Chapitre 2 : Santo.

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Assis dans mon fauteuil, un verre à la main. Le cœur lourd, déchiré, saignant à la suite de la pire trahison que je venais de vivre. Ma femme attentant à la vie de la femme de mon père et par extension à celle de mon père. Interrogée par Antonio, ce dernier lui avait arraché des aveux qui m’avaient anéanti.

Juno m’avait épousé dans le seul but, devenir la femme d’un roi de la mafia. Comprenant rapidement après notre union que je n’avais pas l’ambition de monter sur le trône de mon père, celle-ci avait alors secrètement commencé à convoiter une place bien plus haute que celle qu’elle détenait. Elle avait essayé de séduire mon frère, Antonio, l’héritier premier du trône de notre famille, mais voyant que ce dernier n’était pas intéressé, et surtout trop dangereux et trop cérébral pour elle. Elle avait changé de cible et visé directement le Diable de Baltimore. Coiffée au poteau par une gamine de dix ans de moins qu’elle, elle avait laissé sa jalousie et son ambition la guider. Elle avait également reconnu avoir couché avec Flavio et accepté de porter mon enfant pour que je ne puisse jamais la répudier, car elle connaissait l’importance que la famille représentait pour mon père.

Le silence de mon appartement était déchiré par les hurlements de Juno. Enceinte, cette dernière était en train de donner naissance à mon enfant. Surveillée par une infirmière et un médecin, ces derniers étaient en train de s’occuper d’elle. Je bus une gorgée de mon whisky tout en soupirant. Mes pensées divaguèrent et prirent la direction de la petite brune silencieuse qui se trouvait dans un des appartements de mon immeuble, sous bonne garde.

Louve Valente, vingt ans à peine. Cette dernière, je n’avais pas honte de l’avoir acheté, mettant ainsi fin à une guerre qui aurait pu éclater et faire de la ville de Baltimore, une ville à feu et à sang. J’esquissai un rapide sourire tout en me remémorant la tête de Carmine Valente.

Deux jours, plus tôt ...

   Debout, seul, dans le vieil hangar dans lequel Valente m’avait donné rendre-vous. Mes hommes avaient sécurisé les lieux, assurant mes arrières, ces derniers étaient savamment bien planqués. Trois voitures avaient fait leur arrivée, freinant bruyamment. Adossé contre le capot de ma voiture, deux gros sacs noirs en toile remplis de petites coupures étaient à mes pieds. Je vis Carmine Valente descendre de son 4X4, entouré de ses hommes. Ce dernier boutonna sa veste de costume, avant de s’approcher tout en restant à bonne distance. Je relevai la tête et retirai mes lunettes de soleil avant de le voir écarquiller les yeux de surprise. Ce dernier dégaina son flingue et le pointa sur moi.

  • Détend-toi Valente, je ne suis pas venu ici pour venger mon frère et le fait que tu sois responsable de sa mort.
  • Alors, tu es là pourquoi ?!
  • Ta fille, celle que tu vends parce que mon sang la souillé.
  • Patron, on devrait en profiter, il est tout seul, dit un des hommes de Carmine.
  • C’est vrai que ce n’est pas intelligent d’être venu seul, affirma Carmine.

Sans un mot, brusquement un raffut pas possible se fit entendre et mes hommes les cernèrent. Valente déglutit et je souris.

  • Je ne suis pas suicidaire, ni débile. Je n’ai pas pour habitude de me jeter dans la gueule du loup aussi bêtement. Je suis là pour affaire, j’ai ton fric, à toi de voir si tu veux rentrer chez toi debout ou bien dans un sac mortuaire.
  • Faîtes-là descendre ! ordonna ce dernier.

Deux hommes s’approchèrent du 4X4 et ouvrirent la portière arrière, puis s’emparèrent sans ménagement de la gamine. Celle-ci fut traînée jusqu’à son père. Ce dernier l’attrapa par la mâchoire et la força à me regarder.

Je la détaillai du regard et vis que celle-ci avait subi une humiliation publique à la sauce Calabraise. Les femmes de sa famille lui avaient massacré les cheveux. Je n’eus aucun mal à voir rien qu’à sa posture qu’elle ne semblait pas au meilleur de sa forme.

  • Bien que cela ne me regarde pas, vous comptez faire quoi d’elle ?
  • Comme vous l’avez souligné, cela ne vous regarde pas.
  • Vous devez savoir que ton frère l’avait engrossé. Elle a perdu le bastard, il est mort pendant l’accouchement.
  • Tu espères me mettre en rogne parce que tu insultes ton petit-fils et mon neveu ? Paix à son âme, mais tu vas devoir trouver autre chose pour attiser ma colère.
  • Tu dois savoir que j’ai reçu ton appel le soir où elle a subi sa punition pour m’avoir déshonoré, moi, sa mère et notre famille toute entière. Elle porte encore les marques de celle-ci.
  • Je me contenterai de ne pas l’exposer à la vue des autres, mais je pense pouvoir gérer cela. Elle a ses papiers ?
  • Comme demandé, ainsi que le rapport médical que tu as exigé.
  • Bien, Louve tu vas prendre les papiers de la main de ton papa, tu vas lui dire au revoir et gentiment venir dans ma direction.

