Chapitre 1 : Louve ...
Debout, nue, attachée à un poteau. Aveuglée par les spots lumineux qui chauffait ma peau. Je pouvais entendre des voix discuter tout autour de moi. Brusquement, on me saisit par les cheveux, tirant ma tête en arrière avec violence. Je serrai les dents pour ne pas crier, quand soudainement, j’entendis le bruit caractéristique d’une paire de ciseaux qu’on referme et sentis la pression se faire moindre. Je compris que celle qui jadis me considérais comme ma sœur, venait de me couper les cheveux. Elle me les jeta dessus avant de me traiter de salope, puis elle me cracha dessus. Mon père prit ensuite la parole, se leva de son siège, tenant son verre de bourbon. Il le vida d’une traite et s’approcha de moi avant de me saisir par les cheveux à son tour. Plongeant son regard dans le mien, je pus y lire la déception, le dégoût et la haine.
- Messieurs, je vous présente ma salope de fille. Celle qui s’est fait tringlée comme la traînée qu’elle est. Ce soir, elle va recevoir sa punition. Comme vous le savez, j’ai obtenu la tête du connard qui a osé la mettre en cloque. Mais ce soir messieurs, vous allez assister à la punition de ma fille, que je répudie et déclare infâme tout comme le bâtard qu’elle porte ! Jeune fille, tu as déshonoré ta famille, ton père et l’éducation de ta mère. Pour cela, c’est elle qui t’infligera ta punition, me dit-il avec un grand sourire sadique.
Je perçus alors le bruit des talons aiguilles qui claque sur le béton du vieil entrepôt où j’étais séquestrée depuis des mois. Ma mère apparut, vêtue d’un tailleur noir, avec une jupe noir cintrée qui lui arrivait à mi-cuisse. Elle avait relevé ses cheveux en un chignon bas et stricte. Elle se planta devant moi et claqua des doigts. Je vis l’assistante de ma mère rappliquer avec un plateau en argent sur lequel, trônait un fouet. Ma mère s’en saisit et le fit claquer au sol dans un bruit sec.
Paniquée, je tirai sur mes liens avant de supplier ma mère de ne pas faire cela, mais celle-ci ordonna à ce que je sois bâillonnée. Ma sœur s’en donna à cœur joie et je me retrouvai avec un écarteur buccal dans la bouche qui me faisait mal à la mâchoire. Ma mère marcha jusqu’à ce qu’elle soit hors de vue.
Je sursautai brusquement et hurlai quand sans prévenir, je sentis le cuir mordre ma peau. Ma mère venait de me fouetter en plein dans le dos. Elle se défoula et enchaîna les coups. Je hurlai de douleur à m’en faire éclater les cordes vocales. Ma sœur l’encouragea, tout en filmant la scène avec son téléphone. Je baissai la tête et vis le sang couler le long de mes jambes. Ces dernières cédèrent et je m’écroulai au sol. Le dos, les fesses et l’arrière des cuisses en feux. Je fus soudainement prise de violentes contractions.
Mon père arrêta ma mère qui recula. Mon père ordonna à ses gars de me ramener dans ma cage. Ces derniers me détachèrent et me tirèrent par les bras avant de me lancer sur le matelas pourri qui avait été mon lit ces derniers temps. Je vis du sang s’écouler de mon intimité, inonder le matelas alors que j’étais prise d’intenses douleurs. L’envie de pousser se fit sentir et je ne pus lutter plus longtemps. Essayant de faire fi de la douleur, je poussai et criai de douleur. Mon père entra dans la cage et compris ce qui se passait. Il appela le médecin et ordonna à ce dernier de s’occuper de moi. Le médecin regarda entre mes jambes et grimaça. Il avait insisté à ma punition, et assistai à présent à mon accouchement. Je sentis mes forces s’amenuiser et sentis à peine ce dernier aider mon bébé à venir au monde. Je m’écroulai et perdis presque connaissance, trop faible pour rester éveillé. Le médecin annonça à mon père que s’il ne voulait pas que je crève, qu’il devait m’emmener à sa clinique privée.
- Ce bâtard est vivant ! cracha ma mère avec dégoût.
- Je suis navré, non, il est mort, étranglé par le cordon ombilical.
- Tant mieux, la honte s’arrêtera à cette trainée, vociféra ma mère. Laisse-là crever avec son bâtard.
- Non, je viens de recevoir un appel. Un mec est prêt à me donner deux-cent-cinquante mille dollars pour elle. Il la veut dès que possible. Alors, non, le doc va la retaper et elle servira de vide couilles, de punching-ball, ou que sais-je à un autre. S’il avait téléphoné avant, je ne t’aurais pas laissé la saccagé comme ça et j’aurais pu en tirer un meilleur prix.
- Dis que c’est ma faute ! Cette trainée n’a pas su garder les cuisses fermées et s’est fait tringler par un des fils Vicenzini !
- Le débat est clos, coupa mon père alors que deux hommes me portaient pour m’emmener chez le Doc.
Je perdis connaissance avec la douleur, trop épuisée pour lutter contre l’appel du sommeil.
Quand je repris connaissance, ce fut avec violence. Une femme me gifla et j’ouvris les yeux en sursaut. J'ignorai combien de temps j'avais sombré, ni où je me trouvais exactement. On ne me laissa pas de temps à la réflexion, et la femme devant moi, semblait extrêmement terrifiante, sans parler des deux gorilles qui se trouvaient de l'autre côté de la vitre.
- Debout, paresseuse ! Je vais t’ausculter et voir si ton accouchement ne t’a pas trop abîmé.
- Mon bébé ? osais-je demander d’une petite voix.
- Tu l’as tué en le mettant au monde ! Tes jambes sur les étriers ! Magne-toi j’ai autre chose à foutre.
Sonnée par la nouvelle, une larme roula sur ma joue. La femme m’asséna une claque sur le cul. Je sursautai et posai mes jambes sur lesdits étriers. Exposée à sa vue, cette dernière enfila une paire de gants et s’empara d’un appareil sur lequel elle mit un préservatif, puis du gel avant de l’insérer entre mes chairs. Concentrée sur l’écran, elle soupira, puis la retira avant de la désinfecter. Elle prit ensuite un spéculum et le plongea en moi avant de l’ouvrir en grand. Je serrai les dents et grimaçai avant de la voir diriger une lampe sur mon sexe.
- C’est gonflé, mais ça ira. Je vais remplir ton dossier médical pour ton futur propriétaire. Ce dernier t’attend, va t’habiller. Tu as des fringues sur la table à côté de toi.
Sans un mot de plus, cette dernière quitta la pièce et me laissa seule avec mes douleurs et mes questions et mes peurs. Je descendis de la table d’examen en grimaçant avant d’attraper le haut, un grand t-shirt informe gris, ainsi qu’un jogging bien trop grand pour moi. Pieds nus, je quittai la salle avant de voir les hommes de mon père. Ces derniers me saisirent par les bras et rapidement, me firent sortir de la pièce.
Sous mes pieds, je sentis de petits éclats les écorcher, je manquai à plusieurs reprises de tomber, me ripant les orteils sur le sol. Rapidement, je fus contrainte de monter dans un 4X4. Mon père qui était assit dans ledit véhicule, ne m’accorda aucun mot. Ce dernier se contenta d’ordonner au chauffeur de démarrer et de se rendre à l’adresse du rendez-vous pour mon prochain arrêt en enfer.
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