Toi plus que moi
— Tu préfères celle-là où l’autre ?
— Elle a surtout dit oui au mariage ?
— Bé oui César ! Et c’est bizarre, vu que c’est elle qui me l’a demander.
— Je comprends que tu veuilles m’être les formes.
— Yes ! Tu as tout pigé !
— Et elle veut un petit mariage ou un grand ?
— Elle a changer tu sais. Si avant elle était d’une grande sociabilité, aujourd’hui, tout l’angoisse à mort. Une vrai phobie ! J’aimerais des paillettes, un grand château et d’autres bonus sauf que je désire lui faire plaisir. En petit comité, dans l’église de son village, me va très bien également.
— Elle est où d’ailleurs ?
— Chez nous, elle doit être réveiller.
— Il est onze !
— César, ne sois pas stupide ! Elle sort d’un dernier combat difficile, on lui change ses lourds traitements et son psy qui la bourrait plus de médocs chocs que de thérapies utiles ! Une semaine qu’on a commencé à emménager, qu’elle doit apprendre à s’habituer avoir aussi avoir des journées où je suis à l’école.
— Ça va mec ! J’en ai bien conscience ! C’est juste que je pensais qu’en l’aidant, vous avez établis enfin essayer de mettre en place une routine pour aller mieux. Mais oublie, ça prendra le temps qu’il faudra et je suis sûr qu’elle a encore des ressources pour sortir de ce long brouillard maléfique.
Mon téléphone vibre et c’est elle : « Je suis réveillée, ils me font un procès. Je leur dit quoi pour me défendre ? ».
— Un problème ?
— Lis.
— Hum, à oui. Elle parle des morts, j’espère que ces nouveaux médicaments supprimeront ses visions.
— Peut probable, le nouveau médecin estime reprendre des techniques de comportements comme dans le passé. Marta les voit plus ou moins depuis ses neuf ans même s’il y a eu une période de calme disons.
— Hum…
— Je vais rentrer. Je sens la panique venir à plein nez !
— Pas de soucis, heureusement que c’est pas loin du centre-ville !
— En attendant une belle maison. Sinon, je passe répéter au studio ce soir, le producteur sera présent je crois non ?
— Oui, Tania me l’a confirmer. Une pause va s’imposer pour nous.
— On va réfléchir au futur.
«
— J’arrive ma belle, ne bouge surtout pas. Souviens toi de bien respirer, détend toi. Je t’aime.
— Ils veulent ma mort ! Alors s’ils l’estiment, je vais choisir le meilleur moyen ! »
Les passants se poussent quand je commence à courir. J’imagine tout sortes de scénarios sauf qu’à peine passer la porte, au lieu de la penser prostrée dans un coin ou avec un couteau agitée, elle est accablée assise sur le canapé.
Son bol de céréales est à moitié consommer et je ne vois pas sa boite de traitements, habituellement sortie de la pharmacie de la salle de bain. Elle le prend normalement de manière autonome et régulière. Je ferme à clé, retire mon manteau pour le ranger sur le porte-manteau sur pied tout en l’observant, cherchant un moyen de rentrer dans son environnement et l’en sortir. Hors, je me plante en sachant la réponse d’avance.
— Tu as pris tes pilules ?
— Non…
Et oui, mauvaise stratégie. J’aimerais l’engueuler sauf qu’elle en a conscience, l’enfoncer n’est pas non plus la solution. Je m’assois à sa droite et tout ce que je peux voir moi, c’est la petite cuisine ouverte. Je jalouse un peu son don cependant je sais que je dois pas. Je lui serre sa main pour lui demander doucement :
— Décris moi ce que tu vois.
— Ils me jugent…
— Qui ?
— Surtout le Diable !
C’est à mon tour d’être observer par sa panique. Elle lâche parfois l’attention mais revient si besoin pour s’assurer sans doute que je la prenne bien au sérieux.
— Il t’accuse de quoi lui ?
— D’avoir tuée mamie et Eva !
— Bon, alors Eva, c’était un accident stupide, une chute. Et ta grand-mère, la domestique de sa sœur est passé voir si tout allait bien, l’a retrouvé sans vie dans son fauteuil. Le médecin légiste a conclut à un arrêt respiratoire forcée.
— Non ! Tu…
— Tu as rien à te reprocher. Revient ici, dans notre appartement. Avec moi et apprend à…
— J’ai commencé à manger et puis j’ai entendu un rire ! Et il sait que je viendrais à lui ! Il m’a montré morte, roués de coups, de traces de fils barbelés ! Quelqu’un veut ma mort !