Carmine Valente lui plaqua l’enveloppe en papier kraft sur la poitrine et lui colla une tape derrière la tête avant de lui ordonner de venir à moi. Celle-ci était pieds nus, elle s’approcha de moi et fixa le sol. Sans un mot, elle me tendit, tremblante, l’enveloppe. Je la pris et saisis son menton entre mes doigts.

  • Monte dans la voiture, lui dis-je dans un souffle.

Louve ne répondit pas, elle se rendit à la voiture, ouvrit la portière et monta dedans. Le 4X4 démarra et s’éclipsa. Carmine ordonna à l’un de ses gars de venir chercher les sacs. Méfiant, son clébard garda sa main sur son pistolet. Je pouffai de rire avant de sourire.

  • Un conseil d’ami, Valente...
  • Nous ne sommes pas amis ! coupa ce dernier.
  • En effet, tu viens de me vendre ta fille. Je vais m’occuper d’elle, et je prends soin de mes jouets, enfin jusqu’à ce que je n’en n’aie plus besoin. En parlant du conseil d’ami, je tenais à t’informer, que je ne chercherai pas à venger mon frère, mais cet engagement, n’engage que moi et mes hommes. Si jamais tu tentes de me baiser, je m’assurerai que tu la sentes bien profondément en toi quand je te la mettrai à mon tour, lui promis-je.

Je rangeai les papiers dans la poche intérieur de ma veste en cuir. Je lui tournai le dos et m’approchai de ma moto. Je mis mon casque intégral noir mat avant de chevaucher ma bécane. Je démarrai et quittai le hangar, signe à mes hommes de se retirer.

Traversant la ville, je rejoignis ma petite captive dans mon immeuble. Cette dernière fut conduite à un appartement que j’avais meublé pour elle. Un médecin l’attendait pour une auscultation médicale.

Pénétrant dans l’appartement, je me servis un verre de bourbon avant de sortir l’enveloppe et de la tendre à mon avocat. Ce dernier sortit les papiers, puis se mit au travail. J’arpentai le couloir jusqu’à la chambre qui avait été aménagé pour la visite médicale et fis face au docteur, un médecin qui venait de perdre son droit d’exercer et facile à corrompre. Mon regard se posa sur le dos meurtri de Louve. Le docteur allait les désinfecter.

  • Comment ça se présente ? demandai-je.
  • Elle en gardera probablement des cicatrices, mais cela guérira avec un peu de temps et des soins.
  • Voici le rapport de leur médecin, mais je veux une vérification. Elle a eu un bébé, ce dernier est décédé.
  • Je vois.
  • Est-ce qu’elle pourrait allaiter un autre bébé, dans l’éventualité où ce dernier aurait perdu sa mère ?
  • Si le docteur ne lui a rien donné pour mettre fin à la lactation et qu’elle a des montées de lait, c’est possible. Nous le faisions à l’hôpital pour des femmes qui n’avaient pas assez de lait, des mères proposaient du lait qu’elles avaient en trop.
  • Bien, pouvez-vous vérifiez cela, je veux qu’elle puisse nourrir mon bébé.
  • Je vais vérifier cela, vous allez devoir lui trouver un tire-lait, au moins pour stimuler et développer sa lactation.
  • Je vous ramène cela, l’infirmière lui apprendra à s’en servir. Je vous laisse l’ausculter et vérifier que son accouchement n’a pas eu de conséquences. Si c’est possible, donnez-lui quelque chose de compatible avec son état de femme allaitante contre la douleur.
  • Bien, Monsieur Vicenzini.
  • Louve, une fois que le Doc en aura fini avec toi, tu iras prendre une douche et tu laisseras cette dame s’occuper de toi. Elle sait ce qu’elle doit faire, dis-je en désignant l’esthéticienne qui semblait encore plus terrifiée que Louve, elle-même. Tu trouveras également des vêtements propres. Ensuite, toi et moi, on va devoir discuter. OK ? lui demandai-je.

Elle ne parla point, se contenta de hocher la tête tout en retenant fièrement ses larmes. Je quittai la chambre et décidai de monter chez moi pour aller rendre visite à mon ex-femme. Cette dernier était prisonnière, dans notre ancienne chambre d’amis, enchaînée à son lit, pour qu’elle ne mette pas en danger la vie de mon fils, chose qu’elle avait tenté de faire deux fois en attentant à sa vie.

Avant d’aller la voir, je me rendis dans ma chambre et me changeai, troquant ma tenue de motard par une tenue bien plus décontractée. Je me rendis ensuite dans sa chambre et la trouvait, assise dans son lit, le regard fixé sur la télévision.

