de souvenir de ça et s’endorme agitée. Adela préfère dormir avec elle par sécurité.

Le lendemain, elles partent à l’école pour sa reprise sans qu’on a évoquer le sujet. Roberto est tenu quand même au courant et prend le relais pour l’aider.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Lapasseused'histoires 2 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0