— Regarde-moi. Oui, regarde-moi. Tu vas prendre tes médicaments et te dire que ça n’existe pas. Personne ne te feras du mal, personne. Je suis là pour te protéger.
— Il est vrai !
— Bon, ok, il est vrai pour toi sauf qu’on n’a pas la même capacité que toi et tout cela nous inquiète. Toi la première. C’est pour ça aussi que tu es moteur dans ce besoin de redevenir disons normal. Tu saisis ?
— Oui…
— Bien, si tu as encore faim, mange puis on fera un petit tours dans le parc ou à la piscine si tu veux.
— Non !
— Non quoi ?
— Le monde…je me sens pas capable pour le moment de…
— On va rester ici alors.
— Merci.
— Sinon ce soir je suis au studio avec les autres.
— Tu rentres à quelle heure ?
— Aucune idée, je peux te déposer si tu as peur d’être seule, chez tes parents ou bien chez ta sœur maintenant qu’elle a aussi trouvé un appart.
— Elle sera chez Carmen, je vais prendre un bain, j’en ai besoin.
— Tu n’as plus faim ?
— Oui…tu peux ranger ? Mal dormi aussi, flemme…
— Pas de soucis, file te détendre, je t’apporte les médocs.
— Oui, ok…
La journée file à une vitesse surtout quand j’ai réussi à lui faire changer les idées par la console en jouant à Mario Kart après le repas ou avec un massage avec mes chansons en play-back. Le moment du départ, elle hésite sur quoi faire et me demande :
— Chez Carmen. Tu sais où c'est ?
— J’ai emmener une fois ou deux Adela, je pense retrouver le chemin. Tu prends ton sac à dos pour dormir chez elle ? Où chez tes parents ?
— Dans le doute…ça te dérange pas ?
— Non, la famille est aussi important pour toi comme soutient. Aller, prend ta veste. Tes boites ?
— Pris arrête de répéter ! J’ai juste oublier une fois et ce n’est pas ma faute !
— Pardon ma belle.
Une doux baiser au front et je perds dix minutes dans les bouchons. Une fois déposée, je pars l’esprit plus tranquille.
…..
— Je ne comprends pas pourquoi tu as eu du mal à trouver un appart.
— Ho tu sais Carmen, acheter au cœur de ville et avec mon salaire, enfin je suis bien payé mais quand même ! Célibataire en plus, exigeante comme je suis !
— Je te l’accord sauf que Roberto a pu rapidement en acquérir. Remarque, il est même plus riche que moi ! Comme Tania et César.
— Tu peux rire certes cependant il l’a loué. Nuance !
— Loué ?! Je pensais que…
— Et non ! Il cherche investir plus intelligemment. A Madrid ou même racheter la villa de Rosa !
— Il verra bien. Tu as des nouvelles de ta sœur ?
— Pas depuis son installation et j’ai pas eu le temps de croiser Roberto. Tu as invité quelqu’un ?
— Non, je vais ouvrir.
Je termine ma part de pizza toujours heureuse de partager ces apéros avec elle.
— Marta ?!
— Je peux m’assoir ?
— Bien sûr ! Vient.
— Je ne veux pas déranger.
— Mais non, installe toi. Tu as mangé ?
— Non, pas faim.
— Tu veux boire quelque chose ?
— Ramène du jus de pomme si tu en as ou du jus d’orange.
— Oui, je dois en avoir. Je reviens.
Marta semble troublée et regarde plus ses mains que moi. Elle a garder son blouson et son sac à dos. Je la force à être plus confortable.
— Pose tes affaires, on va parler tranquillement d’accord ?
— Si tu veux.
— Tout va bien avec Roberto ? L’appartement tu t’y fais ?
— Oui, oui. Il est pas là ce soir enfin il doit rentrer tard et après j’ai dis que je dormirais où chez toi ou chez les parents.
— Tu veux boire un verre d’eau ou de jus ?
— Non pas maintenant Carmen.
Mon amie accepte le refus et on attend qu’elle se confie. Ma sœur écrit un message sans doute à Roberto puis pose le téléphone sur la table basse, reprend sa respiration avant de me fixer déterminer à sortir son sac.
— Je veux être comme toi.
— Marta, je t’ai déjà dit qu’être comme moi malgré nos quelques points communs n’est pas une bonne idée.
— Non ! Attends ! Ecoute moi ! Je veux être comme toi ! C’est décidé depuis mes quatre ans ! Et puis, si le Diable a commencer à me juger ce matin, montrer ma mort enfin ma divine punition, ce n’est pas ma vie ce que j’ai vécu !
— Je ne te suis pas là.