  • Que me vaut l’honneur de ta visite ? me cracha-t-elle.
  • Je suis venu voir comment allait mon fils, le docteur m’a dit que tu avais des contractions et que c’était pour bientôt.
  • Tu m’en vois ravie.
  • Tu as essayé de le tuer.
  • Parce que tu penses que j’ai envie de porter l’enfant d’un monstre comme toi ? Je connais tes petits secrets, Santo. Je sais ce que tu cachais dans cette pièce dont tu m’as toujours interdit l’accès. Le fait que ton jouet se soit ouvert les veines, après des années de viols et de tortures. Dis-moi, ton papa, il savait pour elle ? Je présume que non. Dis-moi, tu vas m’enfermer moi aussi, dans ton donjon.
  • Non, et Maya s’est suicidée parce qu’elle a appris pour ta grossesse, tout comme tu as essayé de buter Tosca parce que mon père ne t’a jamais regardé comme tu l’espérais, elle a préféré se faire du mal en espérant m’atteindre.
  • Tu t’es trouvé un nouveau jouet ? Une nouvelle victime que tu vas torturer, abuser et maltraiter.
  • Qu’est-ce que tu en as à foutre ? Tu étais heureuse de ne pas être la cible de mes envies sordides. Tu étais heureuse, que je me contente de te baiser dans un simple missionnaire, une fois par mois. Peut-être que j’aurais dû faire de toi mon esclave, mais le problème, Chérie, c’est que même avec toutes les leçons du monde, tout mon savoir en matière de sexe, tu serais toujours aussi nulle. Même ton talent pour la simulation est à revoir. Heureusement que je n’en avais pas besoin pour soigner mon ego. Tu as horreur de mes envies et de mes pulsions, mais tu veux un secret, le collier que Tosca porte autour de son cou, il symbolise son appartenance. Mon père est un dominant, il aime soumettre sa femme, certes peut-être pas aussi salement que moi, mais il est du genre têtu et capable de reconnaître une vipère parmi un nœud de couleuvres. Je te laisse, repose-toi, tu vas avoir besoin de toutes tes forces pour donner la vie à mon fils. Oh et j’ai vu avec le médecin, tu n'auras pas la péridurale, je veux que tu ressentes tout et que tu réalises ce que tu as détruit par vanité. J’ai également discuté avec ton père, il a dit et ce après les preuves que nous avons soumis que tu étais morte à ses yeux et une honte pour sa famille. Il ne veut plus rien savoir de toi et peu lui importe ce qui pourra t’arriver à l’avenir, il n’a plus de fille.

Je pris plaisir à la voir devenir livide. Une larme roula sur son visage emplit d’une fierté mal placée. Elle poussa brusquement un cri de rage qui me fit exploser de rire. Elle m’insulta de tous les noms, alors sans hésiter, je m’approchai d’elle et la saisis par les deux joues. Elle déglutit et sans remord, je lui crachai au visage. Elle ferma les yeux et tourna le visage. Je quittai la chambre, ravalant mes envies de meurtre et décidai d’aller voir Louve. Cette dernière devait être lavée et prête.

Pénétrant dans l’appartement, je fis signe à mes hommes de sortir. Mon avocat leva la tête et me sourit. Il me tendit une liasse de papiers.

  • Les papiers sont prêts, Monsieur.
  • Bien, servez-vous un verre, je dois discuter avec ma future femme.

En parlant de cette dernière, je l’entendis marcher sur le parquet du couloir. Elle baissa aussitôt le regard et s’arrêta à quelques centimètres de moi. Vêtue d’un legging noir, ce dernier moulait ses longues jambes fines avec un crop blanc en coton.

  • Assieds-toi sur cette chaise, que je vois si on peut rattraper cette coupe de cheveux, lui ordonnai-je

Louve ne résista pas et prit place sur la chaise. Je m’approchai d’elle et jurai en sicilien.

  • Falco ?
  • Oui, boss ?
  • Ta femme est bien coiffeuse ?
  • Oui, boss.
  • Tu pourrais lui demander de venir et de s’occuper d’elle ?
  • Je vais la chercher, répondit Falco tout en quittant l’appartement.

En attendant qu’il revienne, je fis face à Louve et la saisis par le menton.

