Miroir
— Alors, cette journée avec ta sœur ?
Je termine ma fourchette en repensant à la demande de Marta.
— Tu te rappel de ses dessins ?
— Oui, elle en a continuer ? Et puis, sa simulation d’enterrement est-elle d’actualité ?
— Sachant qu’elle était ici, la semaine dernière et qu’elle a évoqué l’appui de son amie, je pourrais te répondre oui. Cependant, hier, elle a totalement changé de discours. Comme elle sort finalement dans deux semaines, elle désire se comparer avec son ancienne version.
— Tu me perds là Adela.
— Elle a dessiner ça. Oui, elle me l’a donné, sentant qu’ayant une même passion commune, je pourrais mieux l’accompagner en parallèle du psy.
Intriguée, elle étudie le sujet. La café se vide petit à petit et je termine enfin mon repas par un dernier verre de vin histoire de mieux réorganiser mes pensées.
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— Je peux te montrer mon dernier dessin ?
— Si tu veux.
Ces derniers jours ont été mouvements pour elle. Dès qu’on a finalement fait un bloc contre son plan farfelus en soutient avec le médecin, pour éviter des possibles crises, ces derniers sont apparus le surlendemain.
Entre refus de manger une fois sur deux voir sur trois et Zok qui la rappelait à l’ordre, rien n’était de tout repos. Pourtant, depuis, hier, elle est plus calme, voir trop. Mes parents m’ont informés que finalement, le psy ne l’a qualifié en dépression…
Bref, le chemin reste encore semés d’embûches et pour le moment, je cherche mon rôle pour tenter de la rassurer. Elle me demande de m’assoir sur le lit et me donne fantomatique, abattue, ce qu’elle a réalisé ce matin même.
— J’ai une explication possible à ça.
— Hum…le miroir est très facile à analyser. Ton ombre est dessiner dedans et toi, tu t’observes. Tu ressens quoi en te voyant ? C’est ce que tu vois tous les jours ?
— Mamie, j’ai beau l’appeler, le silence. Eva, je l’a laisse en paix et Zok, bé, il attends que je me donne une nouvelle image. Mamie devait m’épauler dans ma destinée comme Roberto en super guerrier. J’ai peur de plusieurs choses, la perte de moi, tu le sais, tout le monde le sais. Mourir ? Le passé ne définit pas mon futur. Je veux dire, j’avais déjà tenté de partir mais, un cœur m’a été donné pour accomplir quelque chose seulement, je lutte pour négocier avec Zok, du temps.
— Du temps pour quoi ?
— Pas survivre, vivre.
Ses mots forts, dans un face à face puissant d’assurance, me redonne espoir.
— Tu sais qu’on te laissera toujours le libre arbitre seulement, si on avait voulu finalement refusé que tu ailles au bout, c’est que mamie, elle, c’était sa religion. Son métier.
— Et ?
— Tu l’as ce don, seulement, assez tard, ou alors, il y avait des signes avant. Quoi qu’il en soit, on pense de plus en plus comme toi, que ce Zok, est quelqu’un de réel, que tu avais connu avec mamie et qu’il réussit par un miracle à vous manipuler.
— Pas compris…
— Bon, alors, considère que mamie entendait le bon, vrai Zok. Enfin, un vrai, disons comme la voix d’un Dieu. Et par des circonstances étranges, comme sa disparition sans qu’on trouve de corps ou toi qu’il les entends, cet individu vous manipulent toutes les deux.
— Et ?
— Et, on ne peut faire la différence entre un bon et un mauvais. Si tu tiens vraiment à lui prouver que tu es l’élue, alors, tente de vouloir rester toi-même. Car, se croire capable de mener une guerre mondiale, est ridicule. Je pense qu’il teste juste un combat interne, entre toi et toi.
— C’est pour ça que tu me comprends et que j’ai besoin de toi. Et puis, Eva, je l’a voie, il m’arrivait de voir les morts. Je ne veux pas en être un…Et mamie, bref, tu peux m’aider ?
— T’aider à faire quoi ?
— Pas ici, ni à l’école. La danse ou ressentir de la musique. Je change souvent de plans sur la comète et je le battrais un jour. Mais, Marta vit-elle encore en moi ? Plus personne ne revient me parler, je mange, ou me force pour reprendre le contrôle au moins de mon corps. Mon cerveau est vide souvent, mon cœur est à quelque d’autres. Mes crises sont passées pour le moment…mais est-ce aussi le cas pour ce qui me permettais de me maintenir dans le réel, la gloire, le rêve et être avec toi ?
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— Enfin, voilà. Évidemment j’ai accepté. Tu en penses quoi de tout ça, toi ?
— Plusieurs mois où tout a basculé pour elle. Cependant, elle a su toujours trouver des ressources pour remonter la pente. Danser, lui a déjà permis d’avancer, de faire le deuil et de dépasser sa première addiction à la drogue ainsi que ces autres troubles. J’ai évidemment moi aussi, du mal, à croire qu’une personne surtout vivante puisse s’infiltrer par la pensée. Mais, Marta tient à plus avancer que le dernier court séjour. Elle communique plus sur ces échanges mentales et, il faut qu’elle reste un moteur pour creuser l’énigme sur ce Zok.
— Tu penses qu’elle est en capable ?
— Elle est courageuse ta sœur. Elle sait aussi que personne ne la juge, qu’elle est très soutenu. Alors, oui, il y aura sans doute d’autres combats mais, un jour, on saura qui se cache derrière. Elle devra également, performer ses appels. Je veux préciser que votre grand-mère qui peut être fortement aussi manipuler, sera aussi la clef.
— Pour le moment, on va se concentrer sur ces ressentis. Ensuite, elle nous dira un jour son plan d’attaque en tant que l’élue. C’est assez flou d’ailleurs cette religion, on aucune archives chez nous. Il n’y a que Roberto qui avait trouvé des articles dans des vieux journaux dans les archives de la région. Des textes mentionnant plus des apparitions, ou des appels à venir lui communiquer les défunts par exemple.
— Tout reste étrange. L’essentiel soit que ta sœur se maintienne au maximum en bonne santé aussi longtemps que possible.
— On va tout faire pour.
— Du coup pour tes séances de musiques et de danse, comment tu vois les choses ?
Ses conseils et ses validations me réconforterons toujours. Un bol d’air frais bienvenu.
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