— Je veux être comme toi ! Danser comme toi ! Je, mamie m’a appris et à dompter les morts pour mieux vivre le présent ! Toi !
— Oui quoi moi ?
— Pourquoi tu voulais danser ?
Je cherche une réponse chez mon amie qui m’invite à lui répondre. Que lui dire ?
— Moi, bé, je voulais surtout faire la danse classique pour sa complexité et sa douceur. Montrer que le corps est une œuvre d’art et être admirer au plus haut sommet.
— Oui comme moi ! Et être professeur ?
— Partager le savoir, aider de nouveaux talents à être perfectionniste. Enfin pourquoi ? Et toi ?
— Voilà !
— Voilà quoi ?
— Toi plus que moi !
— Comment ça toi plus que moi ?
— Je ne saurais jamais pourquoi je serais sans doute, je l’espère la dernière représentation de notre espèce de femmes médiums dégénérer !
— Hein ?
— Adela, laisse lui le temps de s’exprimer.
— Je sais qu’à part la danse, le chant et le théâtre, j’ai perdu ce que j’étais réellement. Trop de fois, mon esprit à confondu réalité et mystique ! Entre cannabis, ecstasy conseillé par mamie pour oublier Eva et autre beuverie…à deux doigts de l’héroïne et de la coke entre deux trafics de drogues plus être une pute pour se payer ses doses... enfin bref.
— Tu as fait quoi ?! Tu t’es prostituée ?! Et faillit quoi ?!
— Adela ! Calme toi ! C’est du passé !
— Carmen ! Elle me rappelle moi ! Sans les drogues mais quand même !
— Laisse là finir s’il te plait !
— Pardon, oui, désolé Marta. Je m’emporte et je ne dois pas.
— Toi plus que moi !
— Oui, tu en étais là, oui.
— Je veux reprendre le concert à l’école mais dans le hall et puis, je veux être comme toi ! Professeur ! Je peux ?
— Bé eu…
Carmen vient à ma rescousse pendant qu’elle se sert un peu de jus de pomme.
— Tu as perdu beaucoup de mois d’intenses leçons de danse et être professeur demande un diplôme après énormément de pratique. Cependant, l’école risque de s’imaginer un nouvelle faveur sauf que je suis la directrice et que l’école est toujours bienveillante. Tu pourras donc assister ta sœur dans ses cours. Evidemment danser te redemandera de grands efforts mais j’en suis convaincu que tu as les moyens nécessaires pour remonter au sommet. Tu étais une de mes excellentes élèves. Je crois en toi sache le.
— Ho Carmen ! Tu n’as pas honte de nous faire pleurer comme ça !
— Voir deux sœurs réunis me fais chaud au cœur.
Marta s’effondre dans mes bras et je l’accueille avec plaisir.
— Je veux savoir avant d’être mariée et enceinte, si Marta est encore en vie après un long coma de quelques mois.
— Elle s’est endormie et la folie arrive à tout le monde. Ça se soigne, tu l’a vu par le passé et la danse, ton groupe a permis de garder les pieds sur terre.
— Pardon de m’être comporter ainsi, c’était si intense, si violent, si imprévisible après ma greffe…tout était si irréelle que je ne suis plus la même. Dehors j’ai peur, la nuit j’ai peur, chanter j’ai peur, danser j’ai peur et mourir j’ai peur.
— Chut, on va prendre le temps. D’ici un an ou deux, tu verras, tout reviendra à la normal.
— Le cardiologue a parlé d’un nouveau cœur…si j’en ai un, je prie pour gagner dix ans de plus.
— Certains vivent même vingt ans.
— C’est rare…
— Si je retrouve ma confiance, je ferais des concerts, partager mes angoisses déjà prédites ou témoigner je ne sais plus par mes trentaines de chansons. Je serais capable de maitriser mon corps et je veux voir mon enfant un peu grandir avant de vous le confier. Tu me lâcheras plus hein ?
— Mais oui, je suis là pour toujours ma petite sœur. Tu es perdu, c’est normal, tu vas redécouvrir la joie de te laisser emporter par chaque note de musique.
Après ce long moment de tendresse, elle accepte de manger un peu et veut dormir chez moi. Carmen nous laisse partir et à peine dans le lit, qu’elle s’endort comme une masse. Roberto appel et je le rassure en lui parlant des dernières nouvelles.
Moi, je note sur un carnet, en fumant, toutes mes idées de danses qui pourrait être adapter pour son cœur et son esprit du moment. En gardant des plans B ou C. Marta est sur une bonne dynamique, tant mieux pour elle ! Elle ne cessera de nous étonner.
Annotations
Versions