  • On doit discuter. Je sais qui tu es. Mon frère Flavio est mort à cause de toi. Mon père, Cameron Vicenzini, ne veut pas faire couler le sang pour venger son fils. Il va détruire ta famille autrement, mais rien ne m’empêche de venger mon frère, moi aussi. A la suite de sa mort, mon frère a laissé une femme, et un bébé. Sa mort a chamboulé toute ma famille et déclenché des tensions qui ont tendances à me mettre à cran. Mon père a épousé la femme de son fils pour lui offrir une famille, à elle, mais aussi à son bébé. Mon ex-femme a tenté de la tuer, révélant ses intentions et son jeu malsain. Être la femme du fils du Diable de Baltimore n’était pas assez bien pour elle, elle voulait la place de Tosca. Mais toi, Louve Valente, tu vas devoir payer pour tes bêtises qui ont conduit mon frère à la mort et ma famille à la débâcle. Je t’ai acheté à ton père, ce qui fait de moi ton propriétaire. Mes hommes ne t’aideront jamais à me fuir, ils savent ce qu’il en coûte de me trahir. Je ferais de toi ce que je veux et tu m’obéiras sans rechigner sans quoi, je te le ferai amèrement regretter. Tu vas devenir officiellement ma femme et la mère de mon fils. Je sais que tu as perdu ton bébé et tu m’en vois désolé. Tu devras élever et éduquer ce bébé comme s’il était de toi. Tu ne devras jamais lui dire qu’il n’est pas sorti de ton ventre, ni lui témoigner de dégoût ou tout autre signe qui le mettrait mal. Est-ce que je suis clair ?
  • Oui, monsieur, répondit-elle dans un souffle.
  • Bien. Ta mère t’a certainement appris ce qu’était une bonne épouse ?
  • Oui, Monsieur.
  • Bien et que doit faire une bonne épouse ?
  • Elle doit savoir tenir sa maison, s’occuper de ses enfants, s’assurer qu’ils ne manquent de rien et qu’ils soient bien éduqués. Elle doit aussi savoir satisfaire pleinement son mari.
  • Bien et elle t’a expliqué comment satisfaire ton mari ?
  • Non, monsieur. Pour être tout à fait honnête, si elle-même était capable de satisfaire son mari, alors mon père ne serait pas obligé de sauter sa meilleure amie et ma mère ne serait pas une salope frustrée.

Sa franchise me fit sourire, je soupirai et me laissai aller dans le canapé, admirant cette beauté mystérieuse que je désirai ardemment soumettre et briser. Je voyais devant moi un diamant brut que j’allais prendre plaisir à tailler pour qu’il soit parfait et à mon goût.

  • Ne t’en fait pas, je vais t’apprendre à être une bonne épouse, la meilleure qui soit. Actuellement mon ex-femme n’a pas encore déménagé, donc tu vivras ici. Rassure-toi, je dormirai ici, avec toi et nous aurons le temps de faire connaissance. Tu as quelques papiers à signer, mon avocat t’attend.

Louve tourna la tête, puis lentement, elle se leva et s’approcha de ce dernier. Il prit le temps de tout lui expliquer. Pendant ce temps-là, je me levai du canapé pour aller me servir un verre. Louve signa les papiers et tout bas, elle me demanda si elle pouvait aller se servir un verre d’eau.

  • Tu n’as pas besoin de mon autorisation pour cela. Tu es chez toi, Louve.
  • Je... Pardon, me dit-elle avant de se rendre dans l’espace cuisine qui était ouverte sur la pièce à vivre.

Elle se servit un verre d’eau et je compris qu’elle avait dû être en manque de pas mal de soins.

  • Si tu as faim, tu peux manger un truc. Demain nous aurons une autre conversation à propos des règles de la maison et ton planning. L’infirmière t’a expliqué pour le matériel d’allaitement ?
  • Oui, elle a dit que je devrais essayer tout à l’heure, au calme.
  • On s’occupe de tes cheveux et ensuite tu seras au calme.

Louve baissa le regard et hocha la tête avant de se détourner pour se préparer un truc à manger. Je vis qu’elle préparait deux assiettes, deux sandwichs qui de là où je me trouvais avaient l’air très gourmands et appétissant. Sans que je ne le lui demande, cette dernière, une fois les sandwichs terminés, elle prit une des deux assiettes, puis s’approcha de moi, elle me proposa silencieusement un des sandwichs. Je pris l’assiette et la remerciai avant de porter un croc dedans. Je ne pus réprimer un grognement de satisfaction. Louve recula et retourna à la cuisine pour manger à son tour. Elle eut juste le temps de croquer dans un morceau de son sandwich quand Falco revint accompagné de sa femme. Cette dernière me salua d’un signe de tête avant de poser son regard sur Louve.

  • Mama Mia ! Putain de merde, il t’est arrivé quoi, ma belle !? s’écria la femme de Falco.
  • Euh...
  • Longue histoire, répondis-je.
  • Une dispute entre sœur, répondit Louve d’une petite voix.
  • Ta sœur est une belle salope ! Je vais m’occuper de toi et rattraper ce carnage capillaire. Viens t’asseoir que je puisse arranger cette horreur et ne plus avoir les yeux qui me piquent.

Falco se racla la gorge et sa femme se tourna vers lui.

  • Quoi ? Un souci ? Tu sais, un accident de ciseaux peut vite arriver.
  • Méfie-toi, Bébé, je sais aussi magner les ciseaux et tu ne veux pas que je m’occupe de ta crinière comme on s’est occupé de la sienne. Arrange-ça en silence, s’il-te-plaît, lui balança-t-il.
  • Bien, messieurs, je vais faire un chef-d’œuvre. Une préférence, Monsieur Vicenzini ?
  • Non, arrange juste ce massacre, lui ordonnai-je tout en terminant mon sandwich.

Ludmilla la femme de Falco sortit son matériel et s’installa sur son tabouret. Elle démêla les cheveux de Louve avant de commencer à couper. Rapidement Louve se retrouva avec les cheveux coupés juste au-dessus des épaules dans un dégradé asymétrique, c’était d’après ses explications une coupe bob avec un côté dégagé au-dessus de l’oreille gauche de Louve, le tout avec une frange diagonale. Il lui donna un look assez rock n’roll qui la mettait vraiment en valeur. Il fallut près d’une demi-heure à Ludmilla pour faire des miracles. Quand elle eut terminé, elle s’écarta de Louve et attendit mon avis.

  • Merci pour tes miracles, Ludmilla. Tu m’envoies la facture.
  • Trouve la connasse qui vole des produits dans mon salon.
  • Je t’ai déjà dit que j’étais sur le coup.
  • Alors une fois que tu l’auras trouvé, laisse-moi dix minutes avec elle.
  • Vendu. Merci encore.
  • Je nettoie et je m’en vais.
  • Je m’en occupe, dis-je. Louve doit se reposer, elle a eu une rude journée, coupai-je.

Personne ne répondit et tout le monde évacua les lieux. Mon avocat, termina de rendre tous les papiers officiels. Il me fit un signe de tête, et me désigna l’enveloppe qu’il déposa sur la console derrière le canapé. Je hochai la tête et après son départ, on se retrouva enfin seul. Louve se leva et rangea la chaise à sa place avant d’aller dans la cuisine pour prendre le balai.

  • Va mangez, je m’occupe de ça, lui dis-je tout en lui prenant le balais et la pelle de ses mains.

Louve hocha la tête et alla s’installer sur un tabouret près du bar qui séparai la cuisine du salon et sans un mot mangea son repas. Je la rejoignis pour terminer le mien et lui fis face. Elle me proposa de l’eau quand elle se servit et je déclinai sa proposition.

  • Je vais monter chez moi, cherchez des affaires, tu restes ici. Tu finis ton repas. Sache que tout l’appartement est sous vidéo-surveillances.

Louve me regarda et déglutit.

  • Est-ce que je peux te demander quelque chose ?
  • Oui...
  • Est-ce que je pourrais manger des fruits ? Ça fait longtemps que je n’en ai pas mangé et je n’en ai pas vu dans le frigidaire.
  • Je vais te trouver ça, il y en a là-haut. Tu veux autre chose ?
  • Une brosse à dent, si c’est possible.
  • Combien de temps tu as été séquestré et torturé par ta mère ?
  • Sept mois.
  • Laisse-moi deviner, tu n’as pas saigné et tu en as parlé à ta mère.
  • A ma sœur qui l’a répété à notre mère. Le docteur est venu et il a dit que j’étais enceinte. Ma mère a tenté de me tuer, puis elle a dit à mon père qu’elle ne me voulait pas sous son toit alors j’ai fini, séquestré, dans un vieil entrepôt. Elle a tenté de me faire avorter avec des herbes et des plantes. Quand le docteur lui a déconseillé de faire ça car cela pourrait me tuer, mon père l’a empêché de m’approcher en échange elle a obtenu le droit de m’infliger ma punition. J’ai eu le droit au pilori public avec le fouet jusqu’à ce que je m’écroule.
  • Je ne suis pas un ange, mais je crois que je pourrais obtenir une auréole et une place au paradis à côté de tes parents. Mange, je reviens. Je vais t’apporter une tenue pour dormir cette nuit et te passer de la crème sur tes blessures.

Après avoir préparé un sac avec des affaires pour aller passer du temps avec ma nouvelle femme, je m’étais rendu à la cuisine pour prendre des fruits, du fromage et de quoi satisfaire Louve. Je pénétrai dans l’appartement et trouvai la cuisine propre, les deux assiettes qui nous avaient servi pour le dîner étaient propres, en train de sécher sur le bord de l’évier. Je me rendis naturellement dans la chambre du fond et la trouvai assise sur le lit, en train de lire la notice du tire-lait. J’assistai alors au spectacle, Louve sursauta quand elle activa le tire-lait. Elle mit l’autre en place avant de réaliser que j’étais présent.

  • Comment tu te sens ? lui demandai-je
  • Epuisée, me répondit-elle.
  • Je te parle de cet appareil ?
  • J’ai l’impression d’avoir deux ventouses sur les seins.

Je vis les réservoirs se remplir peu à peu et pris place dans le lit en face de Louve.

  • L’infirmière m’a dit que je pouvais le congeler pour plus tard, au cas où je n’aie plus la capacité de produire ou pour que tu puisses toi aussi le nourrir au biberon, en cas de soucis. Je vais aller stériliser les sachets de conservation.
  • OK, je t’ai ramené des fruits, ils sont dans la cuisine.
  • Merci.
  • Louve ?
  • Oui, monsieur.
  • Une fois que tu as terminé, tu reviens ici.

Louve hocha la tête. Je profitai alors de son absence pour sortir mes affaires de mon sac et de les ranger dans la commode. Je pris mon ordinateur et m’installai à la coiffeuse que je décidais de transformer en bureau.


Concentré dans mes mails et la gestion de mon futur club, je ne la vis pas revenir. Cette dernière s’approcha de moi. Elle avait retiré les tire-laits de ses seins. Je fermai mon ordinateur avant de l’attirer à moi. Louve déglutit et ne broncha pas quand je relevai le tissu tâché de son crop top. Deux auréoles blanchâtres au niveau de ses tétons avait pris place. Je dévoilai ses seins à ma vue avant de les empaumer de mes deux mains. Louve laissa échapper un cri de surprise, puis un hoquet de stupeur quand je vins laper une petite perle de lait qui suintait de son téton dressé et marron. Le goût sucré se répandit sur mes papilles. Je grognai avant de venir happer son téton entre mes lèvres. Je suçai ce dernier et sentis peu à peu le lait inonder ma bouche. Délaissant son téton gauche, je vins jeter mon dévolu sur son téton droit. Louve s’arqua contre ma bouche, elle laissa échapper un soupire avant de défaillir entre mes bras. Je me repus de son délicieux nectar sucré avant de lutter contre mon envie de m’y abreuver toute la nuit.

  • Déshabille-toi pour moi, lui ordonnai-je.

Louve vira au rouge, ses mains tremblèrent et elle hésita avant de croiser mon regard.

— Je vais t’apprendre à être une bonne épouse et la première règle que tu dois savoir, c’est que je déteste me répéter.

Elle comprit rapidement et aussitôt elle se déshabilla maladroitement. Une fois nue, elle évita soigneusement mon regard. Je me levai et lui imposai ma stature imposante. Mesurant trois têtes de plus qu’elle, Louve mesurait à peine un mètre soixante alors que j’en mesurai presque deux. Ses aisselles, son sexe et ses jambes avaient été soigneusement épilés. Je la fis reculer vers le lit avant de m’asseoir au pied de ce dernier. Mes mains sur ses hanches, je la fis se poster debout au milieu du tapis.

— A genoux, lui ordonnai-je.

Louve aussitôt se mit à genoux.

— Ecartes les jambes et redresse-toi. Cambre-toi un peu pour faire ressortir tes magnifiques seins qui vont nourrir notre fils et apaiseront mon addiction maintenant que j’ai goûté à ce délicieux nectar. Lève la tête, mais baisse le regard.

Louve s’exécuta et rapidement fut parfaite, dans cette position d’offrande.

— Retiens bien cette position parce que tous les soirs à partir de maintenant, quand notre fils aura mangé et qu’il sera l’heure de se coucher, tu devras m’attendre ainsi. Tu devras également l’adopter le soir, quand je rentrerai du boulot, même si tu as notre fils accroché à tes nichons. Je vais te donner un téléphone, il te servira uniquement pour communiquer avec moi et que tu puisses te préparer à m’accueillir quand je rentrerai du boulot. Tu devras également préparer le dîner et tenir notre maison. Je serais exigeant, sauf si tu as une véritable excuse pour avoir failli à ton devoir. La seule, c’est notre fils. C’est clair pour toi ?

— Oui, Monsieur.

— Bien, maintenant, tu vas t’occuper de moi. Je veux ta bouche sur ma queue. Montre-moi ce que tu sais faire, car tous les soirs, c’est ainsi que tu devras m’accueillir. En me suçant la queue pour me détendre d’une longue journée de boulot. Tu penses pouvoir être une bonne épouse ?

— Je ne sais pas, Monsieur.

— Mais tu veux essayer ou retourner chez ton papa et être le punching-ball de ta sœur et de ta mère.

— Je veux apprendre à être une bonne épouse, me dit-elle dans un souffle et paniquée à l’idée de devoir faire face à sa mère et sa sœur.

— Bien déshabille-moi. Libère ma queue, lui ordonnai-je.

Debout, Louve saisit l’élastique de mon jogging et timidement, elle le fit glisser le long de mes jambes. Mon sexe jailli et Louve recula brusquement, finissant sur le cul. Debout devant elle, le pantalon aux chevilles, ma femme à genoux devant moi. Elle saisit ma queue dressée avec sa petite main qui la laissa alors paraitre énorme. Elle me branla en douceur tout en cherchant dans mon regard mon approbation et mon avis.

Les yeux clos, la tête en arrière, je grognai avant de subir ses assauts buccaux. Sa langue jouant autour de mon nœud et glissant le long de ma hampe. Maladroite, hésitante, elle s’aventura vers mes bourses pleines. Les happant dans sa bouche, puis jouant avec sa langue avant venir effleurer mon petit trou alors que mes couilles étaient posées sur son visage. Puis brusquement, elle me prit dans sa bouche, elle m’avala aussi loin que possible, puis se retira et me repris de plus en loin à chacun de ses vas-et-viens, jusqu’à m’avaler entièrement et manqua de me faire jouir. Son regard happa le mien, elle abandonna ma queue et reporta de nouveau son attention sur mes bourses avant de me sucer encore une fois. Mes mains dans ses cheveux, je grognai et m’empressai de m’éloigner de ma femme pour reprendre mes esprits, car je voulais autre chose.

Avec son accouchement récent, le médecin m’avait conseillé de ne pas la prendre tout de suite, ici, donc il ne me restait qu’une autre possibilité et je voulais qu’elle soit prête à toutes les éventualités et capable d’assouvir mes envies quand celles-ci se présenteraient.

Je l’aidai à se redresser et rapidement saisis son visage entre mes mains pour l’embrasser. Louve y répondit malgré le fait qu’elle était déstabilisée par ce baiser de ma part, avant que je n’y mette fin.

— A quatre pattes, sur le lit, ta joue contre le matelas, lui ordonnai-je brusquement.

Louve obtempéra et m’offrit une vue magnifique sur tous ses orifices. Je m’approchai derrière elle et posai mes mains sur ses deux fesses et lentement, je les écartai avant de cracher sur sa rose close. Puis lentement, je vins plonger mon visage entre ses fesses avant de lécher son œil de bronze. Goûtant allègrement ce dernier, je le sentis s’assouplir sous ma langue et s’ouvrir peu à peu. Je me redressai et avec mes doigts que j’enduisis de ses fluides visqueux et dégoulinants de sa chatte, je vins effleurer son œillet. Louve gémit et lutta naturellement contre l’intrusion de mes doigts. Je fis aller et venir mon majeur et mon index dans son fondement étroit avant de décider qu’elle était prête à me recevoir en elle. Je me saisis d’un flacon de lubrifiant que j’avais ramené de chez moi, et en versai une généreuse dose sur son orifice étroit.

Saisissant ma queue dans ma main, je vins la faire coulisser contre son sillon, enduisant celle-ci de lubrifiant, puis lentement, je présentai mon gland gorgé de sang et gonflé à son paroxysme contre sa rose. Ma main sur sa hanche, l’autre tenant mon sexe pour le guider, je poussai sur son orifice. Louve s’accrocha aux draps de lit et une larme roula sur sa joue. Je sentis ses sphincters s’étirer autour de ma queue et mon gland franchir les anneaux musclés qui se contractaient inlassablement autour de ce dernier. Je restai immobile, pour laisser du temps à ma femme de se faire à ma présence.

— Respire, tu verras, après à quel point tu vas aimer me sentir en toi. Je vais bouger et te prendre entièrement. Tu vas le sentir, ce sera douloureux, puis après délicieux. Je vais même te remplir de mon foutre avant de te pluguer pour la nuit. Je vais te préparer à pouvoir être prête à me recevoir en toi, dans n’importe lequel de tes orifices, de mon choix, et à n’importe quel moment de la journée. Dis-moi que tu me veux en toi ! Dis-moi que tu veux que je te baise !

Louve chercha mon regard et quand je lui assénai une tape sur ses fesses déjà meurtries par les coups de fouets qu’elle avait reçu, elle couina et obtempéra.

— Baisez-moi, Monsieur, s’il-vous-plait, susurra-t-elle d’une petite voix.

— Plus fort ! lui ordonnai-je de répéter.

— Baisez-moi, Monsieur, s’il-vous-plait, répéta-t-elle avant de crier quand sans ménagement, je m’enfonçai en elle jusqu’à la garde.

Le souffle court, mordant dans le matelas, elle encaissa mes assauts. Brutal, je ne me retins pas. Je la cramponnai par les cheveux et la baisai sauvagement. Ses cris résonnèrent dans la chambre, se répercutant contre les murs.

Je l’attirai contre moi, et saisis son visage de ma main et l’embrassai avec tant de passion que je mordis volontairement sa lèvre. Louve gémit contre ma bouche et je sentis ses muscles se serrer autour de mon sexe qui était toujours fiché en elle. Je la baisai encore et encore. Elle encaissa chacun de mes coups de reins, avant d’être brusquement happée par le plaisir et l’extase. Enchaînant les orgasmes, jouissant autour de ma queue, son plaisir inondant le lit, les draps et moi-même. Louve s’accrocha fortement, puis hurla, à s’en rompre la voix, mon nom, me faisant sombrer avec elle.

Son plaisir coula autour de ma queue et sur mes couilles. Son regard, embué, par le plaisir et son orgasme, furent ma perte. Je le sentis, cette boule de plaisir partir de mes reins et vriller douloureusement le long de ma colonne vertébrale avant de sentir mon bas-ventre se contracter et ma queue grossir encore et encore en elle. J'explosai brusquement et généreusement dans un jet salvateur et très libérateur. Pris de spasmes, je m'écroulai, impuissant sur Louve tout en continuant de jouir encore et encore dans son fondement étroit.

Allongée à plat ventre, moi la recouvrant entièrement, fiché profondément dans son cul. Je nichai mon nez dans son cou avant de me retirer en douceur.

— Serres les fesses, je reviens, murmurai-je tout en quittant le lit.

Je sortis du sac un plug en acier chirurgical tout neuf. Je le sortis de son pochon en soie avant de venir étaler du lubrifiant en silicone et en mis une dose généreuse avant de venir le guidai entre ses fesses.

En douceur, je fis pression contre sa rose recouverte d’huile. Tout en massant son clitoris, je poussai sur le plug, et sentis ce dernier être brusquement happé et se loger dans son fondement à l’orifice encore distendu. Un pop se fit entendre ainsi que le soupire de Louve. Elle respira longuement et prit sur elle pour faire accepter à son cerveau et son corps la présence de ce dernier.

Après ça, je vins m’allonger dans le lit et tirai les couvertures sur nous. Louve se mit en position fœtal et resta prostrée. Sans ménagement, je l’attirai à moi, la callant son dos contre mon torse et ma bite coincée entre ses fesses. Sadique, je vins effleurer le plug et jouer avec en tirant sur la base avant de le repousser dans ses entrailles, ou en le faisant tourner dans son orifice. Louve ne pus réprimer tous ses gémissements, mais la fatigue fut plus forte et l’assomma. Elle sombra peu à peu dans un sommeil qui je le savais serait agité.

Présent...

Le silence retomba après des heures de hurlements. Je levai la tête et aperçus l’infirmière descendre les escaliers, un paquet dans les bras. Timidement cette dernière m’approcha et me tendit un petit paquet. Enveloppé dans une couverture bleue, un petit bonnet sur sa tête fripée. Je souris en admirant ce dernier et levai la tête vers l’infirmière.

— Félicitations, Monsieur Vicenzini.

— Comment il va ?

— Bien, il mesure quarante-neuf centimètres pour trois kilos deux-cent-quarante.

— Merci, je vais m’en occuper à présent.

— Le Docteur s’occupe de la maman.

— Vous, vous pouvez disposer à présent.

— Bien, Monsieur, dit-elle en déglutissant.

Je posai un regard sur mon fils, ce dernier était calme, les yeux clos et sa bouche faisant des mimiques. Je quittai l’appartement tout en ordonnant à mes hommes de rester ici et de veiller à ce que personne ne sorte de l’appartement. Je me rendis dans le logement où se trouvait Louve.

Franchissant la porte de ce dernier, je la trouvai dans le salon, assise en train de plier du linge. Elle me vit et brusquement se leva pour venir prendre place à genoux, sur le tapis, mais vivement, je l’arrêtai.

— Pas maintenant ! Lève-toi, Cara. Je suis là pour te présenter notre fils. Il a besoin de toi, à présent, dis-je en lui donnant délicatement le paquet.

Le bébé dans les bras, son regard se posa aussitôt sur le visage de mon fils et une larme roula sur sa joue. Délicatement, elle releva la tête et déglutit.

— Tu peux le reprendre, juste une seconde, me demanda-t-elle.

Je repris mon fils et vis alors Louve déboutonner son chemiser, puis retirer son soutien-gorge. Elle dévoila rapidement sa poitrine avant de prendre place dans le canapé du salon, puis elle me tendit les bras, me faisant comprendre qu’elle était prête. Je lui rendis le petit et la vis le caller dans ses bras. Puis délicatement, et avec une grande patience pour guider le petit à son sein. Ce dernier semblait chercher à téter. Soudain Louve leva la tête et esquissa un petit sourire. Je m’approchai d’elle et assistai ainsi à un spectacle magnifique. Mon fils tétait le sein de Louve .

— On doit lui choisir un prénom, dis-je tout en ne pouvant quitter du regard mon fils manger.

— Je... Tu veux que je choisisse le prénom ? me demanda-t-elle.

— Tu es sa mère, Louve affirmai-je.

Cette dernière posa un regard sur le petit et vint effleurer sa joue.

— J’ai pensé à Luca où Ugo Vicenzini, me proposa-t-elle.

— Ugo Vicenzini, j’aime beaucoup, reconnus-je. Bienvenu à toi, Ugo Vicenzini.

Ce dernier cessa de téter le sein de Louve et je la vis le redresser avant de le tourner pour le changer de sein. Elle le guida et ce dernier le chercha un peu avant de trouver. Louve le rassura et je restai assis, à ses pieds, l’admirant nourrir notre bébé. Une fois qu’elle eut terminé, elle s’adossa au dossier du canapé, et calla Ugo contre sa poitrine, lui massant le dos. Un rot se fit entendre et Louve retira délicatement la couverture qui enveloppait Ugo avant de faire, avec lui, du peau à peau.

— Je dois retourner là-haut, j’ai encore des choses à régler.

— Je comprends, me dit-elle.

— Tu peux me dresser une liste de ce dont tu auras besoin pour le bébé, enfin pour ce soir, demain on pourra emménager tous les trois chez moi.

— Je te l’envoie par message, je vais en profiter un petit peu.

— Tu as raison, je veux te voir tisser un lien avec lui. A tout à l’heure, Cara, dis-je en posant un baiser sur son crâne, la prenant alors au dépourvu. Oh, une dernière chose : à l’avenir quand tu m’attendras à genoux, pour m’accueillir, ce sera sans tes vêtements, lui soufflai-je.

Je posai ma main sur le crâne de mon fils avant de les laisser seuls tous les deux, et ce, sous bonne garde.

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